Post Numéro: 12 de Tri martolod 03 Jan 2014, 16:54
Je le voyais bien comme ça aussi
J'ai trouvé un résumé de l'activité de ce régiment qui permet de le situer géographiquement :
"Le 1er septembre 1939, le 11ème RACLH quitte Lorient pour rejoindre les autres unités du corps d’armée colonial (CAC) qui se déploie dans la région de Thionville. Utilisé comme artillerie dans les intervalles de la ligne Maginot, les batteries de tir vont fréquemment effectuer des tirs sur les contreforts au nord de la frontière et appuyer plusieurs offensives de l’infanterie. Il exécute également des raids avec ses batteries légères de 105 afin de perturber les défenses allemandes déployées sur le territoire du Reich.
Tout l’hiver 39-40, ses tubes tirent sur tous les objectifs allemands dans des conditions climatiques très rudes.
Lorsque le front s’embrase le 10 mai 1940, les tubes du régiment crachent le feu sur les fantassins allemands et épuise ses munitions très rapidement. Comme l’ensemble du corps d’armée colonial, il reçoit l’ordre de se déplacer vers l’Ouest où il se regroupe vers le 27 mai dans la région de Vouziers et sur l’Aisne.
Il reçoit la mission d’appuyer de ses feux les 35ème et 36ème divisions d’infanterie. A partir du 4 juin et sous la constante pression de l’infanterie allemande, le régiment assure sa mission repoussant à plusieurs reprises les assauts allemands sur l’Aisne. Le 8 juin, il détruit presque entièrement le 77ème régiment d’infanterie allemand qui tentait de traverser le canal de l’Aisne. Encerclées à plusieurs reprises par des parachutistes, les batteries de tir se dégagent en faisant des tirs à débouché zéro sur les assaillants et poursuivent leurs actions de neutralisation sur les arrières ennemis.
Le 10 juin, il reçoit l’ordre de se replier vers le Sud Est avec l’ensemble du corps colonial. En 7 jours, il parcourt en ordre de combat plus de 300 kilomètres. Ses canons continuent d’appuyer les forces amies jusqu’au moment où il faut les abandonner, faute de munitions ou de chevaux pour les tracter.
Le 18 juin, sur l’axe de repli, la 10ème batterie du capitaine COUËTDIC se met en barrage face à l’avant-garde de la 6ème Panzer division pour protéger la retraite du 4ème groupe et du reste du régiment. Cette unité est citée à l’ordre de l’armée pour ce sacrifice qui emporte plusieurs Bigors mais permet au régiment de se dégager momentanément. Le 22 juin, les restes du régiment se rendent aux forces allemandes. Il est dissout après avoir combattu de belle manière comme en témoignent les citations obtenues entre autres par les 10ème et 12ème batteries.
Pendant ces heures tragiques, son dépôt d’artillerie cache l’emblème du régiment et participe aux combats pour la défense de la ville de Lorient. Plusieurs officiers et Bigors y laissent la vie lors des combats des cinq chemins de GUIDEL."
http://basart.artillerie.asso.fr/articl ... rticle=556