Quelques précisions.
Si le choix de Pétain fut accepté par les Allemands, c'est en vertu du prestige acquis durant la Première Guerre Mondiale et de sa "mollesse", en plus il n'échappait à personne outre Rhin qu'il se montrait un républicain disons, fort modéré... Et il convient de dissocier le régime mis en place, réactionnaire, autoritaire, anti républicain, organiciste bien dans la tradition du rejet de la IIIe République, la Gueuse, des acquis des Lumières et de 1789; et la personne du Maréchal. Celui ci bénéficia toujours d'une cote de popularité relativement élevée, même en 1944, au contraire de Laval, le "salaud" de service. Beaucoup imaginaient le Maréchal trahi, trompé par son entourage, et ainsi le dédouanaient en partie ou en totalité c'est selon, des responsabilités de la politique mise en place. Refrain bien connu au sujet de tous les dirigeants, en particulier des dictateurs de tout poil. Quand au régime, un bon nombre de rapports de préfets soulignent l'adhésion plus ou moins tiède de la population, voire franchement son hostilité...
Pétain ne fut pas un pantin aux mains des Allemands en 1940, et jusqu'en novembre 1942, et c'est en toute connaissance de cause que le statut des Juifs fut rédigé, premier acte dégueulasse d'une longue série hélas.