sport et nazisme

Bonsoir,
La propagande du régime nazi s'exprimera également par le biais du sport automobile. Mercedes et Auto-Union, soutenus officiellement par le parti nazi, domineront les Grand Prix entre 1934 et 1939.
Un livre sur le sujet: Courir pour Hitler de Alain van den Abeele, aux Editions Luc Pire.

Edit par Prosper:
Voici la couverture du livre.

alain-van-den-abeele-courir-pour-hitler.jpg (33.14 Kio) Vu 2689 fois

Une petite illustration issue de la collection LIFE...

84.jpg (152.43 Kio) Vu 2691 fois

Il y aussi le cadre de l'aéronautique.
Hanna Reitsch, une des aviatrices allemandes les plus célèbres du XXe siècle, nazie convaincue et une fervente admiratrice d'Adolf Hitler. Elle est titulaire de plus de 40 records dans différentes classes et sur différents types d'appareils.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hanna_Reitsch

La branche aérienne de la HJ (HJ-Flieger) faisait pratiquer des sports à voile pour entrainer de futur pilote.
http://axishistory.com/index.php?id=3045
De même, il y avait la branche maritime (HJ-Marine), qui s'instruisait en faisant des sports nautiques.
http://axishistory.com/index.php?id=3051
Ainsi, un faisant des sport assez innocent, ils apprenaient à faire la guerre.

[alfa1965]

Et aussi lorsqu'Alfa Romeo humilia les Allemands au Grand Prix d'Allemagne 1935 qui restera mémorable avec la confrontation de 2 pilotes d'exception : Rudolf Caracciola (il était allemand) pour Mercedes et Tazio Nuvolari pour Alfa.
Le circuit comptait 22 tours pour 502 km.
Les principaux engagés engagés :

Mercedes W25C

Pilotes : Rudolf Caracciola, Luigi Fagiola, Manfred Brauschtischt, Hermann Lang et Hans Greier

AUTO-UNION Type B
Pilotes : Bernd Rosemeyer, Achille Varzi, Hans Stuck et Paul Pietsch

ALFA-ROMEO P3
Pilotes : Nuvolari, Louis Chiron et Antonio Brivio
Les P3 sont moins performantes de 30 km/h mais plus maniables sur portions sinueuses.

Autres engagés : Maserati, Bugatti et ERA.

[alfa1965]

Dès le départ, la Mercedes de Caracciola vire en tête, à l'arrière l'Alfa de Nuvolari et la Mercedes de Fagioli sont en lutte. La Mercedes est à son avantage sur les lignes droites mais l'Alfa revient dans les parties sinueuses.
A la fin du 1er tour; la Mercedes devance l'Alfa de 12 secondes. Puis Nuvolari se retrouve en 4e position, devancé par Rosemeyer (Auto Union); Brauschit sch (Mercedes) et Fagioli (Mercedes).
6e tour, Nuvolari se retrouve 2e derrière Caracciola puis en tête au 10e tour.
12e tour : c'est le ravitaillement, Brauschitsch fait le plein en 50 secondes, puis Caracciola mais chez Alfa, la pompe ne fonctionne pas et Nuvolari ravitaille en 2m15s. C'est fini pour les espoirs du pilote alfiste.
S'élançant comme un fou, Nuvolari grignote peu à peu son retard et au 13e tour, dépasse Rosemeyer, Caracciola, Fagioli et se retrouve derrière Brauschitsch. Les espoirs de remporter la course sont perdus mais le pneu avant droit de la Mercedes éclate et c'est Nuvolari qui remporte la course à la stupéfaction des Allemands, blessés dans leur orgueil. Le podium est complété par Stuck (Auto Union) et Caracciola. Brauschitsch termine 5e.
Nuvolari porté en triomphe

Entre les 2 guerres, il existait en Italie 2 grandes courses : la Targa Florio (en Sicile), remportée 2 fois par Nuvolari et les Mille Miglia (nord de l'Italie) remportée 11 fois par ALFA (dont 2 victoires pour Nuvolari)

ALEX

Il faudrait peut être voir les littérateurs français de l'entre deux guerres qui se sont intéressés au sport et leur attitude face à la collaboration....Pour beaucoup (trop à mon avis) le sport a toujours été une exaltation de la race ,du nationalisme exacerbé,en voyant comme adversaire l'autre et non pas sa propre nature...