Post Numéro: 5 de Loïc Charpentier 21 Nov 2010, 17:33
Je suis désolé et n'ai pas l'intention de générer une quelconque polémique mais il est difficile de vouloir scinder, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, l'Allemagne, en deux groupes, les sympathisants "hitlériens" et les "autres". L'arrivée au pouvoir du NSDAP, en 1933, est une volonté electorale et les idées émises par le pouvoir, dès lors mis en place, sont "approuvées" par une majorité de la population, plus proche, très rapidement, des 90% que d'une simple minorité agissante. Propagande, nationalisme exacerbé, volonté de revanche, rancoeurs mal vécues, espoirs vains...tous ces motifs peuvent être invoqués. Il suffit de se référer aux images des énormes "événementiels" - comme on dit de nos jours - organisées par le pouvoir pour constater que l'adhésion populaire y est quasi-générale.
Après-guerre, il a été fait mention de l'existence, dès la seconde moitié des années 30, d'une résistance "intellectuelle" - à l'exemple d'un Conrad Adenauer, premier chancelier post-conflit et un des rares opposants "officiels" et originels au régime national-socialiste -, en Allemagne mais elle était à l'époque, des plus confidentielles, d'autant que ses représentants n'avaient d'autre solution que la fuite dans des contrées plus clémentes, les camps et étaient, de toute façon, privés de tout moyen d'action.
On peut parler, à l'époque, d'une adhésion quasi-totale de la population allemande aux "aspiration du IIIème Reich". C'est un fait difficilement contestable, d'autant que, sous réserve de "fermer sa gueule", ses conditions de vie s'étaient très largement améliorées, après la période des brouettes de Reichsmark pour s'acheter un malheureux pain. Le phénomène sera moins évident en Autriche, surtout dans l'appareil politique, mais grosso "merdo" la population et l'armée autrichienne rentreront dans le rang comme (presque) un seul homme, après l'Anschuß.