Dog Red a écrit:Si les MANSTEIN, KLEIST et GUDERIAN croyaient en leurs armes, RUNDSTEDT (contemporain des GAMELIN/PETAIN) serre les fesses autour du 13 mai...
...lui qui avait imposé à KLEIST que l'infanterie accompagne les chars prend consciences des bouchons que cela crée et se ronge les sangs !
C'est ainsi que le relate Laurent SCHANG dans la récente biographie qu'il consacre au maréchal.
Les Allemands n'écrivaient-ils pas le mode d'emploi au fur et à mesure que le poing blindé s'enfonçait plus loin en avant ?
Ce n'est certainement pas Rundstedt qui écrit le mode d'emploi.
Rundstedt est rattrapé par ses anciennes craintes d'une usure prématurée des divisions blindés
dès le 14 mai, lorsqu'il essaie de mettre le 41.AK en réserve du AOK 12 . Chose faite dès le 15 mai, la Panzergruppe
Kleist est attaché au AOK 12 "pour tenir les troupes motorisés en laisse" et avec un démantèlement partiel
de la Panzergruppe (6.Pz. Division attaché au 3.AK, 41.AK en réserve du AOK 12 ) . Revirement le 16, la Panzergruppe
retrouve l'entièreté de ses division, en restant toujours sous les ordres du AOK 12 et avec l'ordre de s'arrêter
sur l'Oise . On comprend mieux la réaction violente de Kleist vis à vis de Guderian le 17 mai : le premier joue ici l'avenir
du Panzergruppe face à Rundstedt .
OOB Panzergruppe Kleist le 15 mai 12 heures (ordre AOK 12) pas appliqué
OOB Panzergruppe Kleist 16 mai 16h 30
Ordre écrit par Kleist à Guderian de s'arrêter sur l'Oise 17 mai 6 heures
"An XIX.AK
Ich befehle, dass die Oise Linie nicht überschritten wird .
Befehl zum Überschreiten dieser Linie hat sich Ob.d.H. vorbehalten .
gez. v. Kleist"
"Au XIX.AK
Je donne l'ordre de ne pas dépasser la ligne de l'Oise .
Le commandant suprême du Heer s'est réservé le droit de donner l'ordre
de dépasser cette ligne.
signé v.Kleist"