La lecture de L'affaire suisse qui décrit en détail l'activité de la Résistance à Genève m'a fait prendre conscience de la réalité de ce que l'on nomme "le maquis". Il faut aussi mettre dans la balance toute la souffrance subie par ces hommes qui ont été expédiés dans la nature, sans aucune protection, à la merci de la gestapo et de la milice.
La Résistance à Genève était bien plus proche de ces gens que celle de Londres. La principale activité était de fournir des renseignements aux Américains, en particulier à Dulles de l'OSS en échange d'argent pour le maquis, entre autres.
L'affaire suisse par Robert Belot et Gilbert Karpman p.339
Grâce à un système de communication mis au point par la Délégation (à Genève) avec la complicité de l'OSS, Jérôme (Brault), le patron des maquis peut exprimer son point de vue sur le drame directement au général de Gaulle et à d'Astrier
"Le manque de subsides a causé une situation tragique pour les réfractaires, qui sont presque sans armes et réduits à de dures privations. Chaque semaine, nous perdons 100 hommes: les Allemands ne font aucun prisonnier et ils achèvent tous les blessés. [...]"