Le Général Bernard d’Astorg, survivant de Dora et de Bergen-Belsen et, qui fut gouverneur de Berlin de 1977 à 1980, ayant entre autres la garde du prisonnier Rudolf Hess, est décédé Samedi 13 Septembre 2014, à l'âge de 93 ans.
Bernard d’Astorg naît en 1921 dans une famille noble détentrice du château de Vatimesnil, dans l’Eure. C’est par l’entremise de son père, le lieutenant-colonel Joseph d’Astorg, qu’il va entrer en résistance.
En effet, celui-ci, devenu après la défaite et la démobilisation maire de sa commune et président départemental de la Légion des Combattants, s’engage dans les activités clandestines des services de l’armée d’armistice : de 1941 à 1943, en tant que membre du SR Guerre puis du réseau Saturne du SR Kléber, il anime un groupe qui collecte des renseignements, organise la planque et l’exfiltration des aviateurs alliés et reçoit des parachutages. Sa femme et ses deux fils, Bernard et Philippe, y sont impliqués. Bernard fait partie de la dernière promotion de saint Cyr avant que l'école ne soit fermée par les Allemands. A l’été 1943, Bernard décide d’emprunter une filière d’évasion par l’Espagne pour rejoindre l’Afrique du Nord. Mais trahi par son guide, il est arrêté près de la frontière pyrénéenne.
Transféré au camp d’internement de Compiègne, il est déporté le 2 septembre 1943 vers Buchenwald où il arrive le 4 septembre. Il est transféré ensuite au camp de Dora et affecté au Kommando d’Ellrich, puis au camp de Bergen-Belsen où il survit jusqu’à la libération du camp le 15 avril 1945. Son père, arrêté à son tour en novembre 1943, passé lui aussi par Buchenwald, puis Dora, est mort à Bergen-Belsen en avril 1944.
Après la guerre, Bernard d’Astorg poursuit une carrière militaire qui l’amènera jusqu’à occuper la fonction de commandant du secteur français de Berlin de 1977 à 1980. Il s’impliquera également dans les amicales formées par les anciens déportés des camps où il est passé
D'après Fondation de la Résistance