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José Aboulker

Nouveau messagePosté: 29 Nov 2009, 01:18
de lebel
José Aboulker n'est plus , il est décédé à Manosque le 17 novembre dernier
il fut à l'origine du coup d' Alger , le 8 novembre 42 et c'est son groupe qui neutralisa Juin , Darlan et la fine fleur de l'EM qui furent contraints à un cessez le feu ,et les Alliés purent debarquer à Alger sans opposition , contrairement à Oran et au Maroc

http://www.memoresist.org/spip.php?page ... herche=josé%20aboulker
http://www.romandie.com/infos/news2/091 ... d38bpq.asp

Re: José Aboulker

Nouveau messagePosté: 29 Nov 2009, 11:16
de Prosper Vandenbroucke
Que cet homme repose désormais en Paix. Respects
Prosper

Re: José Aboulker

Nouveau messagePosté: 29 Nov 2009, 11:42
de Daniel Laurent
Jose Aboulker

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José Aboulker est né le 5 mars 1920 à Alger dans une famille juive. Son père, blessé lors de la Guerre de 14/18, est président du parti radical socialiste d’Alger est médecin hospitalier et professeur à la faculté de médecine d’Alger.

Lui-même étudiant en médecine à Alger, José Aboulker est mobilisé sur place en avril 1940 comme médecin élève officier de réserve.

Déçu par l’armistice, il espère d’abord que l’armée d’Afrique reprendra la guerre. Démobilisé en février 1941, il décide de « faire quelque chose » et participe avec un petit groupe au départ clandestin de volontaires sur des petits bateaux à destination de Gibraltar.

A l’été 1941, par son cousin Roger Carcassonne qui résiste à Oran, il rencontre Jean Rigault, adjoint d’Henri d'Astier de la Vigerie qui va fédérer différents groupes de résistants en Afrique du nord.
Avec ses adjoints dont Bernard Karsenty, il est l’un des principaux animateurs de la Résistance en Algérie et prépare l’aide française au débarquement allié avec Henri d’Astier de la Vigerie, le lieutenant-colonel Jousse et la mission Murphy. Dans la nuit du débarquement américain, le 8 novembre 1942, il commande au commissariat central, l'occupation d’Alger par 400 résistants. Ceux-ci neutralisent les centres de commandement et de transmissions et arrêtent les responsables militaires et civils du gouvernement de Vichy. Avec leur aide, les Alliés prennent en quinze heures Alger, son port intact et les commandants en chef de l’armée d’Afrique.

Fin décembre 1942, après l'exécution de l’amiral Darlan qui sert de prétexte, José Aboulker est arrêté et déporté en Mauritanie puis dans le Sud Algérien avec d’autres résistants qui mènent campagne pour la venue du général de Gaulle à Alger. Relâché sur intervention américaine, il rejoint Londres en mai 1943 et rencontre le général de Gaulle.

Pressenti pour devenir délégué militaire départemental, il suit un entraînement adapté mais, finalement, étant médecin, il est nommé délégué à l'organisation du service de santé des maquis et des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et pour l’organisation sanitaire civile à la libération. A ce titre, il est envoyé en mission en France en octobre 1943.

De retour à Londres en juillet 1944, il gagne Alger et rend compte de sa mission et de la situation de la résistance. En août 1944, il repart pour une deuxième mission dans les régions de zone sud en insurrection afin d’aider à l’installation des commissaires de la République à Toulouse, Limoges et Clermont-Ferrand.

Il est ensuite délégué de la Résistance d'Algérie à l'Assemblée consultative provisoire de Paris en 1944-1945 avant de reprendre ses études de médecine en 1946. Interne des Hôpitaux de Paris en 1948, il est ensuite professeur, chef de service de neurochirurgie des Hôpitaux de Paris.

José Aboulker est membre du Conseil de l'Ordre de la Libération depuis septembre 2002.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 30 octobre 1943
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Medal of Freedom (USA)

Source : Ordre de la Liberation