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Nouveau messagePosté: 05 Mai 2008, 17:21
de Ramm
Daniel Laurent a écrit:
Ce sont eux, les von machin et les von truc


Tant qu'on s'attaque pas aux "Van machin et aux Van truc", c'est le principal, hein Prosper...

Nouveau messagePosté: 06 Mai 2008, 12:23
de Lorenzo Calabrese
Au début du IIIe Reich le corps des officiers éprouve des sentiments mitigés, un mélange d’admiration et de méfiance. Lors de la marche vers le pouvoir, Hitler ne se heurte pas à l’opposition de l’armée et ses idées nationalistes ne déplaisent pas. Les militaires adoptent sans réaction les symboles nazis sur l’uniforme. Par contre l’armée exige garder le monopole des armées et voit avec bienveillance l’éviction de la SA et von Blomberg jubile.
En août 34, les grands chefs militaires Blomberg, Fritsch, Raeder portent serment à Hitler ainsi que tous les autres militaires de tout grade sans broncher. L’armée se croit victorieuse après être restée la seule force militaire du pays, en fait c’est Hitler le vainqueur, le 16 mars 35 il devient le chef suprême de la Wehrmacht. C’est l’harmonie entre Hitler et les généraux, ils sont satisfaits du réarmement. La politique d’agression entraîne des objections, Blomberg et Fritsch sont mis sur la touche. Bauchitsch prend alors la tête de l’armée, c’est un fidèle de l’Etat, il a bénéficié des faveurs du régime et sa femme est une nazi convaincue. Hitler prend la place de Blomberg comme ministre de la guerre est crée l’OKW. L’autorité de Hitler sur l’armée est totale.
Face au danger d’un conflit lors de la crise tchécoslovaque les généraux exposent leur désaccord pour cette entreprise. Hitler rentre en fureur et exige une obéissance totale, le civil l’emporte sur le militaire et il intervient de plus en plus dans les plans de l’état-major. Dans cette crise Hitler a mis au pas l’état-major.
En réarment Hitler donne satisfaction aux généraux. Pour eux, c’est la réparation de l’injuste traité de Versailles et le réarmement ne s’associe pas à la volonté de déclencher une guerre.
Quelques généraux s’opposent activement à Hitler mais ils n’ont pas d’assise populaire et la majorités des officiers supérieurs admire Hitler. L’adhésion est quasiment unanime et tout le monde pense à une petite guerre en Pologne et croit à un règlement militaire et politique rapide.

Source : Histoire de l’Armée Allemande, Philippe Masson.


L’armée va se nazifier progressivement, elle exulte pendant le réarmement, prend peur lors de la crise de Munich. Face aux succès de la politique étrangère, les généraux vénèrent le « génie politique » de Hitler. Mais les généraux ne veulent pas d conflit, en tout cas pas avant 1943, l’armée n’est pas encore prête à leurs yeux. Une minorité se méfie d’Hitler, la majorité l’adule mais ceux là aussi sont septiques sur l’issue d’un conflit. Avec les victoires de Pologne et du front ouest, l’armée suit aveuglément Hitler, ce n’est que lors des premières défaites que certains officiers critiquent Hitler et qu’une minorité complote.

Nouveau messagePosté: 06 Mai 2008, 18:20
de Daniel Laurent
Bonsoir,
laurentlemiltonien a écrit:Une minorité se méfie d’Hitler, la majorité l’adule mais ceux là aussi sont sceptiques sur l’issue d’un conflit. Avec les victoires de Pologne et du front ouest, l’armée suit aveuglément Hitler, ce n’est que lors des premières défaites que certains officiers critiquent Hitler et qu’une minorité complote.

Ah ! Qu'il est doux d'etre compris.
:D

Nouveau messagePosté: 07 Mai 2008, 19:17
de Lorenzo Calabrese
Daniel Laurent a écrit:Bonsoir,
laurentlemiltonien a écrit:Une minorité se méfie d’Hitler, la majorité l’adule mais ceux là aussi sont sceptiques sur l’issue d’un conflit. Avec les victoires de Pologne et du front ouest, l’armée suit aveuglément Hitler, ce n’est que lors des premières défaites que certains officiers critiquent Hitler et qu’une minorité complote.

Ah ! Qu'il est doux d'etre compris.
:D


J'ai lu pas mal de tes interventions sur le même genre de sujet et je suis du même avis, la heer est responsable de nombreuses atrocités et n'est que légèrement plus propre que la waffen ss. Je n'adhère pas aux arguments qui glorifient les officiers mythiques et chevalresques comme Rommel ou Mainstein.

Nouveau messagePosté: 08 Mai 2008, 10:31
de St Ex
laurentlemiltonien a écrit:
Daniel Laurent a écrit:Bonsoir,
laurentlemiltonien a écrit:Une minorité se méfie d’Hitler, la majorité l’adule mais ceux là aussi sont sceptiques sur l’issue d’un conflit. Avec les victoires de Pologne et du front ouest, l’armée suit aveuglément Hitler, ce n’est que lors des premières défaites que certains officiers critiquent Hitler et qu’une minorité complote.

Ah ! Qu'il est doux d'etre compris.
:D


J'ai lu pas mal de tes interventions sur le même genre de sujet et je suis du même avis, la heer est responsable de nombreuses atrocités et n'est que légèrement plus propre que la waffen ss. Je n'adhère pas aux arguments qui glorifient les officiers mythiques et chevalresques comme Rommel ou Mainstein.


Attends, attends, Rommel a été mythifié de son vivant par les Anglais eux-mêmes.

St Ex

Nouveau messagePosté: 08 Mai 2008, 12:29
de Lorenzo Calabrese
St Ex a écrit:Attends, attends, Rommel a été mythifié de son vivant par les Anglais eux-mêmes.

St Ex


Ca ne l'a pas empêché d'être nazi. Il a été le chef de la guarde rapproché de Hitler au début du conflit, ses doutes commencent au moment des premières défaites dans le désert comme la plupart des généraux ses sentiments envers le régime changent vers 42.

Nouveau messagePosté: 08 Mai 2008, 12:55
de Daniel Laurent
St Ex a écrit:Attends, attends, Rommel a été mythifié de son vivant par les Anglais eux-mêmes.

Bien sur !
C'est contre Rommel que les Britanniques remportent leurs premieres victoires.

Ayant toujours Dunkerque en travers de la gorge, il etait indispensable que le general qu'ils ont vaincu en Afrique soit un "grand general".

Pareil d'ailleurs pour les Francais Libres : A Bir Hakeim, c'etait des bons qu'ils avaient en face.

Cela s'appelle de la propagande, St Ex.

Peut-etre aussi le debut de la preparation de l'apres-guerre.
Les mechants, c'est les nazis, pas les allemands dans leur ensemble.
Il fallait donc bien en trouver des "presentables".

Nouveau messagePosté: 09 Mai 2008, 03:38
de Audie Murphy
Erwin Rommel a quand même toujours bien traité ses prisonniers de guerre contre les directives du haut commandement. Et les Anglais n'ont quand même pas tout inventé sur lui juste pour faire oublier Dunkerque.

Nouveau messagePosté: 09 Mai 2008, 08:02
de Judex
De plus pour appuyer les propos d'Audie je voudrais ajouter que lors de la campagne de France et notamment sur la Sambre l'avance de la 7. Pz. Division (Rommel) a par exemple largement surclassé celle de sa "jumelle" du moment (5. Pz. Div.). Rommel commandait son unité au plus près en la poussant sans cesse vers l'avant et de fait sa division obtenait de meilleurs résultats que sa consoeur. Pourtant en face il avait la 1re DLM, plutôt une unité d'élite non ? Même si à cette époque la 1re DLM avait perdu une partie de ses moyens en Hollande, elle avait encore de quoi s'opposer, ce qu'elle fit...

Nouveau messagePosté: 09 Mai 2008, 10:46
de St Ex
Oui Judex, d'ailleurs si Rommel n'a pas été fait prisonnier en Lybie suite au raid-commando foireux des Anglais, c'est justement parce qu'il se trouvait en 1ère ligne, là où on n'attendait pas un général d'armée.

De plus, je considère que si Gamelin (et surtout Georges puisque c'était lui qui dirigeait réellement) s'étaient trouvé sur le front et pas à Vincennes, la bataille de France de mai 40 n'aurait sans doute pas été la même. (mais bon, c'est un autre débat).

St Ex