iffig a écrit:Si IR 59 veut bien dire 59 e RI (ce n'est qu'une hypothèse, tout le monde l'a bien compris) il faudrait peut-être voir à quel moment de la campagne de France la GU de rattachement de ce régiment a pu se trouver au même endroit que des chasseurs de montagne.
Ce qui me frappe aussi, c'est la relative jeunesse du "Spieß" que l'on voit ici. Quand j'ai fait mon service militaire, au début des années 70, l'adjudant de la compagnie où j'ai été affecté était un vieux brave, engagé comme simple soldat pendant la guerre d'Indochine et qui avait bien 25 ans de services (plus un placard de décorations à faire pâlir d'envie un maréchal de l'Union Soviétique). Un autre, que j'ai connu en école, portait carrément l'insigne de manche de la 2e division d'infanterie américaine parce qu'il avait été en Corée ; lui aussi avait l'air plutôt âgé.
En mai 1940, il n'y avait que la 1. Gebirgs qui avait été engagée dans le Westfeldzug. Les autres unités alpines étaient, alors, en Norvège.
Si je me réfère à la Kriegsgliederung de Fall Gelb, la 1. Gebirgs était subordonnée, au XVIII. Korps/12. Armee/Heeresgruppe A (sud), la 19. ID, XI. korps/6.armee/Heeresgruppe B (Nord). Dans le cadre de Fall Rot, en juin 1940, la 1. Gebirgs avait été versée dans le XXXXIV. Korps/6. Armee/ Heeresgruppe B. De son côté, la 19. ID était dans l'OKH Reserven, XXVIII. Korps/Gruppe West. Donc, à priori, elles n'avaient pas vocation à se retrouver dans le même coin.
Question : Quel est l'origine du rajout IR 59, qui figure au dos de la photo ? La légende est écrite, à l'encre, en Sütterlin, IR 59, au crayon et en écriture "normale". Serait-ce, éventuellement, une identification erronée établie à postériori ?
Pour mémoire, en juin 1940, dans le cadre de Fall Rot, la 1. Gebirgs était associée à la 72. ID, au sein du XXXXIV. Korps.... pas mieux, désolé.
Pour la "jeunesse" du Spieß, c'est pas faux; mais, il a quoi, à la louche, la petite trentaine "jeune"? Engagé volontaire à 18 balais - du temps de la Reichswehr, jusqu'au début des années 30, l'engagement était , au minimum de 12 ans,, c'est ce qu'avait prescrit le Traité de Versailles, pour limiter le recrutement -, dans un régiment de chasseurs bavarois, par exemple, puis muté- sur demande personnelle ? - dans la 1. Gebirgs, lors de sa création, le 9 avril 1938... pour peu que le gusse n'était pas trop nul et qu'il avait l'étoffe d'un "cadre", çà lui aurait fait, en 1940, une dizaine d'années de service, inclus les écoles de sous-off. Suivant la "spé", les parcours sont plus ou moins rapides. Dans les Panzerounets, également, si le gars n'était pas manchot, çà pouvait, aussi, grimper vite. et on se retrouvait bombardé Stabsfeldwebel, à moins de 30 ans. Les cas que tu évoques, que j'ai, aussi connus, dans la Royale, correspondent à une armée en "temps de paix", où, là, la fonction tenait plus de la récompense pour services rendus que de la compétence...sans compter les vétérans, couverts de médailles (y compris la Légion d'honneur) qui n'avaient pas dépassé le grade de caporal-chef! - Dans la Royale, il existait, de mon temps, le "grade" de quartier-maitre du cadre spécial, dont les rares membres, surtout des fusilers-marins, étaient autorisés à porter la tenue des officiers-mariniers, plus un galon zébré or & rouge, afin de ne pas les confondre avec le premier porteur de pompon venu - alors, que, dans un contexte de conflit, d'autres paramètres entrent en compte pour le jeu des promotions.