Rampe de lancement de la première installation de Peenemünde

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C'est à Pennemünde qu'ont eu lieu les premières installations de test. Ici une fusée A-3 entièrement vide de 6,50m et qui, malgré sa dimension, n'emporterait rien en dehors de sa force motrice. Un dérivé de cette fusée fut l'A-5, équipée de commandes spéciales, mais très vite, savants, techniciens et militaires abandonnèrent cet engin au profit de l'A-4, qui allait devenir, pour le monde en guerre, les V2

Photo : DDP

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Hitler croyait aux V2. S'il n'y avait pas cru, nul doute qu'il eut laissé agir Himmler à sa guise et que Von Braun ne serait jamais sorti de la prison de Stettin, sinon pour être fusillé ou envoyé dans quelque camp d'extermination. Mais il y croyait dur comme fer. De plus, il savait peut-être mieux que Dornberger lui même que : pas de Von Braun, pas de fusées !
A partir de ce moment, von Braun et son équipe travaillèrent sans interruption sur les plans d'une fusée sensationnelle, véritable combiné de l'A-9 et de l'A-10, fusée à laquelle l'armée donna tout de suite le nom de "Super V2".

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Ces fusées secrètes que Von Braun fabriquait pour la guerre avant qu'elles ne fussent employées pour la conquête de l'espace, Londres en connut le terrible danger. Le Führer avait placé tout son espoir dans les "armes de représailles" (Vergeltungswaffe). les premières furent les bombes volantes V1 lancées pour la première fois sur l'Angleterre le 13 juin 1944 et qui firent de nombreuses victimes. Les Alliés connaissaient l'existence d'une autre arme secrète, la fusée A-4 (nommée plus tard V2 par Hitler).
Mais les experts britanniques n'étaient pas d'accord dans leurs prévisions sur la force destructrice de ce nouvel engin. Les uns, comme Lord Cherwell, croyaient que la charge explosive serait faible; les autres, comme M. Sandys, gendre de Churchill, pensaient qu'elles attendraient cinq à six tonnes. En fait, les V-2, lancées à partir de septembre 1944, furent sans doute moins funestes aux Alliés que les V-1.

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Saisi par les Anglais en Allemagne du Nord, un V-2 intact

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Je me suis toujours demandé quelle tournure la guerre aurait prise si le débarquement avait été programmé pour 1945.

Je me suis toujours demandé quelle tournure la guerre aurait prise si le débarquement avait été programmé pour 1945.

C'était une guerre d'attrition ;
je te propose donc un raisonnement en termes de coût de revient (main d'Œuvre, matières premières, carburant/comburant) :

- un V2 "prêt à lancer" coûtait approximativement le tiers d'un bombardier lourd américain,
- près de la moitié n'atteignaient même pas leurs zones d'objectifs (sabotages, pannes, etc ..),
- un V2 emportait 1,5 tonnes d'explosifs mais ne pouvait viser que de très grandes agglomérations,
- un bombardier lourd américain ou anglais avait une "espérance de vie" d'une douzaine de missions en 43, une trentaine en 44,
- ce bombardier lourd avait, dès 1943, une précision suffisante pour qu'une fois sur 2, ses 3 tonnes de bombes tombent sur l'usine visée ...

Bref, un gaspillage d'énergie imprécis, dans un but plus psychologique-propagandiste que militaire ...