Page 2 sur 4

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 25 Juil 2013, 23:17
de fredhongrie
A Paris, dés l'automne 40, selon ma mère de 92 ans, donc 19 ans en 40, plus aucune voiture privée ne circulait ... et la débrouille faisait son apparition surtout basée sur le métro et les talons plats pour toute circulation dans Paris ! :D

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2013, 16:52
de fbonnus
Oui, l'effet Allemand sans doute, ou plutôt la siphonnage éhonté de toutes les ressources du pays par l'occupant ...

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2013, 17:38
de Francis Deleu
fbonnus a écrit:Oui, l'effet Allemand sans doute, ou plutôt la siphonnage éhonté de toutes les ressources du pays par l'occupant ...

Plutôt que des phrases creuses lancées à tout vent comme le vent des éoliennes du lobby des brouteurs de luzerne, quelques chiffres sur la production française et les prélèvements allemands pendant la Seconde Guerre mondiale : http://www.livresdeguerre.net/forum/con ... ndex=53497

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2013, 17:58
de dynamo
Plutôt que des statistiques creuses difficilement interprétables, il serait bien venu d'expliquer pourquoi les Français ont été soumis à un régime de pénurie, pourquoi le système d'approvisionnement fonctionnait avec des tickets de rationnement et globalement pourquoi nos parents avaient faim.
Ils ont du, d'ailleurs, à l'occasion en brouter de la luzerne, mais pas, par militantisme politique.

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2013, 19:02
de pierma
Peu de Français ont eu conscience du cauchemar vécu par l'Allemagne de 1945 à 1948. Si en France la pénurie régnait, dans l'Allemagne détruite et surpeuplée par les réfugiés, hé bien on mourrait de faim, tout simplement.
Dès la capitulation de l'Allemagne, les Anglais et les Américains ont essayé d'utiliser des prisonniers de guerre pour faire les foins et les moissons, malgré tout une grande partie des blés sont restés sur pied. De plus il n'y avait plus de système de stockage et de distribution.
un rapport américain à la veille de l'hiver 45-46 indique :" S'il doit y avoir des émeutes de la faim ou du froid en Europe, et si nous devons être amenés à tirer sur des civils, mieux vaut que cela se produise en Allemagne que n'importe où ailleurs." En conséquence c'est de cette Allemagne exsangue qu'on va utiliser le charbon et la nourriture qui font si cruellement défaut partout. Par chance ce premier hiver d'après guerre sera relativement chaud. C'est au cours de l'hiver suivant, 46-47, que le thermomètre va tomber à -30°C à Berlin, où trois bébés sur 10 meurent à la naissance du fait de la malnutrition des mères. Pendant cet hiver terrible, l'Allemagne s'enfonce dans le désespoir. Les Allemands ne croient plus à rien et ont le sentiment de subir une terrible punition. Certains vont jusqu'à se demander s'il ne s'agit pas d'une volonté délibérée des Alliés, dont les autorités d'occupations sont en fait totalement dépassées par l'ampleur de la tâche.

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 26 Juil 2013, 20:14
de fredhongrie
Je vais bavarder avec ma mère sur le sujet, 92 ans, toute sa tête, pleine de souvenirs de l'époque, pas de statistiques mais du souvenir, du vécu , avoir 20 ans en 1941, à Paris ... ;)

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2013, 02:38
de dynamo
pierma a écrit:Peu de Français ont eu conscience du cauchemar vécu par l'Allemagne de 1945 à 1948. Si en France la pénurie régnait, dans l'Allemagne détruite et surpeuplée par les réfugiés, hé bien on mourrait de faim, tout simplement.
Dès la capitulation de l'Allemagne, les Anglais et les Américains ont essayé d'utiliser des prisonniers de guerre pour faire les foins et les moissons, malgré tout une grande partie des blés sont restés sur pied. De plus il n'y avait plus de système de stockage et de distribution.
un rapport américain à la veille de l'hiver 45-46 indique :" S'il doit y avoir des émeutes de la faim ou du froid en Europe, et si nous devons être amenés à tirer sur des civils, mieux vaut que cela se produise en Allemagne que n'importe où ailleurs." En conséquence c'est de cette Allemagne exsangue qu'on va utiliser le charbon et la nourriture qui font si cruellement défaut partout. Par chance ce premier hiver d'après guerre sera relativement chaud. C'est au cours de l'hiver suivant, 46-47, que le thermomètre va tomber à -30°C à Berlin, où trois bébés sur 10 meurent à la naissance du fait de la malnutrition des mères. Pendant cet hiver terrible, l'Allemagne s'enfonce dans le désespoir. Les Allemands ne croient plus à rien et ont le sentiment de subir une terrible punition. Certains vont jusqu'à se demander s'il ne s'agit pas d'une volonté délibérée des Alliés, dont les autorités d'occupations sont en fait totalement dépassées par l'ampleur de la tâche.


Pierma

je suis interpellé par ton message, je ne connaissais pas cet aspect de l"Allemagne post war.
Il me semble intéressant, sur la base de ce que tu affirmes dans le message précité, que tu ouvres un fil dans la rubrique "suites, conséquences et héritages de la seconde guerre mondiale"
merci.

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2013, 07:38
de pierma
Entendu, je viens de le faire.

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2013, 11:38
de carcajou
Merçi pour les photos fred. Le rapprochement avec les bombardements en France remet les choses en perspective.

Re: La vie des Allemands en 1945 ...

Nouveau messagePosté: 27 Juil 2013, 19:23
de Patrick.Fleuridas
Bonsoir à tous,
Toujours le problème de la survie...On voit en arrière plan les bâtiments de l'aéroport de Tempelhof, qui ne fut que très peu touché par les bombardements et les combats. Ce dernier existe toujours, mais n'est plus en activité.
Patrick

Berlin_Tempelhof_05_1945.jpg
Berlin_Tempelhof_05_1945.jpg (71 Kio) Vu 1573 fois