Post Numéro: 10 de Vincent Dupont 12 Déc 2012, 13:24
Bonjour à tous,
Désolé Fred mais je rejoins duplan et fanacyr (avec qui j'ai déjà eu l'occasion de discuter de vive voix de ces sujets), Cyr n'est pas à remettre en cause puisque sa formation a évolué au fil de l'évolution de la guerre. Ses enseignants étaient toujours choisi parmi les "meilleurs", ce qui fait qu'au prorata du piston et du talent on pouvait trouver parmi les enseignants, certes une partie rivée sur les vieux principes de la guerre mais une autre prônant la guerre moderne, ce qui équilibrait le tout. Les élèves officiers recevaient donc une formation complète et avaient de sérieuses bases en guerre moderne, connaissances renforcée par le passage en école d'application par la suite, où, si leur formation avait été lacunaire sur certains domaines, ils recevaient le complément avec des enseignants dans l'ensemble identiques à ceux de Cyr (des bons et des mauvais), bref les deux formations firent que les jeunes officiers de 1940, en général, sont à l'image de l'enseignement reçu : une partie adhère totalement à la guerre moderne, tandis qu'une autre en est devenue petit à petit consciente mais ne la comprend pas.
Du reste dans les rapports des combats, notamment pour l'honneur, de juin 1940, c'est l'attitude des jeunes lieutenants et capitaines sortis de Cyr dans les années 30 qui est remarquables quand ils voient leurs officiers supérieurs submergés. Si l'on doit vraiment chercher un bouc émissaire (et justifié pour ma part) c'est à l'ESG (Ecole Supérieure de Guerre) d'où sortaient les officiers "brevetés" et qui de l'avis des visionnaires de l'époque, n'était qu'une boite à ramassis de c.... sur la guerre. Problème c'est dans cette école que l'on piochait les officiers supérieurs pour les états-majors...
@ fanacyr : il y a Juin, Mast et Béthouart aussi dans les jeunes brigadiers
Quant à la photo ce n'est pas le Vieux Bahut de St Cyr l'Ecole, ça ressemble plus à un lycée...
Amicalement
Vincent
"L'ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent ; elle compromet, dans le présent, l'action même."
Marc Bloch
Fusillé par l'occupant le 16 juin 1944