L'info est de l'AFP!!!
Renflouage dans un but touristique!!!
J'hallucine!
Je vous joins l'article mais vous avous que je suis plus qu'opposé au système.
Pourquoi ne pas renflouer le Bismarck, le Yamato, etc...
Laissons aux morts la paix qui leur revient de droit!!
MONTEVIDEO (AFP), le 02-02-2004
Coulé en décembre 1939 au large de Montevideo et première victime de la Bataille de l'Atlantique, le cuirassé allemand Admiral Graf Spee pourrait sortir de son linceul marin dans le cadre d'un projet privé de renflouage à but touristique.
Après avoir semé la terreur sur les routes commerciales, le cuirassé de poche avait été coulé par son commandant, le capitaine de vaisseau Hans Langsdorff, à quelques kilomètres de Montevideo, quatre jours après avoir été poursuivi et sérieusement touché par une flotte britannique.
Depuis, l'ancienne arme de l'Allemagne nazie pour le contrôle de l'Atlantique gît sous l'eau à huit mètres sur les fonds agités du Rio de la Plata.
En 1997, une équipe dirigée par un plongeur spécialisé uruguayen Hector Bado, a récupéré un canon, actuellement exposé devant le musée naval de Montevideo.
Le 5 février, le télémètre, instrument qui permettait d'ajuster les tirs avec précision, doit être repêché, toujours sous la houlette de M. Bado et avec la collaboration d'experts internationaux, parmi lesquels le Britannique Mensun Bound, directeur de l'unité de recherches d'archéologie marine (MARE) de l'Université d'Oxford. C'est, selon ses promoteurs, la première étape d'un projet de renflouage plus ambitieux.
"Ce qui va se faire maintenant est le début des opérations", explique le propriétaire des droits du bateau, Alfredo Etchegaray, hommes d'affaires uruguayen, qui cherche à attirer des investisseurs étrangers pour poursuivre les opérations. "Au total, ce sont plusieurs millions de dollars", dit-il, sans vouloir donner une somme exacte.
Mais le projet ne fait pas l'unanimité chez les survivants de la Bataille du Rio de la Plata, aujourd'hui âgés de plus de 80 ans.
Kurt Wecker préside le cercle des amis de l'équipage du Graf Spee, qui a regroupé après-guerre à Buenos Aires les marins allemands restés en Argentine et en Uruguay.
"Nous ne sommes plus que huit dans le cercle", explique, par téléphone depuis Buenos Aires, M. Wecker qui est farouchement opposé au renflouage du bateau où il a servi.
"C'est un monument historique sous l'eau, il faut le respecter", dit celui qui a conservé son accent allemand.
Un autre survivant, Hans Eupel, partage ce point de vue, estimant qu'"on devrait laisser en paix le passé". Sur le bateau, il était mécanicien spécialiste des torpilles. Le 17 décembre 1939, il a fait partie de l'équipe qui a placé les charges explosives destinées à faire couler le cuirassé.
"Le bateau a pris feu, est parti en plusieurs pièces et est recouvert maintenant de six à huit mètres de boue. On parlé plusieurs fois déjà de faire cela (le renflouer), mais à mon avis, ce n'est pas réalisable", dit-il, soulignant qu'il existe un certain danger.
"Une des trois charges explosives que nous avons placées n'a pas explosé", affirme-t-il.
Pour leur part, les promoteurs du projet assurent que toutes les précautions sont prises, que certains survivants leur ont exprimé leur soutien et que l'objectif est de monter un musée, sur terre ou sur mer, consacré au Graf Spee et à son histoire.
"Je veux que les survivants sachent que nous allons traiter le bateau avec tout le respect et la dignité qu'il mérite", affirme M. Bado.
M. Etchegaray estime, lui, que "comme "monument historique, il faut le préserver pour les futures générations".
"La priorité est de le renflouer et de le préserver, il ne faut pas le laisser se détériorer dans l'eau", ajoute-t-il.