Apparemment, mon précédent message s'est fait écraser par l'intervention d'Alfred.
En ce qui concerne l'Armée Française, à la charnière du XXème siècle, elle avait réglementé, pour raison de "pingrerie" et budget attribué, le Lebel Modèle 1888, à magasin longitudinal, en loupant, totalement, le système du magasin Mauser- seule, la Marine avait eu droit à la distribution limitée d'armes au système Kropatchek, "technologie" très proche du concept Mauser-. Kif-kif bourricot avec nos mitrailleuses Saint-Etienne modèle 1907 et Hotchkiss, Modèle 1914, qui n'utilisaient que des bandes rigides d'approvisionnement. Il y avait, certes, l'intention première de favoriser la production nationale, mais c'était, aussi et avant tout, une histoire de pognon!
Après la déculottée monumentale de 1870, le gouvernement français et son armée de terre s'étaient fixés, pour s'opposer à l'armée allemande, l'objectif de mettre en place une armée de terre de 800 000 hommes, constituée de personnel d'active et de réservistes récents, à une époque, où le temps de service militaire avait été fixé à 3 ans!
Le budget de l'Etat n'était pas extensible, même, après avoir payé "rubis sur ongle" et par anticipation, les lourdes pénalités financières que nous avait infligées, selon l'usage, l'Allemagne victorieuse - le règne tant décrié de "
Badinguet" (Napoléon III), avait, entre autres, constitué un monumental pactole national, dont les thuriféraires impénitents de la Troisième République avaient largement bénéficié, mais sur lequel, pour des raisons politiques évidentes, ils s'étaient bien soigneusement assis sur son origine, pour des raisons politiques!
Dans les années 1880-1900, les idées, souvent fumeuses, formulées par
la Jeune Ecole, avaient flingué les intensions de la Marine Nationale, pour se constituer une "Flotte de ligne", capable d'affronter celle de la Royal Navy; alors, même, que durant la décennie 1860, cette dernière "pétait de trouille" - il existe un ouvrage britannique sur le sujet, intitulé "Les Trois Peurs" -, en constatant le développement, aussi bien technique qu'en nombre d'unités de notre marine.
La logique des priorités, après 1870, avait donné, fort logiquement, la préférence aux besoins de l'Armée de Terre, tandis que les théories de la
Jeune École, associées aux intentions "inavouées" de notre Gôche Républicaine Française "bien pensante", ne voyaient, alors, dans nos plus grands bâtiments, que l'expression des " impitoyables maitres de forge esclavagistes" (Beurk!), tandis que, au même moment, nos torpilleurs qui s'avèreront incapables de progresser dans un mer formée, représentaient la pureté de l'esprit républicain! Le nombre des petites unités étant sensé prévaloir à la puissance de feu des grandes unités! Cette approche avait perduré près de 20 ans, jusque, à moment, où quelqu'un s'était dit...
Hola, les "Gars, là, on part direct au casse pipe. On avait commencé , au sein de la Marine, à se poser de très sérieuses questions, après l'Affaire de Fachoda, en 1898, sauf, que, en dépit de ses efforts méritoires et tardifs, réalisés à dater de 1906 et les conséquences "sournoises" de l'Entente Cordiale de 1904, qui la cantonnait, en gros, en Méditerranée, la Marine Nationale s'était retrouvée à la ramasse en 1914 et que, grosso merdo, elle n'était pas dans un meilleur état, en 1918! Entre 1880 et 1905, à un poil de cul près sur la datation exacte, la marine française avait, ainsi, rétrogradé de la seconde place, derrière la Royal Navy, à celle de 5
ème ou 6
ème çà dépend des ouvrages contemporains exploités!
En 1940, elle n'avait que deux classes de navires de ligne, celle des Dunkerque & Strasbourg et celle des Richelieu & Jean-Bart, eux, inachevés. Cela dit, côté allemand, on était , alors, dans la même panade ! En novembre 1942, même, en tenant compte des "Vieilleries" prolongées de 14-18, il n'y avait plus, à Toulon, de bâtiment de ligne modernes, hormis les deux "Dunkerque"!, immobilisés à quai et pour réparations, depuis 1940!