La force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) est une des 4 composantes de la Marine nationale avec la force d’action navale, la force océanique stratégique et la force de l’aéronautique navale.
Elle compte environ 2.300 personnels, militaires et civils, réparties au sein de 18 unités implantées sur 10 sites en France. La FORFUSCO est articulée autour de deux grandes composantes :
les unités de fusiliers marins qui sont les forces spécialisées protection-défense de la marine
les unités de commandos marine qui sont les forces spéciales de la marine
Le centre de gravité de la force est situé à Lorient, avec la base des fusiliers marins et des commandos où se trouve notamment l’état-major de la force, et 6 des 7 unités commandos, l’ensemble étant colocalisé avec l’école des fusiliers marins.
Pour les QM et les OM (second-maitre), qui parviennent à décrocher le brevet de "Commando", après le "1
er stage", d'une durée de 12 semaines, si ma mémoire est bonne - j'hésite avec 9 ! - , l'attribution dudit brevet correspond à l'obtention du Brevet Supérieur (BS), le passeport qui permet aux officiers-mariniers d'accéder aux grades supérieurs de la Maistrance.
En théorie, le stage commando, qui est, volontairement, organisé selon une méthode d'élimination par l'usure (épuisement, fatigue, limite de compétences, etc.) est ouvert à "tous" les engagés - équipage, officiers-mariniers, officiers -, mais les critères physiques et mentaux requis et vérifiés, avant toute admission au-dit "stage", limitent les candidatures au seul corps des fusiliers-marins, y compris les officiers qui y appartiennent. La qualité du grade n'entre pas en ligne de compte, même s'il a vocation à créer l'esprit de corps, sans distinction de grade, et, même si, en sortie de cours, après l'attribution du béret vert, les officiers qui ont franchi l'épreuve avec succès - sur la base de 150 à 200 candidats annuels - tous grades confondus -, moins de 18% d'entre eux parviennent à décrocher le "diplôme"! - peuvent, évidemment, espérer bénéficier, ultérieurement, de postes d'encadrement, au sein des "Commandos-Marines", mais ce n'est pas, nécessairement, la "règle" et, de toute manière, il existe, aussi, des plafonds d'âge pour les "opérateurs"; il conviendrait de vérifier, mais à partir de l'âge de +/- 35 ans - un peu comme les footeux professionnels - çà élague sec dans les intervenants de toute "première ligne".
Je parlais, plus haut, d'un "premier stage", qui sélectionnait les "candidats", car, après juste avoir eu le temps de souffler, les heureux "élus" en enquillent, dans la foulée, un second, tout aussi dur, voire plus, qui a pour seul but de les sélectionner, selon les critères requis, en fonction des missions menées par chaque unité de commandos. Certaines, par exemple, sont plus spécialisées en "chutes à haute altitude", d'autres, en interventions sous-marines (nageurs de combat, etc.). Le second stage, lui, très spécialisé, - dont une partie se déroule à Givet, dans les Ardennes -, n'a, lui, désormais, aucune vocation "éliminatoire", mais les résultats obtenus au sein des différentes "actions" décident de l'affectation initiale du commando fraichement promu. De toute manière, le contrôle régulier des compétences est permanent et un effectif de 650 hommes, au sein d'une armée de 100 000 hommes - tous corps & Armes confondus -, c'est peanuts!
L'air de rien, après la débâcle financière de l'armée britannique et son "épuisement" en Irak et Afghanistan, les SAS britanniques, pourtant fondateurs du concept du "commando", sont, désormais à la ramasse et les "Ricains", même avec leurs SEALS, et le battage médiatique dont ils bénéficient, ne parviennent pas à un tel niveau global de compétences!
Après, il faudrait, aussi, voir du côté des Russes, où les
Spetsnazs sont très loin d'être des truffes, sauf qu'ils ne sont, probablement, pas formés pour intervenir sur n'importe quel terrain d'opération, à travers le monde. Les "rois" des opérations en zone désertique subtropicale, comme le Sahel, sont, sans conteste, les commandos "Marine" français, même si nos Armées de Terre et de l'Air - qui, elle, dispose de ses propres unités de "fusiliers de l'Air"... dans le temps, il y avait un centre d'instruction dédié à Nîmes - ont, également, constituées leurs propres unités de commandos, qui se tapent, également, en "fin de parcours" comme leur copines navales, le très redoutable second stage de spécialité!
Bernard (kfrank01) a raison; même quand on a été retenu, à l'engagement, puis, suite à la rafale de tests physiques, pour intégrer le corps des fusiliers-marins, les "élus" se retrouvent, après leur formation, à tourner en rond, avec ou sans chien (une spécialité!), dans l'enceinte d'un Arsenal ou d'une base Aéro. Comme çà fait un bail que l'abordage, en mer, n'est plus de mise, ils n'ont plus leur raison d'être, à bord des bâtiments, sauf une dizaine de "pinpins", affectée sur nos (très rares) plus grosses unités et sensée y représenter la "Loi". Avec un peu de bol, ils encadreront une compagnie de débarquement - leur seul "fait" de gloire"! - mais çà s'arrête là!
Hélas, la seule voie possible, désormais, pour un engagement direct "Marine", où le postulant "engagé", débute au bas l'échelle, sont, soit son niveau d'études scolaires, voire universitaires, et ses aptitudes physiques, en regard de certaines spécialités. Quand on est, de nos jours, doté d'un CAP de boulangerie, de cuistot ou de tailleur, on a plus de chance de se faire "enrôler" qu'avec un bac général ou technique! Les temps ont bien changé, mais, dans ce seul domaine, notre "splendide" Ministère de l'Education Nationale, qui se fait plaisir, depuis près de 40 ans, avec ses taux de "succès au bac" est, très largement, coupable de la situation existante!
Juste pour comprendre l'évolution de la situation, votre serviteur, qui s'était volontairement engagé dans la "Royale" -en espérant y finir amiral, par le "petite porte"
- faisait partie, de son temps, à l'été 1964 et 17 ans, des "refusés" au Bac "Math-Elem" - avec 9,54 de moyenne , une honte familiale... sachant que la logique paternelle, elle, refusait, systématiquement, la "branche littéraire", A ou A prime (avec latin, mais sans grec!) parce que c'était supposé être, en Fac, un repaire de "faignasse"... sans avenir! Déjà, à l'époque, les Maths, la Physique - la Chimie, hélas, par contre-coup - constituaient "La Référence"! L'Armée de Terre avait pleuré sa mère, quand , lors des "3 jours", à Commercy ( perdu dans la Meuse!), qui n'avaient duré qu'un jour et demi, j'étais resté ferme sur mes intentions... la Marine, sinon rien! Jeune, fier ( par tradition familiale!) et très c.., car intégrant la Marine, j'avais tiré un trait sur une prime d'engagement de 15 000 francs, un joli pactole, à l'époque, comparé aux 2000 francs, "généreusement" attribués par la MN, pour un contrat de 5 ans, et la progression en grades et en rémunérations, qui y afféraient, aussi bien incomparables en termes de délais que de pognon!
En sortie de cours de Rochefort-sur-Mer, le matelot mécano, électricien d'équipement ou armurier, bombardé breveté de 1ère classe, après 9 mois de cours, touchait, royalement, la solde afférant à son grade - même en tenant du "Service Militaire", alors , obligatoire. Son copain, "Gonfleur d'Hélice", au centre d'instruction de Rochefort, lui , sortait des cours (moins longs!), comme sergent "PDL" et, dès que la durée légale du service militaire était accomplie, ça faisait très-très mal, financièrement, plus le reste! Il aurait fallu, par exemple, se cogner 12 mois de campagne ininterrompue, sur les bans (de morue) de Terre-Neuve - durée de campagne qui, bien , évidemment, n'existait pas! -, pour espérer toucher la solde d'un sergent d'active de l'Armée de Terre ou de l'Air!
Je peux me tromper, mais l'engagement volontaire, selon l'Arme, est le plus souvent le "résultat" d'une tradition ou d'un contexte familial.
Appelons un chat, un chat, le corps des fusiliers-marins - héritier de notre "lointaine" Infanterie de la Marine -, par les temps qui courent, ne sert plus à grand-chose, en dépit de toute la gloire qu'il a pu accumuler sur les champs de bataille et, par le passé, lors des abordages!
C'est, en gros, ce qui avait, par exemple, "sauvé le c..." de la corvette "
Bayonnaise", lors de son célèbre affrontement, avec la frégate britannique
Embuscade - elle-même, une prise française! -, alors que la
Bayonnaise rapatriait, depuis la Guyane, une "compagnie" d'Infanterie de la Marine, +/- 150 hommes, apport qui s'était révélé décisif, au moment de l'abordage, décidé pour éviter de se faire dézinguer, à distance de tir, par la batteries de l'
Embuscade.
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