Forum Le Monde en Guerre

Bonjour et Merci à tous.
Comme quoi avec mon idée de cerf-volant j'était pas si loin....
Une photo rapprochée du système (issue du lien donné par Bréhon)

Apparemment ce système est aussi utilisé sur les pétroliers pour aérer les citernes, et a pour joli surnom les «bonnes sœurs» et «frères quatre-bras».
On peut imaginer ici que ce système puisse être utilisé pour ventiler les cales en cas de transport de soldats? ou évacuer les gaz d'échappement des véhicules suite au chargement?

Powerhouse a écrit:On peut imaginer ici que ce système puisse être utilisé pour ventiler les cales en cas de transport de soldats? ou évacuer les gaz d'échappement des véhicules suite au chargement?

La troupe n'était pas transportée "à fond de cale" mais sur des navires de type "paquebots" non ?

Le système est ingénieux en tous les cas !
Merci aux "marins" du forum de nous avoir encore appris quelque chose

Oui en effet, ils ne sont pas obligés d'aller chercher quelques noms dans des livres ou aller pêcher des infos sur le web.

Dog Red a écrit:La troupe n'était pas transportée "à fond de cale" mais sur des navires de type "paquebots" non ?

Ou des transports de troupe, aménagés pour ce genre de boulot. Une cale n'est pas adaptée pour le faire. Les coques en fer se transforment, très vite, en fournaise invivable, dès que le soleil chauffe un peu ou on si gèle les "glaouis", par temps froids ! La circulation d'air est minable, même, avec des manches à vent. Il faut un circuit (électrique) de ventilation et des hublots.

Par le passé, à bord des vaisseaux de guerre, en bois, l'équipage vivait dans le ou les ponts de batterie. Dès que l'état de la mer le permettait, les sabords étaient, tous, grands ouverts, les panneaux et écoutilles, également, et les manches à vent "déployées" (quand il y avait, au moins, une gentille brise!). Au mouillage, quand le soleil faisait des siennes, on mettait en place un taud - une sorte de grande tente, qui couvrait une grande partie du pont - ce n'était pas, juste, pour offrir de l'ombre, mais, aussi, pour limiter la T° de l'air ambiant, qui "entrait" dans les ponts inférieurs. Même en créant un "immense" courant d'air, en ouvrant le plus d'ouvertures possibles, les ponts de batterie se transformaient en sauna plus ou moins secs - cf. les pertes subies par la traite négrière, où on empilait les esclaves (couchés!) dans les fonds et, à qui, on "accordait" - dans le meilleur des cas! - un quart d'heure de promenade forcée, consistant à tourner en rond, enchainés, sur le pont supérieur ! - . Dans la marine nationale, avant 1914, on avait conçu des transports spéciaux pour embarquer des unités de cavaleries, dont les parc à bourrins étaient aménagés, en encorbellement, sur le pont supérieur et faciles à "aérer", vu qu'il n'était pas question de faire effectuer, aux quadrupèdes, des tours de ponts, en pleine mer!

Alors, à bord d'un Liberty-Ship ou d'un transport conçu pour acheminer des "marchandises", il valait mieux oublier d'embarquer de la troupe, sauf quand on était contraint par des circonstances d'urgence et, dans ce cas, son séjour y était des plus brefs!

On évitait, aussi, de stocker, dans les cales, des véhicules avec le réservoir plein, car c'étaient des "bombes" en puissance (sans compter l'accumulation de vapeurs d'essence, tous les réservoirs ayant une mise à l'air libre! )-. Leur mise en place, dans les cales, s'effectuait à l'aide des grues portuaires et des mâts de charge des bâtiments. Pour finaliser la mise en place - à la main! -, on trouvait toujours, une équipe de corvée! Un liberty-ship, ou son équivalent marchand, était chargé et déchargé à quai ! Pour les véhicules blindés, sensés opérer avec les vagues d'assaut, des bâtiments spécialisés avaient été conçus pour leur transport.

Merci pour ces explications.