A mon avis, il conviendrait de différencier les mines à orin - toutes celles qui illustrent le lien de RoCo sont de ce type - et les mines dérivantes.
Les mines à orin étaient mouillées - vu leur concept - par faible profondeur (en général, -de 50 m), aux approches des chenaux portuaires. Les champs de mines qui protégeaient les entrées de port étaient, également, constitués de mines à orin, dont les plans de mouillage étaient, évidemment, communiqués aux bâtiments de la nationalité du "poseur". Du coup, chaque adversaire essayait de venir y mettre la pagaille, en mouillant ses propres mines à orin, quand les profondeurs le permettaient, Les paravanes avaient été conçues pour neutraliser les mines à orin, certaines d'entre elles avaient, même, été équipées de cisaille ou de lame pour sectionner l'orin.
En "haute mer", on utilisait des mines dérivantes, conçues pour flotter entre deux eaux - une mine dérivante qui flotte en surface, a, en général, un problème "d'immersion"
- sauf que celles-là enquiquinaient tout le monde, sans distinction de nationalité, mais çà faisait partie du risque! Cela dit, les mines dérivantes étaient, en général, mouillées dans les eaux mitoyennes du champ de mines à orin adverse. On prévenait les copains en leur signalant...
Attention! Nous avons, aussi, mouillé des dérivantes, dans la zone des 10-15 (5-7, etc.)
nautiques de tel port ennemi, donc faites gaffe! NOTA : Cas particulier, en 14-18, les bâtiments allemands, chassés par l'adversaire, mouillaient des mines dérivantes dans leur sillage, pour ralentir ou enrayer la poursuite ennemie. Cà avait été le cas, par exemple, lors de la Bataille de Dogger Bank, en janvier 1915, quand les croiseurs lourds allemands avaient été pris en chasse par les Battlecruisers britanniques. Il n'y a pas de raison que les unités de la Kriegsmarine, en 39-45, aient procédé différemment, dans des circonstances comparables.