Forum Le Monde en Guerre

Bonjour,

https://www.meretmarine.com/fr/content/ ... -restauree

Intéressant cet article. Je ne connaissais pas l'exploit de l'Aconit des FNFL, qui a coulé deux U-Boot le même jour !

pierma a écrit:Intéressant cet article. Je ne connaissais pas l'exploit de l'Aconit, des FFL, qui a coulé deux U-Boot le même jour !

Voir ici, page 5:

viewtopic.php?f=50&t=47611&start=40

Elles ne coûtaient que 90.000 £ Churchill a dit d'elles "Bon marché et méchantes - bon marché pour nous, méchantes pour les U-Boote". ...
La classe Flower (aussi appelée classe Gladiolus) était une classe de 267 corvettes utilisés comme escorte anti-sous-marine par les Alliés lors de la bataille de l'Atlantique pendant la Seconde Guerre mondiale.
47 Uboote furent coulés par les corvettes ce qui peut sembler relativement peu mais leur efficacité doit plutôt s'apprécier en termes de tonnage de cargos protégés qu'en nombre de sous-marins ennemis coulés.

Cette classe est une réaction rapide aux besoins de protection des convois:
-Les chantiers civils en capacité de construire des chalutiers océaniques ou des baleiniers peuvent lancer ce genre de bâtiment.
-Les plans sont conçus sur la base de baleiniers. Pas besoins d'études préalables, ces bateaux sont faits pour l'Atlantique Nord.
-Armement rapide grâce à la capacité des marins de la Marchande et de la pêche à maîtriser rapidement la mise en oeuvre.

Tri martolod a écrit:ces bateaux sont faits pour l'Atlantique Nord.

Ouais, parfois un peu juste pour une traversée compléte ou mauvais temps et en hiver !

"La classe est conçue à partir des plans d'un baleinier, en effet. Conçus pour escorter des convois près des côtes, les navires de la classe Flower sont finalement employés dans l'escorte de plus larges convois traversant l'Atlantique. Leur petite taille est leur plus gros handicap, les rendant intenables et difficiles à vivre pour l'équipage par gros temps"

Je ne discuterai pas des caractéristiques de la plupart des chalutiers océaniques et des baleiniers un "peu juste" pour l'Atlantique Nord. Ce ne sont pas des navires de plaisance et leurs lieux de pêche sont loin des lagons bleus.
Il sont en mer tout au long de l'année: été comme hiver!
Quant à la fréquentation des eaux côtières, n'importe quel marin (même d'eau-douce) vous dira que ce sont les mers les plus dures.
Donc, oui! les "Flowers" sont une réponse rapide à un besoin urgent. Oui, les carènes sont taillées pour l'Atlantique Nord au détriment du confort de l'équipage.
Compte-tenu de leur activité intense, je ne crois pas que l'on ait eu à déplorer de nombreuses pertes dans les tempêtes.

Bonsoir !

Les Flower étaient basés sur le célèbre baleinier de Greenock, le Southern Pride, allongé de 9 mètres. Ce type de navire était réputé pour sa grande robustesse et sa très bonne tenue dans les conditions de mer épouvantables du grand Nord, son adaptation « naturelle » à cette forme de chasse aux « cétacés d’acier ». Il a pu être produit en grande série rapidement dans les chantiers civils, du fait de sa relative facilité de construction pour des chantiers non formés à la technologie militaire.

Ce type de baleinier a une carène peu profonde pour pouvoir évoluer sur des hauts fonds tels qu'il y en a sur la côte Nord Est, privilégient le faible tirant sur la stabilité de route. Ces navires embardent dans les grosses lames. La coque a les formes transversales arrondies typique du baleinier, et l'ajout d'armement dans les hauts en font un navire très rouleur, ne se redressant vraiment qu'au delà de quarante degrés de gite!!!

Ceci fera dire à un commandant que son navire était capable de "rouler , même sur la rosée d'une prairie humide".

La plus grosse limitation tient à la vitesse maximum de 16 nœuds, au mieux, qui est insuffisante pour pourchasser un U boat marchant au Diesel en surface (18 nœuds); mais suffit pour le grenadage d'un sous-marin en plongée (vitesse 8 nœuds sur les moteurs électriques). Elle est problématique pour l'accompagnement des convois marchant dit 'rapide', la vitesse de croisière étant de 10 - 12 nœuds - limitant souvent la vitesse de ces convois. Cela rendait aussi difficile une remontée rapide du convoi pour intercepter une meute de U boat.

Voila !

La vie,le combat,la mort à bord de ces "coques de noix" dans l'Atlantique :un roman très captivant à bord de "Compass Rose" et un film:"La Mer cruelle"

Je viens de revisionner "Mer cruelle", l'occasion de voir les évolutions des moyens de lutte ASM tant du point de vue des unités engagées ( "Flower" et "Castle") que des matériels de détection et de combat.

La K181 :