En décembre 44, alors que la bataille des Ardennes débute, le besoin en troupes est permanent, une noria de transports traverse la Manche pour alimenter le front en troupes « fraîches », Les escorteurs sont mis à contribution pour assurer la sécurité des convois.
Le 28 Décembre 44, l'Escarmouche, une frégate classe River, cédée par les britanniques aux FNGB le 3 Janvier 44 et armée par un équipage issue des Forces Maritimes d'Afrique (FMA) et des FNFL, appareille de Portsmouth pour escorter 2 transports, l'Empire Javelin et le Monavay , vers Le Havre.
En cours de route, l'Empire Javelin, transportant 1600 hommes de troupe et armé par un équipage de 150 hommes heurte une mine ou est touché par une torpille. L'Escarmouche, après avoir pris en charge les blessés, fait une recherche d'un possible sous-marin, sans succès.
Alors que la situation de l'Empire Javelin n'est pas alarmante une nouvelle explosion affecte les machine et change la donne. Alors que le Monavay poursuit sa route vers le Havre, l'Escarmouche viendra à couple afin de tenter d'évacuer les hommes. Le nombre de canots du transport sont insuffisants.
La position est périlleuse, les bossoirs fixes (mise à l'eau des péniches) du transport heurtent les superstructures, la coque et surtout les grenadeurs de la frégate.
L'évacuation, sans le moindre signe de panique, sera toutefois menée à bien à l'exception du commandant et de quelques officiers restés à bord et qui seront récupérés plus tard par la baleinière de la frégate après le naufrage. L'Empire Javelin a été endommagé vers 15h30, à 16h45 le transfert est terminé, le temps pour un destroyer anglais d'arriver sur zone avec 2 LST (Landing Ship Tank).
Pour ne pas déséquilibrer le bâtiment, 1750 hommes avec leur paquetage ça fait son poids, une bonne moitié des rescapés est transférée sur un des LST mais le vent et l'approche de la nuit ne permet pas de poursuivre la manœuvre.
Le LST fait route vers le Havre tandis que l'Escarmouche fait route vers Portsmouth jusqu’à recevoir l'ordre de faire également route sur le Havre où elle déposera sa « cargaison » dans la nuit , il ne manque pas un homme à l'appel.
Il y a des images du naufrage ici :
http://www.maritimequest.com/warship_di ... page_1.htmSource: entretien avec un ancien de l'Escarmouche.