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Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Histoire et recherches portant sur les Marines de guerre de tous les belligérants, incluant les grandes batailles comme celles de l'Atlantique, de la mer corail, Mers el Kébir, la destruction du Bismark etc.
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Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de massassi1  Nouveau message 04 Avr 2017, 23:15

Après le départ du Japon, les risques étaient extrêmes. Penang et Singapour étant sous occupation japonaise, les contacts radios étaient possibles jusque dans l’océan Indien. Passé le cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud, les communications pouvaient être captées par les Alliés. En cas d’interception radio, les risques de repérage et d’attaque étaient grands. Pour y remédier, l’on utilisait la navigation en plongée pendant la journée, en propulsion électrique, et le bâtiment ne faisait surface que la nuit, utilisant les puissants diesels, consommateurs avides du précieux carburant, afin de remplir les réservoirs d’air comprimé et recharger les batteries mises à mal pendant la plongée. La vitesse en surface était de 14 à 20 nœuds (30 à 40 km/h) mais en plongée, elle pouvait descendre jusqu’à 3 nœuds. Pour éviter les repérages et les attaques, le bâtiment naviguait très loin des côtes. Ceci fait que le trajet à parcourir entre le Japon et l’Europe était d’environ 30.000 km, parcourus en trois mois. Le temps de plongée pouvait être de 18 à 23 heures par jour. Ces interminables journées étaient épuisantes, nécessitant des économies de respiration. De plus, d'après tous les rapports allemands et américains, les installations sanitaires étaient plus que sommaires et la vie à bord était un véritable enfer, surtout pour les passagers, logés dans la chambre des torpilles.



I-30 : Le I-30 part le 18 juin 1942 pour une mission "Yanagi" (Saule). Il est commandé par le commandant Shinobu ENDO, un vétéran. Les Japonais lui assignent le nom de code de « Sakura » (le bourgeon de cerisier) et les Allemands « U-Kirshblüte ».
A partir du 2 août, il arrive en baie de Gascogne et est appuyé par un groupe de défense aérienne (JU 88) basé à Bordeaux. Le 5 août, une flottille de huit dragueurs armés l’accueille et l’escorte jusqu’à Lorient.
Dans un premier temps, le I-30 est amarré à un corps mort dans la rade malgré les risques d’attaque aérienne. L’équipage est transbordé sur le U-67, où se passe la réception officielle, avec remise de fleurs et de décorations en présence du Grand Amiral Raeder, de l’Amiral Donitz, de l’attaché naval japonais en Allemagne, Tadao YOKOI, tous venus de Berlin pour l’occasion (YOKOI a résidé 3 jours à Trévarez en attendant l’approche du I-30).
L’accès du I-30 est interdit à tout Allemand en attendant que certaines difficultés soient levées :
- Il est apparu que le I-30 ne pouvait tout seul manœuvrer pour rentrer dans une des alvéoles renforcées de la base.
- La cargaison du I-30 comprend deux tonnes d’or qui doivent être livrées aux Allemands, ainsi qu'un "envoi sous pli impérial" d'un poids non spécifié. Provenant des pillages effectués en Chine et autres pays, l'or doit être converti par la Reichbank en lingots avant d’être accepté comme or « bancaire ». La négociation sur place est rude et l’or ne sera remis qu'à des envoyés de la Reichbank. Une partie de cet or, une fois transformé, ira dans les comptes suisses personnels d’Hirohito, l’autre sera versée comme paiement des armements allemands.
- L'accord sur l'examen du I-30 par les spécialistes allemands est également l’objet d’âpres discussions rendues difficiles par la barrière des langues. Les Japonais sont élevés dans la religion du secret et, auréolés par leurs récentes victoires de 1942, font preuve d’une certaine suffisance.
Invités à bord des sous-marins allemands, ils prennent de nombreuses photos et expriment une vive surprise devant certains aménagements, en particulier les toilettes, les douches et les cuisines...
Finalement, le I-30 est amené le 7 août, aidé de deux remorqueurs venus de Brest, dans une alvéole de la base de Kerohan où la partie sous sceau impérial de la cargaison est déchargée et convoyée sous bonne garde vers la Suisse.
La partie moins secrète consiste en :
- 1650 kg de mica (applications électroniques)
- 800 kilos de shellac (gomme laque, applications isolants, vernis, munitions, disques 78 tours, etc...)
- les plans de la torpille aérienne type 91.
Contrairement aux promesses faites, le I-30 n’apporte pas de plans ou d’exemplaires de la torpille type 95, la plus performante de l’époque, utilisant l’oxygéné. A la dernière minute, le commandement a fait débarquer ces armes et les a fait remplacer par des torpilles moins performantes, jugeant le cadeau trop beau.
Les spécialistes allemands venus de Kiel et Brest entreprennent alors la visite détaillée du I-30. Leur rapport est en deux parties :
- Quelles sont les réparations à faire immédiatement avant le retour du I-30 ?
Il est décidé de repeindre le sous-marin en « U-Grau », au lieu du noir japonais, trop visible dans les eaux de l’Atlantique. Les canons anti-aériens de 26 mm seront remplacés par un affût quadruple de 38 dernier cri et un détecteur de radar (type METOX) est installé. L’installation d’un schnorkel est envisagée mais jugée trop longue. L’hydravion de reconnaissance (E14Y1) avait beaucoup souffert lors du voyage et sera révisé de fond en comble. Après peinture complète, il sera filmé par la propagande allemande pour montrer que "les avions japonais opèrent à partir des bases de l’Atlantique".
Un rapport plus secret est transmis à Donitz et Raeder évaluant le I-30 et sa valeur stratégique.
Soulignant entre autres l’absence totale de commodités (toilettes, sanitaires) à bord, il mentionne surtout en termes très sévères le caractère obsolète de l’engin, sa faible profondeur d’immersion (100 m), son peu de maniabilité, sa lenteur d’immersion, sa faible vitesse en plongée (8 nœuds en principe, 4 nœuds en réel) et le niveau de bruit très élevé en immersion et en surface. Tout ceci rend ces engins obsolètes faciles à détecter et à détruire. Il conclut à la nécessité de renforcer considérablement l’aide allemande à la construction sous-marine japonaise.
Suite à ce rapport, il sera décidé d’envoyer au Japon des spécialistes de la construction des sous-marins et de hâter l’échange de technologie.
EDO et son équipage voyagent jusqu’à Berlin. Il est décoré par Hitler lui-même. Au retour, ils s’arrêtent à Paris une journée, durant laquelle ils visitent la Tour Eiffel et les Champs-Élysées avant de revenir à Lorient.
Le 22 août, le I-30, repeint en gris, quitte Lorient avec à son bord une cargaison stratégique :
- les plans et un exemplaire complet du radar Telefunken « Würzburg »
- cinq torpilles aériennes du type G7 et trois du même type mais à propulsion électrique
- cinq calculateurs analogiques de tir pour torpilles
- 240 charges du type Bolde anti sonar
- des fusées et des bombes planantes
- des canons antichars
- un système directeur d’artillerie antiaérienne
- 200 canons 20 mm antiaériens
- une cargaison de diamants industriels évaluée à plus d’un million de yen
- surtout, cinquante machines « T-Enigma » type M4 dernière génération, ultra-secrètes (qui résisteront aux cryptographes alliés pendant 11 mois).
Parmi les passagers, un ingénieur japonais formé en Allemagne à Kiel dans les chantiers navals et spécialisé dans les radars.
Le I-30 arrive à Penang le 8 octobre 1942, puis à Singapour le 13. Le commandant ENDO sort de son silence radio mais ne peut contacter la base car son code d’identification est périmé. Il réussit à rentrer dans le port sans pilote et sans incident. Le commandement local réquisitionne 10 des machines Enigma.
Le I-30 sort du port dans la soirée et heurte une mine britannique à 5 km du port. Le Commandant ENDO et 96 hommes sont sauvés, 13 hommes périssent.
La cargaison sera récupérée par des plongeurs, mais les machines sont inutilisables.
Les plans du radar allemand sont récupérés et serviront de base au radar japonais Tachi 24 mis en service fin 1943.



I-8 : Le 1er juin 1943, le sous-marin I-8 de la marine impériale japonaise sous le commandement de Shinji USHINO quittait la base de l'arsenal de Kure (à Hiroshima) accompagné du I-10 et du ravitailleur HIE MARU dans le cadre d'une mission "Yanagi". Il s'agissait pour le bâtiment de transporter en Europe un équipage de 48 hommes (commandé par Sadatoshi NORITA) en plus du sien, le Reich ayant décidé de vendre au Japon le U-1224, lancé en novembre 1942 aux chantiers de Hambourg.
Les autres passagers étaient quatre interprètes et spécialistes du chiffre, un officier médecin et un officier technicien spécialiste des moteurs de vedettes lance-torpilles. Avec 160 hommes à bord, les conditions de vie seront difficiles !
Il transportait deux exemplaires de la fameuse torpille à oxygène type 95, des tubes lance-torpille, des plans d'un système de guidage. A Singapour, il chargea du caoutchouc, de l'étain, de la quinine et surtout deux tonnes d'or en paiement.
Il est ravitaillé le 8 juillet par le sous-marin I-10 et se dirige vers Lorient. Le 29 juillet, il est dérouté vers Brest. Il rencontre le U-161 (Commandant Albrecht) le 20 août dans le golfe de Gascogne, embarque deux Allemands et un détecteur radar. Sous protection aérienne allemande permanente, puis escorté par 4 bâtiments légers, il rejoint Brest le 31 août.
L'équipage et les officiers sont logés à Trévarez et visitent Paris. Le sous-marin ne repart que le 5 octobre, équipé d'un schnorkel tout neuf. Il emportait une cargaison d'armes allemandes récentes, voire secrètes : mitrailleuses, viseurs de bombardiers, moteur Daimler Benz de vedette, des chronomètres de marine, des équipements sonar, de la très précieuse pénicilline. Il transportait également le contre-amiral Yokoi, attaché naval à Berlin depuis 1940, le capitaine Hosya, attaché naval en France depuis décembre 1939, trois officiers allemands et quatre spécialistes radar et écoute sous-marine.
Entre temps, les officiers des deux équipages s'étaient reposés à Trévarez, accueillis par la Kriegsmarine. Les équipages étaient logés dans des cabanes de branchages montées en hâte dans le parc.
Le 5 octobre, le I-8, quitte Brest sous protection aérienne, puis rejoint l'Atlantique Sud à vitesse réduite pour économiser le carburant. Dans l'océan Indien, il manque de tomber en panne sèche mais réussit à rallier Singapour le 5 décembre, où il croise le I-29, en route pour Lorient. Il rejoint l'arsenal de Kure au Japon le 21 décembre 1943, après un périple très difficile.



I-34 : Le I-34 est affecté à la troisième mission "Yanagi" à destination de Lorient.
Il quitte Kure le 13 octobre, commandé par le Commandant IRIE. Son nom de code japonais est "Momi" (le Pin) et l'allemand est "U-Tanne". Tous ces détails sont transmis de Tokyo à Berlin en code diplomatique, messages décryptés par les services alliés (ULTRA).

Le 22 octobre, le I-34 arrive à Singapour. L'attendent, venus par avion, le vice-amiral KOJIMA (qui deviendra attaché naval à Berlin) et deux ingénieurs Mitsubishi.
La cargaison est chargée : du caoutchouc naturel, du tungstène, de l'étain, de la quinine, de l'opium et des échantillons d'armes japonaises. Des délais liés au chargement d'une cargaison sous sceau impérial (de l'or ?) décident les passagers à rejoindre Penang par le train.
Le 11 novembre, le I-34 quitte Singapour pour Penang. Les Allemands avaient prévu de le ravitailler dans l'océan Indien (Ravitailleur BOGOTA) vers le 25 novembre, puis le 4 décembre avant qu'il n'entre dans l'océan Atlantique.

A 30 milles marins au sud de Penang, alerté par les services "Ultra", le sous-marin anglais TAURUS repère le I-34 en surface. Le 13 novembre, à 7H30, le Taurus lance 6 torpilles dont une atteint le I-34 juste sous la dunette. 20 hommes d'équipage dans le compartiment arrière survivent à l'attaque. 84 périssent.
Les passagers miraculés gagneront Lorient dans le I-29, qui partira de Singapour le 16 décembre 1943.

L'épave du I-34, à 100 m de fond, sera récupérée en 1962.



I-29 : Le sous-marin I-29 (Commandant KINASHI, as des sous-mariniers japonais) quitta Singapour le 16 décembre 1943 à destination de Lorient où il arriva le 11 mars 1944.
Il transportait au moins deux tonnes d'or destinées à être acheminées vers la Suisse, 80 t de caoutchouc, 80 t de tungstène, 50 t d'étain, 2 t de zinc, 3 t de quinine, de l'opium et de la caféine. La plus importante cargaison était les 16 passagers y compris le nouvel attaché naval à Berlin (Contre-Amiral KOJIMA), son adjoint (Comm. OGI), l'attaché naval à Madrid (Comm. MUCHAKU), deux spécialistes de Mitsubishi et le Comm. NAHAMORI, spécialiste en canons pour l'aviation. La plupart de ces passagers devaient partir en novembre avec le I-34, coulé entre Singapour et Penang le 13 novembre.
On sait qu'il a été ravitaillé par le navire allemand "BOGOTA" le 23 décembre 1943.
Suivi à la trace par les services alliés qui décodent ses transmissions, il rencontre le sous-marin U-518 qui lui installe un nouveau détecteur radar et transfère trois techniciens allemands. Il est ravitaillé en fuel par le U-488. Escorté par des avions allemands, il est attaqué à plusieurs reprises le 10 et 11 mars, mais n'est pas touché. Il arrive à Lorient le 11 mars.
Pendant que les spécialistes se formaient à Lorient, les canons antiaériens japonais sont remplacés par de nouveaux canons allemands. Le commandant KINASHI voyage à Berlin, où il est décoré par Hitler. Le reste de l'équipage fut logé à Trévarez et en profita pour visiter Paris.
Après un séjour de plus d’un mois, le bâtiment est reparti le 16 avril pour Singapour qu'il rejoignit le 14 juin 1944. Il y ramenait 18 passagers (dont 4 allemands), un moteur de l'avion fusée Me163 et un réacteur destiné à équiper le chasseur-bombardier Me262 ainsi qu'un V1 complet, des plans de vedettes rapides, des mines acoustiques, de la bauxite et du radium dans des bonbonnes de mercure. A l'arrivée à Singapour, les passagers sont acheminés au Japon par avion, avec les plans et les réacteurs. Le reste est débarqué.
Le sous-marin reprend la mer et ses missions habituelles. Il transmet par radio son itinéraire, message décodé par la Marine américaine.
Le 26 juillet, le I-29 tombe dans une embuscade et est torpillé par le sous-marin américain SAWFISH dans la mer des Philippines.
Sur les 106 personnes à bord, seul le matelot Onda devait en réchapper après avoir nagé pendant 16 km. Il avait vu le commandant KINASHI allumer un cigare avant de sombrer avec son navire.



I-52 : Le 10 mars 1944, commandé par le vétéran Kameo UNO, le I-52 quitte Kure, pour sa première mission, à destination de Lorient.
A bord, 95 hommes et 14 passagers :
- sept ingénieurs et techniciens en optique militaire
- cinq spécialistes du chiffre
- un interprète allemand-japonais
- un envoyé spécial de la maison de l'Empereur porteur d'un pli impérial à destination de l'ambassadeur du Japon en Suisse, avec une machine de cryptage modèle 94 améliorée, pour l’ambassade du Japon à Berlin.
Le 21 mars, il arrive à Singapour et charge :
- deux tonnes d’or, trois tonnes d’opium, 9,8 t de molybdène
- 120 t d'étain, 60 t de caoutchouc, 3,3 t de quinine et 55 kg de caféine.
A la dernière minute, il embarque 30 tonnes de "matériel secret" dans des caisses revêtues du sceau impérial, peut-être de l'or destiné à être convoyé en Suisse.
L’or, fruit du pillage en Extrême-Orient, est destiné à être fondu par la Reichbank en lingots « légaux ». La moitié des 2 tonnes officielles est destinée à alimenter les comptes suisses de l’Empereur et l’autre à payer l’achat de matériel militaire optique ZEISS.
Il quitte Singapour le 23 avril et les Japonais lui associent le nom de code « Momi » (Sapin).
Le I-52 est le cinquième (et dernier) sous-marin japonais à tenter ce passage.
Le 7 mai, les services d’écoute US concluent que le I-52 a quitté Singapour et commencent à suivre sa progression. Le 15 mai, le commandant envoie un message aux Allemands qui lui assignent le nom de code « U-Tanne ». Les services d’écoute alliés décodent le message et assignent le I-52 au groupe anti-sous-marin F-21 en opération près des Açores.
Le 6 juin, l’Amiral KOJIMA, attaché naval à Berlin, indique au I-52 et à Tokyo que le débarquement des Alliés en Normandie peut compromettre la mission et faire dérouter le I-52 vers la Norvège.
Un rendez-vous est convenu avec un sous-marin allemand à un point désigné. KOJIMA commet l’imprudence d’indiquer la position du I-52. Tout est décodé par les Alliés.
Le 22 juin (les archives parlent parfois du 18) à 21h15, le I-52 rencontre le U-530, commandé par le capitaine Kurt Lange, parti le 22 mai de Lorient. Le lieutenant Schäfer embarque sur le I-52 pour aider à la navigation, ainsi que deux opérateurs radio. Un détecteur radar « Naxos 7 » dernier cri est installé. Le U-530 repart vers Trinidad, en immersion grâce à son schnorkel.
Le 23 juin, vers 23H40, le I-52, en surface (il n'a pas de schnorkel), est repéré au radar par un avion du porte-avions BOGUE, du groupe F-21. Le I-52 échappe à cette attaque à la grenade.
Le groupe F-21 dispose de bouées de détection sonores, dont c’est la première utilisation opérationnelle. Le premier avion arrive à localiser au bruit le sous-marin et l’attaque avec un nouveau type de grenade acoustique. Au petit matin, un deuxième avion vient porter le coup de grâce.

A Lorient, il y a foule :
L'ambassadeur japonais en Suisse, Fujimura, est venu pour réceptionner le pli de l'Empereur et la cargaison spéciale. Certains historiens pensent qu'il s'agissait d'un projet de traité de paix entre Japon et Etats-Unis, en cours de discussion entre Fujimura et A. Dulles, d'autres pensent que c'était surtout pour convoyer l'or de l'Empereur.
20 diplomates attendent d’être rapatriés, sont logés à Trévarez pour échapper aux bombardements et assistent à un repas offert le 23 juillet par Donitz, qui fait le tour des régions maritimes suite à l'attentat contre Hitler. Ils sont transférés à Lorient le lendemain matin pour des raisons d'insécurité, échappant de peu au bombardement du château prévu ce jour-là... Des bâtiments de la Kriegsmarine se préparent à escorter le sous-marin. La cargaison est entassée :
- 35 à 40 tonnes de documents et plans secrets
- deux torpilles acoustiques « ZauKonig »
- un réacteur Jumo, des radars
- des roulements à bille
- des viseurs de bombardiers, des produits chimiques, du verre optique et surtout
- 800 kilos d'oxyde d'uranium 238 qui répond à une demande du programme atomique japonais, en train de mettre au point une filière d'enrichissement.
L’installation d’un schnorkel sur le sous-marin est prévue pendant son séjour qui devait durer 4 semaines.
Du 28 au 30 juillet, trois signaux codés indiquent que le I-52 se rapproche du port. Ces signaux auraient été une ruse des services anglais.
Le 4 août l’amiral Donitz reconnaît la perte probable du I-52 et les diplomates japonais rentrent sur Paris et Berne.
A compter du 5 août, les sous-marins allemands quittent Lorient, déclarée forteresse et 5 d'entre eux vont au Japon.



Sources :

http://piquetjm.free.fr/I28/Les%20missi ... retes.html
http://piquetjm.free.fr/I28/I30/mission ... 01942.html
http://piquetjm.free.fr/I28/I8/mission%20I8%201943.html
http://piquetjm.free.fr/I28/I34/Mission%20I34.html
http://piquetjm.free.fr/I28/I29/Mission ... 01944.html
http://piquetjm.free.fr/I28/I52/missioni521944.html
https://www.youtube.com/watch?v=O83Tkun ... e=youtu.be

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Re: Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Dog Red  Nouveau message 05 Avr 2017, 12:17

Merci pour cet intéressant inventaire détaillé ::chapeau - salut::
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Re: Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Tomcat  Nouveau message 05 Avr 2017, 16:15

Merci pour ces infos très intéressantes !!! :-)

Je n'étais pas au courant pour ces transferts d'or venant de pillage dans le sud-est et dont un partie iront sur les comptes en Suisse d’Hirohito....

Il y a eu pas mal d'échanges de technologies mais j'ai l'impression que finalement cela aboutira a peu de production série de part et d'autre...si quelqu'un a des infos sur ce sujet ?

Les sous-marins japonais vont-ils bénéficier des derniers équipements allemands (type détecteur radar...) de manière systématique et être montés en série via une production japonaise ?

Un point qui m'étonne est le fait que les japonais n'est pas reproduit sous-licence les canons anti-aériens allemands et le syst.détec d’artillerie antiaérienne, apparemment les allemands en ont livrés un certain nombre.....je dis ça car l'une des grande faiblesse de la marine japonaise fut une DCA inefficace, du au manque de système détecteur de DCA et l'utilisation de canons de 25mm à la cadence faible dérivés d'un canon Hotchkiss français et manquant aussi de puissance.

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Re: Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de dynamo  Nouveau message 05 Avr 2017, 21:55

voila un post de grande qualité et dans lequel nous apprenons plein de choses.
Un grand merci et je t'invite à renouveler cet enrichissement du forum.
La dictature c'est "ferme ta gueule", et la démocratie c'est "cause toujours".
Woody Allen.

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Re: Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Alfred  Nouveau message 07 Avr 2017, 19:49

Pour répondre à Tomcat: les nouvelles technologies radar n'équiperont pas les sous marins japonais d'après le livre de souvenirs écrit par un jeune commandant. Quand il demanda l'installation d'un avertisseur de radar sur son bateau l'amiral lui offrit une superbe paire de jumelles très performantes........et l'hécatombe continua

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Re: Les missions secrètes des sous-marins japonais (1942 à 1944)

Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 08 Avr 2017, 00:12

Les agents japonais à Singapour ou en Inde devaient fournir des indications, peut-être même avec la complicité d'Indiens de Bose. Il devait y avoir des émetteurs pirates comme à Goa.
Merci pour ce post très intéressant.
ALEX
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