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Journal de bord de l'Emile Bertin

Histoire et recherches portant sur les Marines de guerre de tous les belligérants, incluant les grandes batailles comme celles de l'Atlantique, de la mer corail, Mers el Kébir, la destruction du Bismark etc.
MODÉRATEUR:NIALA

Journal de bord de l'Emile Bertin

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Pierre.S  Nouveau message 25 Avr 2009, 04:46

Bonjour,
La vie d'un batiment de la Royale au jour le jour:

[url]XXX
Juillet 2008
CROISEUR EMILE BERTIN
JOURNAL de BORD
(Février 1942 - Février 1945)
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
par André GALLENNE
Matelot d’Equipage
TROIS ANS DE SERVICE A LA MER
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
2
CROISEUR EMILE BERTIN
Commandements successifs MM. BATTET
CONSTANTIN
BATAILLE
ORTOLI
MADELIN
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
N° 306
GALLENNE André
Matelot d’équipage.
2ème Compagnie.
Bordée : Tribord - 1er tiers.
Poste de combat de jour : Servant douilles vides M Tourelle I
Poste de combat de nuit : Servant douilles vides M Tourelle I
Poste de combat de C.A. : Monte charge 40 Bie
Poste d’alerte par tiers de jours : Aide chargeur d’affût 2 de 40.
Poste d’alerte par tiers de nuit : Armement tourelle.
Poste de manoeuvre général : Manoeuvre AV.
Poste de sécurité : Plage AV.
Poste de propreté : Teugue, échelles Batterie et tourelle.
Poste d’entretien : Tourelle I
Poste d’évacuation : grand radeau n°2
Plat : 32
Caisson : 306 Poste 3
3
ANNEE 1942
22 Février - Les petits chanteurs à la Croix de Bois partent de Fort de France à bord de l’Orégon.
11 Mars - Appareillage de l’Emile BERTIN pour des tirs sur le rocher de la Caravelle. Retour à
quai dans la soirée.
14 Mars - Le capitaine de Vaisseau CONSTANTIN prend le commandement du BERTIN en
remplacement du contre-amiral BATTET.
27 Mars - Arrivé à Fort de France sur le Wyoming.
j’embarque sur l’Emile BERTIN dans l’après midi.
28 Mars - l'Amiral BATTET fait ses adieux au BERTIN.
29 Mars - Aujourd’hui dimanche, l’amiral, le commandant adjoint DESMOTTES MONARD
embarquent sur l’Eridan qui quitte le quai Mais s’échoue aussitôt.
30 Mars - 5h30 : appareillage pour les saintes. L’Eridan parvient à appareiller.
18h00 : Nous mouillons aux Saintes
3 Avril - 5h30 : Nous appareillons des Saintes et faisons la navette entre basse terre et pointe a
pitre. Le soir venons mouiller aux Saintes.
4 Avril - Départ du Winnipeg.
7 Avril - 5h30 : Nous quittons les saintes.
18h30 arrivé au quai des tourelles.
10 Avril - Le Sagittaire, à bord duquel se trouve l’amiral Le LUC (amiral délégué) entre à Fort-
De-France.
14 Avril - Prise d’armes et de commandement à bord du BERTIN par le contre amiral Le LUC.
16 Avril - Arrivé de l’Orégon.
Mai - Pendant le mois de mai, des négociations se poursuivent entre les représentants des
USA et l'Amiral ROBERT haut commissaire du gouvernement.
Survol continuel de l’île par les bombardiers américains. Les propositions des USA
sont soumises à Vichy. Les bâtiments de guerre sont en alerte. Mobilisation de la
réserve. Réponse de Vichy. L’Emile BERTIN est immobilisé au quai des tourelles.
Débarquement du mazout, des réducteurs, des cônes de torpilles et l'huile.
Débarquement par la suite, du matériel des maîtres chargés. Débarquement des
mitrailleuses américaines et composition d'une nouvelle compagnie de débarquement
(Capitaine ROZE), désarmement partiel du BEARN et du BARFLEUR.
Juin Début de Juin nous débarquons les torpilles et le restant du matériel.
30 Juin - départ du BARFLEUR pour Casablanca avec des pièces de machine du BERTIN et
du BEARN.
8 Août - Retour du BARFLEUR à Fort de France.
2 Octobre - tir du BERTIN du quai des Tourelles sur le rocher du Diamant : 11 coups au but sur
18. (tir de 152 distance 17,7km)
7/8 Novembre - Dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 Novembre les troupes anglo-américaines
débarquent en Afrique du Nord. Le BERTIN prend ses dispositions de combat.
8 Novembre - Prise d’Alger. Suspension d’armes.
9 Novembre - L’amiral DARLAN est fait prisonnier à Alger. Il aurait été envoyé par le Maréchal
PETAIN pour réorganiser la défense de l’Afrique du nord.
10 Novembre - Occupation d’Oran et de Casablanca par les troupes américaines venant de SAFI.
11 Novembre - Occupation de la zone libre par les Allemands.
15 Novembre - L’amiral DARLAN prend la direction du gouvernement dissident en Afrique du Nord
ainsi que le général GIRAUD, évadé d’Allemagne. Les troupes se rassemblent autour
de DARLAN et le maréchal PETAIN le déclare déchu du commandement militaire et
de ses fonctions publiques. Le général De GAULLE prouve son mécontentement en
disant qu’il ne prendra aucune responsabilité dans ce mouvement et qu’il doute de la
sincérité de DARLAN.
16 Novembre - Les troupes Germano-italiennes débarquent en Tunisie.
17 Novembre - Les Allemands prétendent ne se servir de la zone libre que pour le passage de leur
troupes et des troupes italiennes. Le port de Toulon doit rester zone neutre sous le
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commandement de l’amiral de LABORDE. De GAULLE demande la suspension de
DARLAN.
24 Novembre - Attentat contre le général GIRAUD par deux jeunes officiers. L’amiral DARLAN
annonce que le général BARAUD comandant en chef des forces terrestres de
l’A.O.F. et le gouverneur général BOISSON sont entrés en dissidence.
25 Novembre - Le vice-amiral d’escadre Le LUC devient chef d’état major de l’amiral ABRIAL,
commandant en chef des forces navales.
BILAN DES PERTES NAVALES
Casablanca.
Le cuirassé Jean BART échoué par l’arrière,
Le croiseur PRIMAUGUET échoué et incendié.
Les contre torpilleurs Albatros, Milan et le torpilleur Brestois sont hors de combat.
Les torpilleurs Fougueux et Boulonnais sont coulés ainsi que le sous-marin Méduse.
Les sous-marins Psyche, Amphytrite, sont hors de combat et finalement coulés.
Le torpilleur Frondeur mis hors de combat puis échoué.
Les torpilleurs Alcyon, Simoun, Tempête gravement avariés.
Le torpilleur Cyclone et le dragueur Surprise coulés.
Ont été mis hors de combat :
La Tramontane, La Tornade, L’Epervier. Le torpilleur Typhon s’est sabordé.
Les sous-marins Caïman et Marsouin rallient Toulon.
Nous sommes sans nouvelles, aux Antilles, du sous-marin Argonaute parti d’Oran du
Sidi FERRUCH et du Conquérant partis de Casablanca.
27 Novembre - 4h00 : Violation par les Allemands de la neutralité de Toulon. Une vague de
bombardiers allemands survolent la rade et mouillent des mines magnétiques.
L’ordre est donné par l’Etat-major allemand de prendre Toulon. Les forces blindées
entrent par la porte Castignon dans l’arsenal. La flotte française sous les ordres de
l’amiral de LABORDE et selon les directives du maréchal PETAIN, se saborde en
même temps et à l’heure prévue. C’est le cuirassé Strasbourg qui commence et au
même moment tous les bâtiments de la rade suivent son exemple. Le cuirassé
Dunkerque, qui se trouvait dans le bassin VAUBAN fait de même ainsi que la
pyrotechnie et les dépôt de mazout.
28 Novembre - Les Anglais s’emparent de la Réunion où le gouverneur AUBERT oppose une
résistance qui cesse le 30 Novembre.
BILAN DU SABORDEMENT DE TOULON
225.000 tonnes de navires.
2 cuirassés de 26.500 tonnes : Strasbourg et Dunkerque.
1 cuirassé de 22.200 tonnes : Provence
1 transporteur d’avions de 10.000 tonnes : Commandant TESTE.
4 croiseurs de 10.000 tonnes : Algérie, FOCH, DUPLEIX, COLBERT, La
Galissonnière, Jean de VIENNE, Marseillaise.
25 torpilleurs et contre-torpilleurs de 2000 tonnes.
25 sous-marins.
24 Décembre - Assassinat de l’amiral DARLAN.
L’opinion anglaise s’empresse d’ajouter que cette suppression faciliterait leurs vues
et le opérations en Afrique du Nord.
Le général GIRAUD prit la responsabilité du commandement en remplacement de
l’amiral DARLAN.
26 Décembre - Exécution de l’assassin de DARLAN.
27 Décembre - Occupation de la Somalie française par les Anglo-gaullistes.
1943
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25 Février - Tir du BERTIN au quai des tourelles. Tirs C.A. de 90. Tir à la tourelle 3 (arrière) sur
le LOUP-GAROU distance 24,38km. 15 coups tirés, 7 au but.
18 Mars - Le gouverneur de Guyane, WEBER, en raison des restrictions, livre la Guyane à la
dissidence.
22 Mars - MOUTTET qui se trouvait en Guyane rejoint Fort de France et refuse de se allier à la
France combattante.
23 Mars - Le gouverneur WEBER, croyant se rallier à GIRAUD, se trouve contraint de se
réfugier en Guyane Hollandaise tandis que le Maire de Cayenne se rallie à De
GAULLE et nomme deux gouverneurs : Maurice BERTRAND et RAPEMME, l’un
giraudiste et l’autre gaulliste.
11 Avril - évasion de 3 officiers du BERTIN par la vedette Blanche. Direction Sainte Luce.
28 Avril - Le consul Général américain aux Antilles revient à Fort de France et fait savoir à
l'amiral ROBERT que toute les relations sont rompues et que le blocus devient
complet.
30 Avril - Départ du consul américain et cessation définitive des pourparlers
9 Mai - En l’honneur de la fête de Jeanne D’ARC, les trois compagnies de débarquement du
BERTIN défilent devant l’amiral ROBERT :
1ère Duguesclin - 2ème Bayard - 3ème Cambronne.
Remise des fanions aux 2ème et 3ème compagnies par l’amiral.
13 Mai - Cessation des hostilités en Afrique du Nord. Prise de Tunis et de Bizerte,
Victoire des Alliés.
19 Mai - mise au sec du porte-avions BEARN par le LAMENTIN
15 Juin - débarquement des munitions de 152.
16 Juin - débarquement des munitions de 90, 37 et grenades.
17 Juin - Débarquement des munitions à la pointe des Sables, qui se poursuivra les 21, 22, 23,
24, 25, 26.
19 Juin - Inspection du contre amiral LE LUC et de l'amiral ROBERT
21 Juin - Rentré du BERTIN au bassin de radoub
24 Juin - anniversaire de l'armistice, le pavillon est mis en berne. Manifestation Gaulliste à
Fort de France. Mise à terre des 1ère et 3ème compagnies de débarquement. Les
troupes sont consignées et le bateau est en alerte.
25 Juin - Mise à terre des 1ère et 3ème compagnies de débarquement.
26 Juin - 13h00 : la troupe est déconsignée. Fin de la manifestation.
28 Juin - Inauguration du prolongement du bassin de radoub. Punch à bord du BERTIN (pour
les personnalités).
12h30 : Discours de l'Amiral ROBERT et du gouverneur Yves NICOL en face du
BERTIN en carénage. Discours radiodiffusé de l'Amiral ROBERT à la population.
17h00 : rappel des permissionnaires. Mises à l'appel des deux compagnies de
débarquement et départ de la première vers BALATA.
Ce camp de BALATA se retranche dans le fort et menace de faire marcher 200
hommes, pourvus du meilleur matériel de la Martinique, sur Fort de France. La
première section du BERTIN se place près de l'église Montmartre, les autres
reviennent à bord vers 22 heures.
29 Juin - 4h00, départ de la section de mitrailleuses et mortiers de la première compagnie de
débarquement qui stationne sur la route de BALATA (maisons hantées)
18h00 : Les deux sections vont à l'Amirauté
21h00 : La section de mitrailleuses escorte l'Amiral ROBERT ainsi que son
secrétariat, à bord de l'Emile BERTIN.
30 Juin - L'agitation se poursuit : les sections de la première compagnie se relayent pour garder
l'Amirauté. La population et l'armée se soulèvent.
L'Amiral ROBERT voulant éviter l'effusion de sang entre français, fait appel à un
plénipotentiaire américain. A son arrivée, l'Amiral estime sa mission terminée et se
considérera dès lors prisonnier.
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1er Juillet - Le Commandant en second SERIOT est enfermé dans sa chambre et gardé par un
factionnaire.
La deuxième compagnie de débarquement, c'est à dire le front de mer sud, rentre à
bord. Mr CORDELL HULL, Secrétaire d’état américain aux affaire étrangères ayant
reçu le message de l'Amiral ROBERT demandant un envoyé diplomatique, répond
que rien ne sera fait tant que la situation ne sera pas plus précise.
2 Juillet - Retour à bord du front de mer sud (Ferme marine COLSON et ferme Pointe des
Nègres)
Il y a le soir quelque bagarres à terre entre marins et Antillais. Mise à l'appel de la
première section de la première compagnie de débarquement.
3 Juillet - L'Amiral américain HOOVER vient à Fort de France et a un entretient avec l'Amiral
ROBERT dont les demandes seront transmises à PORTO-RICO.
7 Juillet - Une mission est désignée pour prendre en charge le Antilles.
M. HOPPENOT en est le président et délégué extraordinaire du comité nationale de
libération.
8 Juillet - l'Amiral ROBERT est avisé officiellement que M.HOPPENOT est désigné comme
haut commissaire aux Antilles. Il se trouve actuellement à Washington.
L'Amiral demande alors sa venue dans les plus bref délai. Le capitaine de vaisseau
LAMBERT, commandant du RICHELIEU, est nommé commandant de la division
navale française des Antilles.
9 Juillet - Le président ROOSEVELT et le général GIRAUD, qui était à Washington depuis le
7 Juillet font des déclarations à la presse.
10 Juillet - JOUR DU DEBARQUEMENT EN SICILE.
Dans la matinée et au début de l'après-midi, les mécaniciens et chauffeurs remontent
en hâte les plaques des crépines.
A 14h00, la porte du bassin est ouverte. Les armes, mousquetons et munitions sont
mis sous clef. L'équipage est troublé et inquiet par les bruits et les faits qui se
déroulent avec une rapidité croissante.
A 21h00, l'équipage formant un bloc se réunit sur l'arrière ou se trouve le
commandant et quelques officiers et demande au commandant les raisons de ce
brusque changement. Celui-ci n'affirme rien et proclame son intention de combattre
quelque agresseur que ce soit, même les Américains. L'équipage manifeste et montre
sa volonté de combattre mais seulement contre les Allemands. Nous restons
rassemblés sur l'arrière malgré le Médecin principal et le commandant en second qui
invitent l'équipage à aller se coucher. Le commandant nous dit :"Mes enfants allezvous
coucher, je vous promets, je vous donne ma parole d'officier que cette nuit il ne
sera rien tenté contre le BERTIN."
Nous avons compris, c'est le sabordage de notre bateau qui se prépare. Petit à petit les
groupes se dispersent et nous allons nous coucher faisant confiance au commandant.
12 Juillet - 4h30 : Branle-bas. Poste d'appareillage. Nous refusons. Une corvée de munitions
devait avoir lieu.
Tous refusent de partir. Le commandant CONSTANTIN et le capitaine ROUAN,
viennent dans le poste 2 faire appel aux canonniers. Rien à faire, tout le monde
refuse.
Le commandant répète par 3 fois "Mes enfants allez chercher mes munitions, je veux
mes munitions, je veux mes munitions".
Pas un mot, personne ne bouge. Quelque heures après, nous apprenons que nous
devions embarquer plusieurs grenades sous-marines (qui devaient faire sauter le
BERTIN une fois en rade). Nous restons donc au bassin mais refusons de faire le
poste de lavage et attendons les événements.
Le capitaine ROUAN a beau faire de multiple discours, les canonniers refusent
catégoriquement, il a beau les prendre individuellement, pas plus de succès. Dans la
matinée le Commandant va à l'Amirauté et à son retour fait réunir l'équipage sur
l'arrière et nous dit ceci :"Je vient de voir l'Amiral, je l'ai mis au courant de ce qui se
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passe; il m'a donné sa parole que le bateau ne sera pas touché." Le bateau reste au
bassin et les travaux de carénage vont reprendre.
13 Juillet - l'Amiral ROBERT fait ses adieux à l'équipage du BERTIN.
14 Juillet - Avant l'arrivée du Contre-torpilleur TERRIBLE qui amène le nouveau hautcommissaire
Henri HOPPENOT, ont réunit l'équipage dans les postes respectifs. Les
officiers demandent alors à chacun s'il veut rester à bord du BERTIN ou aller au Fort
saint Louis et débarquer. Avant midi, ceux qui veulent rester fidèles au Maréchal
PETAIN débarquent pour se rendre au fort saint Louis.
9h00 : arrivée du contre-torpilleur TERRIBLE.
12h30 : M. HOPPENOT fait un discours à Radio-Martinique.
22h00 : Le TERRIBLE appareille pour la GUADELOUPE.
15 Juillet 18h30 : Retour du Terrible qui appareille à 22h00 emmenant l’amiral ROBERT et le
commandant CONSTANTIN à Porto-Rico.
16 Juillet - Le commandant CONSTANTIN est remplacé par le capitaine de vaisseau BENECH,
ancien chef d’Etat-major de l’amiral ROBERT.
3h00 : le BERTIN arbore le pavillon du commandant supérieur de la Marine aux
Antilles.
17 Juillet - 11h00 : L’équipage est réuni sur l’arrière pour entendre un discours du commandant
de la VILLEMARQUET, désigné pour le commandement du BERTIN, par le
capitaine de vaisseau LAMBERT.
19 Juillet - 16h30 : Le contre-torpilleur Terrible arrive au mouillage et repart à 17h30.
20 Juillet - Embarquement de la ceinture magnétique.
21 Juillet - arrivée du croiseur Jeanne d'ARC, du TERRIBLE et du Saint DOMINIQUE avec les
dissidents de la Dominique.
26 Juillet - Appareillage du TERRIBLE pour prendre les réducteurs du BERTIN.
29 Juillet - retour du TERRIBLE avec les réducteurs.
30 Juillet - 18h00 : départ du Terrible.
31 Juillet - 7h00 : départ de la Jeanne d'ARC pour Porto-rico.
2 Août - Le général JACOMY arrive à Fort de France par le Barfleur.
4 Août - Premier jour de la corvée de munitions qui dure jusqu'au 14 inclus. Nous ne
travaillons que le matin.
5 Août - 14h00 : ouverture des vannes du bassin. A 17h15, le BERTIN flotte.
17h00 : Appareillage du pétrolier Var et du bananier Guadeloupe pour l’Amérique,
escorté de trois destroyers.
8 Août - 5h30 : le BERTIN sort du bassin de radoub et va s'amarrer vers 8h00 au quai des
tourelles.
La manoeuvre terminée, l'ESPERANTO nous amène les 4 réducteurs de la machine
arrière et nous nous amarrons en coupe du SAGITTAIRE.
10 Août - vers 10h00, arrivé, par avion, du capitaine de frégate BATAILLE (ancien
commandant du Simoun). Il est accompagné du capitaine de vaisseau BENECH.
12 Août - Prise de commandement du capitaine de frégate BATAILLE. Il fait une allocution et
nous dit que le BERTIN allait reprendre sa première place au combat.
14 Août - 10h00 : Inspection de l’équipage par le commandant BATAILLE. Avant 8h00 nous
avions débarqué le 4ème affût double de 37.
17h00 : Appareillage du SAGITAIRE, du LIMOUSIN et de la BOURGOGNE pour
l'Amérique.
17 Août - Peinture de la coque
18 Août - Visite du bord par le capitaine de vaisseau ADAM, commandant de la Gloire.
19 Août - Allumage des chaufferies jusqu’à 13 heures. Reprise à minuit et ainsi de suite jusqu’à
l'appareillage définitif. Essai des machines à quai.
20 Août - évacuation de la ferme de la pointe des nègres.
21 Août - essai des sifflets de chaufferies et débarquement des tentes.
22 Août - 8h00 : appareillage pour essai des machines
16h00 : mouillage au quai des tourelles.
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23 Août - embarquement de vivres.
24 Août - 6h30 : Arrivé du pétrolier BOURGOGNE avec un chargement de mazout, gas-oil et
essence. Il se met en coupe de nous. Dans la matinée, embarquement d'officiermariniers
(mécaniciens et chauffeurs) et débarquement de 36 martiniquais. Nous
embarquons 400 tonnes de mazout et 6 jours de vivres (3 boeufs vivants).
17h00 : départ du MEKONG pour l'Amérique.
FORT DE FRANCE
Peu de temps après mon embarquement sur le BERTIN, des groupes ont été détachés sur plusieurs pointes de
la côte. J’ai été affecté au « Front de mer sud » au Diamant où je suis resté de mai 1942 à juin 1943. Nous
étions environ une centaine d’homme occupés à des travaux d’aménagement de batteries de 75, 100 et 138
(vieux modèles retirés de l’arsenal).
Ce n’est que peu de temps avant le passage de la colonie à la dissidence, qu’à la suite de nombreuses
évasions (des groupes de 20 partaient pour Sainte LUCIE) que l’on me fit rentrer à bord. Les évasions ont
représenté environ un tiers de l’équipage.
Blocus et restrictions alimentaires.
Pendant toute la durée du blocus, nous avons été privés de viande, de pain de vin. Toutefois au camp du
Diamant nous avons vécu de bêtes que nous avions achetées (vache et moutons) et d’un petit élevage de
poulets et lapins. Nous avions par contre des fruits, du rhum et du sucre et buvions de l’eau.
25 Août - 10h00 : arrivée du gouverneur, du capitaine de vaisseau BENECH et de M.
HOPPENOT. Les autorités américaines jouent la Marseillaise et l'hymne américain.
12h00 : appareillage. En quittant le quai la musique joue la chanson d'adieu "adieu
foulard, adieu madras" face à la savane et fait fonctionner le sifflet en signe d'adieu.
Temps pluvieux.
petit retour brusque à cause de l’amerrissage forcé du LOIRE qui nous survolait.
1h30 : Croisons la JEANNE D'ARC.
26 Août - 8h00 : mouillage dans la rade de PORTO-RICO (San Juan de Porto-Rico). Amarrage
à quai pour embarquement de 800 tonnes de mazout.
27 Août - Sortie des bâbordais. On nous donne 2 dollars chacun.
15h30 : appareillage de Porto-Rico en direction des Etats-Unis.
28 Août - 13h45 : croisons un voilier.
18h00 : poste de combat. Grenadons (2 grenades)
19h00 : croisons un croiseur américain.
29 Août - 9h20 : apercevons un torpilleur américain.
30 Août - nous sommes survolés par un dirigeable.
9h00 : entrons dans le Delaware, à gauche nous avons les constructions navales, des
usines, le camp d'aviation. A droite des citernes de mazout.
Vers 15h00 poste de mouillage. Nous accostons à la pyrotechnie pour le
débarquement de nos munitions.
12h00 : réunion de l'équipage dans le poste 2. Le commandant demande de nous
presser pour terminer cette corvée le plus tôt possible. Lunch pendant le
débarquement.
31 Août - 15h30 : nous quittons la pyrotechnie pour nous amarrer au pier 6 en face d'une cale
sèche ou se trouve déjà le GEORGES LEYGUES.
Nous sommes dans l'arsenal de Philadelphie.
1er Septembre - 15h00 : Sortie du GEORGES LEYGUES.
6 et 7 Septembre - Débarquement du matériel : projecteur avant, mât de charge du roof arrière, de la
catapulte, du poste central de 90 des baleinières et vedettes.
8 Septembre - 15h00 : nous nous rendons aux barracks.
18 Septembre - débarquement des deux projecteurs et commandes arrières. La cheminée se trouve
dégagée ainsi que le tripode.
19 Septembre - Les marins du Georges LEYGUES fêtent leur départ des barracks.
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23 Septembre - 12h30 : conférence du commandant.
26 Septembre - premier départ pour le cours de 20 et 40 mm à DAM NECK.
3 Octobre - Mise à bord de l'affût bâbord de 90.
5 Octobre - 12h30 : Conférence du commandant au barracks.
13 Octobre - nous rentrons au bassin.
15 Octobre - Bal du comité FRANCE FOR EVER.
22 Octobre - 9h00 : remplissage du bassin.
16h00 : sortie du bassin, amarrage au pier 6.
25 Octobre - Allocution du comandant sur l'expédition de Corse et la libération.
28 Octobre - Mise en place de l'affût bâbord de 90mm.
30 Octobre - Radar à poste. Ecoute sous-marine (sous le poste 3).
Pendant notre séjour en cale sèche, outre la peinture de la coque et des
superstructures, avions révisé l'armement :
20 affût de 20mm dont :
1 à bâbord et 1 à tribord sur la plage avant.
4 sur la passerelle de défense.
4 sur le roof milieu (2 a bâbord 2 a tribord)
4 derrière l'axial de 90 mm.
4 affûts quadruple de 40mm dont :
1 à bâbord et 1 à tribord sur la passerelle de défense.
1 à tribord de la cheminé arrière
1 à bâbord de la cheminé avant.
3 affûts de 90 mm (2 latéraux et 1 affût double axial)
3 tourelles triple de 152
2 tubes lance torpilles.
4 Novembre - mise à poste des pièces de 40mm de la passerelle et des mitrailleuses de 20mm
9 Novembre - embarquement du projecteur devant la cheminée avant
10 Novembre - embarquement de carburant
11 Novembre - bal de l'Emile BERTIN à l’hôtel Benjamin Franklin (un des plus grand de
Philadelphie) en l'honneur de notre prochain départ, pour remercier la population
américaine de l’accueil chaleureux qu'elle nous à fait durant notre séjour au USA.
L'Amiral FENARD représentant la mission navale française à Washington y assistait.
Le rhum de la Martinique fit beaucoup d'effet.
13 Novembre - Nous évacuons les barracks et rallions le bord.
15 Novembre - allumage des chaudières et reprise de la vie à bord.
18 Novembre - 8h00 : appareillage pour essais dans le Delaware
23h00 : retour au mouillage en face du quai.
19 Novembre - 9h00 : reprenons notre ancien embossage
12h00 : rentrons au bassin pour la stabilité du bateau
17h00 sortie du bassin
22 Novembre - corvée de munitions au fort MIFFLIN. Elle continue les 23 et 24.
24 Novembre - 11h00 : appareillage pour le pier 46 (face à Camden)
12h15 : à quai pour démagnétiser le bateau, débarquement des montres et
chronomètres.
25 Novembre - 7h00 : quittons le pier 46 pour aller à la pyrotechnie
13h00 : corvée de munitions jusqu'au 27 inclus
27 Novembre - Dans la matinée un Amiral américain monte à bord.
12h30 : appareillage pour le pier 6
6 Décembre - Inspection du personnel par un représentant de l'Amiral FENARD.
7 Décembre - 4h00 : appareillons pour Norfolk (Adieu Phila !)
La pièce milieu de la tourelle 2 n'a pas été embarquée.
19h30 : arrivée à Norfolk. Mouillons près du pétrolier CLERIS.
8 Décembre - 15h00 : appareillage pour quelques jours d'exercices.
10
19h00 : mouillons dans une baie.
9 Décembre - 12h30 : appareillage pour des tirs de 20 et 40 mm et des tirs réduits de 152.
13h00 : tirs de 20 et 40mm sur ballonnets.
17h30 : mouillage et dans la soirée exercices de projecteurs et tirs de 20 et 40mm.
Exercices de tirs jusqu'au 13 Décembre.
13 Décembre - 7h30 - appareillons de la base de tir pour Norfolk où nous accostons à proximité du
contre torpilleur MALIN.
14 Décembre - dans la soirée appareillage du MALIN. Embarquement de vivres et munitions. Il fait
très froid (neige et glace).
17 Décembre - 12h00 : appareillons de Norfolk et quittons définitivement l'Amérique.
19 Décembre - 15h30 : arrivée à Porto-Rico.
Accostage à quai pour embarquement du carburant.
20 Décembre - 15h00 : appareillage de Porto-Rico.
18h00 : réunion des 2ème et 3ème tiers dans les postes 1 et 2 pour une
communication du commandant sur les bavardages de l'équipage à Porto-Rico.
21 Décembre - 7h30 : Arrivée à Fort-De-France. Accostage au quai des Tourelles. Dans l'après-midi
embarquement de munitions de 90 et des 3 torpilles de bâbord.
22 Décembre - Embarquement des 3 torpilles tribord.
9h00 : tirs de 152 sur le rocher du Diamant.
23 Décembre - 10h00 : arrivée à bord du général JACOMY en visite officielle. Dans l'après-midi
embarquement de Martiniquais et d'avions (pour l'école de pilotage).
21h00 : départ d'une patrouille armé pour faire cesser des bagarres entre marins et
martiniquais.
Les deux cafés "les 3 marins" et Sérénade" sont saccagés par les marins.
25 Décembre - Dans la soirée, bagarre entre marins et martiniquais. Un marin et huit martiniquais
sont tués. Il y a plus de 40 blessés.
27 Décembre - 9h00 : appareillage du quai des tourelles avec la machine avant.
12h00 : tirs de 40, 90 et 152 sur la presqu’île de la Caravelle.
28 Décembre - 10h00 : tirs sur éclatements. Passons au dessus de fond de 7000 mètres.
31 Décembre - 14h00 : la machine avant tombe en panne.
15h30 : repartons
18h30 : Stoppons pour embrayer la machine arrière.
23h50 : repartons.
0h00 : petit réveillons pour le 2ème tiers.[/url]


 

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Re: Journal de bord de l'Emile Bertin

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Pierre.S  Nouveau message 25 Avr 2009, 04:52

Et la suite.......

[url]0h00 : petit réveillons pour le 2ème tiers.
1944
1er Janvier - 10h00 : on nous signale 3 sous-marins sur notre route. Croisons un cargo espagnol.
2 Janvier - 13h00 : un quadrimoteur vient à notre rencontre.
18h00 : Prenons le mouillage à Dakar, nous mettons en coupe du Georges
LEYGUES. Nous retrouvons les croiseurs TOURVILLE, DUQUESNE et
MONTCALM.
3 Janvier - corvée de vivres.
4 Janvier - corvée de munitions.
5 Janvier - le DUQUESNE appareille dans la soirée.
6 Janvier - le MONTCALM rentre au bassin. Arrivée du sous-marin CENTAURE après essais.
15h30 : appareillage du Georges LEYGUES.
7 Janvier - nous appareillons par beau temps. Soleil très vif.
9 Janvier - arraisonnons un cargo espagnol.
11 Janvier - rencontre d'un avion par bâbord.
12 Janvier - belle journée.
13 Janvier - 12h00 : augmentons de vitesses. Moyenne 24 à 30 noeuds.
13h30 : Côtes en vue.
15h30 : rentrons à Dakar et nous amarrons à bâbord de la GLOIRE.
11
26 Janvier - Visite du général de GAULLE à bord du BERTIN. Discours.
30 Janvier - 18h00 : appareillons par beau temps. Bonne vitesses.
3 Février - 14h00 : serions repérés par un sous-marin. Notre position n'étant pas avantageuse
nous quittons les lieux.
19h00 : nouvelle alerte. Poste de combat, revenons sur les lieux, ne trouvons rien.
21h00 : rompons du poste de combat.
5 Février - arrivons en vue de Dakar.
7h30 : mouillage. Vitesse réalisée : 32 noeuds.
11 Février - embarquement de 45 tonnes de munitions en 2 heures.
12 Février - 13h15 : appareillage de Dakar. Bonne mer mais grand vent. Vitesse 29 noeuds.
13 Février - Rencontrons patrouilleurs espagnols.
14 Février - Grand vent. Nous embarquons de nombreux embruns. Vitesse 27 noeuds. Rencontre
de chalutiers.
12h00 : arrivons en face d'Agadir.
15 Février - 8h00 : en vue de Gibraltar.
9h00 : mouillage dans le port. A notre droite le fameux rocher, à notre gauche
Algesiras. Ravitaillement, vivres et mazout.
18h30 : appareillons pour Alger. vent froid.
16 Février - 8h00 : arrivons en vue d'Alger. Rencontrons le DUGUAY TROUIN qui sort du port
et quelques patrouilleurs français.
8h30 : entrons dans la passe.
9h30 : nous nous amarrons entre un croiseur américain et le transport de troupes
Cuba. Bâtiments français présent : MALIN, FORBIN, JULES VERNES, des
chasseurs et des vedettes lance torpilles.
17 Février - Visite des bâtiments français par l'ingénieur général.
11h45 : Visite de l'amiral LEMONNIER.
19h30 : 2 convois appareillent (dont le Cuba) escortés par le Forbin, un torpilleur
américain et un grec.
22 Février appareillage d'Alger. Exercices variés, tirs sur manche.
18h30 : mouillage à Mers El-Kébir.
Nous y trouvons le cuirassé Lorraine seul, amarré à quai.
27 Février - Appareillage. Poste de combat. Tirs de 20, 40 et 152.
18h00 : Prenons le mouillage à Oran.
6 Mars - Appareillage. Tirs de 152 sur terre, satisfaisants dans l'ensemble sauf grosses avaries
à la tourelle I (la mienne). (récupérateur brisé).
7 Mars - Arrivée à Alger. Entrons dans le port à 15h00 et nous amarrons à quai.
8 Mars - 22h00 : appareillons après une alerte. Bonne mer, temps froid.
9 Mars - 9h00 : arrivée à Oran. Nous amarrons à quai. A Mers El-Kébir sont mouillés les
croiseurs Georges LEYGUES, DUGAY-TROUIN, MONTCALM, GLOIRE.
16h00 : arrivée du contre-torpilleur Malin à qui on rend les honneurs. (retour de
mission réussie).
11 Mars - 8h30 : appareillage avec tous les croiseurs français et deux contre torpilleurs
américains. Nous avons à bord l’amiral américain DAVIDSON.
17h15 : rentrée au mouillage à Mers El-Kébir.
Nous garderons la marque de l’amiral pendant les 10 jours d’exercices que nous
allons avoir.
14 Mars - 8h45 : appareillage. Exercices divers avec les croiseurs et torpilleurs américains. Tirs
20, 40 et 152 mm.
17h00 : retour au mouillage de Mers El-Kébir. Nous devions parait-il aller à Oran.
15 Mars - 9h15 : appareillage avec l’amiral américain et l’amiral LEMONNIER.
Exercices avec les mêmes bâtiments sauf le Moncalm qui est sur le deck pour perte
d’hélice.
17h25 : rentrons nous amarrer à quai à l’arrière du Lorraine.
17h45 : départ des amiraux.
12
16 Mars - 8h00 : appareillage, exercices avec les mêmes bâtiments.
15h00 : retour.
18h30 : L’équipage est rassemblé sur la plage arrière pour entendre une allocution de
l’amiral DAVIDSON. Photographies et films.
17 Mars - 19h30 : appareillons de Mers El-Kébir. Tirs de 152 - tourelle I (la mienne) de 20h00
à 22h30. Faisons route sur Alger. Vent froid mais beau temps.
18 Mars - 5h30 : arrivons en vue d’Alger.
7h30 : mouillons devant le port.
18h30 : entrons dans le port et nous amarrons à quai.
19 Mars - 12h00 : alerte contre avions.
20 Mars - 15h30 : appareillage pour exercices. Tirs de toute l’artillerie du bord.
22h30 retour et amarrage à quai.
21 Mars - 8h00 arrivé du RICHELIEU.
29 Mars - 13h00 : appareillage de la Gloire pour exercices. Tirs de jour et de nuit.
6 Avril - 8h30 : appareillage pour exercice avec la Gloire.
12h00 : mouillage en rade d’Alger.
13h30 : appareillage pour tirs de toute l’artillerie.
16h00 : mouillage en rade. L’amiral REBOUL monte à bord de la Gloire.
13 Avril - 8h30 : Nous embarquons des troupes.
13h30 : appareillage pour Naples.
22h00 : rencontrons un bateau hôpital. Beau temps.
14 Avril - 12h30 : passons devant l’île de Capri.
13h00 : arrivons en face de Naples et nous amarrons sur un croiseur italien coulé.
Nombreux sont les bateaux coulés. (cargo, paquebots, bateaux de guerre). La ville est
sérieusement touchée aux abord des quais.
16h00 : débarquement des troupes.
18h00 : appareillons pour Alger.
15 Avril - 8h00 : sommes en vue des côtes.
15h30 : arrivée à Alger. Embarquons immédiatement du mazout et des vivres.
16 Avril - 6h45 : embarquement de troupes.
9h00 : appareillage par très beau temps.
20h00 : mauvais temps, embarquons. de 31 noeuds tombons à 15 noeuds. Sous-marins
signalés Mais ne voyons rien.
17 Avril - Beau temps Mais grand vent.
9h30 : arrivons à Naples et nous amarrons à un bateau hôpital couché servant de
quai. Débarquement des troupes et de vivres. Permissionnaires pour le 3ème tiers.
18 Avril - 5h45 sortons du port et mouillons en rade.
10h00 : appareillage pour Alger. Beau temps, prenons de la vitesses. Grand vent.
19 Avril - 8h00 : arrivée à Alger, Nous amarrons à quai. Pendant ce voyage avons tenu entre 29,
30 et 32 noeuds.
Deux voyages dans de bonnes conditions, quel sera le troisième ?
20 Avril - 7h30 : Embarquement de troupes « tabors » jusqu’à 8 heures.
8h30 : appareillage pour Naples. Beau temps Mais grands vent.
10h00 : rencontre d’un croiseur anglais par tribord.
24h00 : alerte, avions ennemies signalés, Mais rien. Reprenons notre route normale.
21 Avril - 8h00 : somme en vue de Naples.
9h00 : amarrage sur bateau hôpital couché.
9h15 : débarquement des troupes et du matériel.
12h30 : permissionnaires.
18h30 : appareillage pour Alger par beau temps.
22 Avril - Apprenons, dans la matinée, qu’un convoi a été attaqué dans la journée du 20. Un
bateau coulé (El Biar) et plusieurs autres endommagés parmi lesquels le contretorpilleur
français Tigre. Attaque effectué par huit Junkers 88.
12h30 : apercevons une large étendue de mazout, des bouées, débris etc...
13
17h30 : arrivée à Alger, amarrage à quai.
29 Avril - 12h30 : embarquement de troupes et de trois généraux.
15h00 : appareillage pour Ajaccio.
30 Avril - 7h00 : Dimanche. Entrons dans le port d’Ajaccio où nous nous amarrons.
8h00 : débarquement des troupes. Une garde et la musique rendent les honneurs aux
trois généraux.
12h00 : fin du débarquement des troupes. Embarquement de matériel pour Alger. Les
marins corses du bord sont autorisés à descendre à terre.
16h00 : appareillage pour Alger avec des troupes.
20h00 : poste de combat. Objectif : deux torpilleurs. Ce sont des anglais.
1er Mai - 8h00 : Rentré à Alger et débarquement des troupes.
2 Mai - 12h00 : Visite de l’Amiral LEMONNIER et embarquement de troupes.
12h20 : Visite de l’amiral REBOUL.
15h15 : appareillage par beau temps. Devons rattraper le convoi parti avant nous et
convoyé par 3 torpilleurs.
17h30 : rattrapons le convoi, nous mettons à sa vitesse avec de nombreux
changement de route.
19h30 : poste de combat contre avions.
20h30 : fin du poste de combat.
3 Mai - Toujours très beau temps, mer calme, léger vent.
6h15 : poste de combat contre avions. Fin à 6h45.
4 Mai - 6h00 : poste de combat C.A. Fin à 6h45.
7h00 : quittons le convoi et augmentons de vitesse.
7h15 : en vue des côtes de Corse.
7h30 : entrons dans le port d’Ajaccio.
8h00 : débarquement des troupes et du matériel.
5 Mai - 15h00 : appareillage pour Alger. Très beau temps.
6 Mai - 8h00 : arrivée à Alger.
10 Mai - 8h30 : appareillage pour Mers El-Kébir. Beau temps.
16h15 : Côtes en vue. Jeanne d’ARC à Oran. Croisons convoi.
17h00 : amarrons à quai à Mers El-Kébir, devant la Lorraine.
13 Mai - 15h00 : sommes remorqués jusqu’à Oran (pour ne pas mettre en route car il faut 6h
de chauffe).
24 Mai - 8h30 : embarquement de troupes américaines avec matériel.
11h30 : appareillage d’Oran. Très fort vent. Dans l’après-midi rencontrons de
nombreux avions patrouilleurs. Vitesse moyenne 29 noeuds.
25 Mai - Sardaigne en vue.
10h30 : en vue d’Ajaccio.
10h55 : débarquement des troupes.
17h00 : appareillage d’Ajaccio. Bonne mer, vitesse 30 noeuds.
20h10 : passons devant Madalina. Vitesse réduite, puis devant le fort sainte Thérèse.
Naviguons difficilement, chenal très étroit, vitesse très réduite.
20h20 : croisons patrouilleurs anglais par bâbord.
20h30 : quittons le chenal et prenons la haute mer.
26 Mai - 7h00 : Mouillage devant Naples.
27 Mai - 2h30 : appareillage de nuit avec torpilleurs américains. Longeons les côtes.
4h00 : quittons les côtes de vue.
6h30 : sommes survolés par des avions anglais.
6h45 : croisons un grand chaland de débarquement escorté d’un torpilleur. Comme
nous, ils font route sur la terre.
6h55 : apercevons nettement la côte.
1ère journée de bombardement, objectif : des batteries allemandes et un dépôt
de munitions.
14
7h30 : distinguons droit devant nous de nombreux chalands escortés de torpilleurs
américains.
7h55 : côtes bien en vue.
Nous sommes devant Anzio.
Nous sommes survolés par une escadrille, en vue de l’offensive préparée sur ce front.
8h15 : Mettons au poste de combat. Approvisionnement de la tourelle en munitions
contre terre.
10h16 : Alerte. Les pièces sont chargées. Somme forcé de naviguer, très doucement.
Temps superbe. Nous sommes si près de la côte que nous distinguons très bien les
mouvements des troupes américaines.
10h30 : Ouverture du feu pour la tourelle I (la mienne)
10h32 : Ouverture du feu pour la tourelle II
10h38 : Ouverture du feu pour la tourelle III
De 10h30 à 11h52, nous tirons sans nous arrêter.
12h05 : Casse croûte dans les tourelles. Repos.
12h10 : Réouverture du feu pour la tourelle I.
13h35 : un chasseur américain nous escorte par bâbord et part.
15h02 : reprise du feu pour la tourelle II.
15h38 : fin du feu. Succès complet contre nos objectifs.
15h40 : quittons les lieux et augmentons de vitesse. Toujours très beau temps.
Naviguons avec un torpilleur américain qui nous a accompagné de ses tirs. Mouillage
à Procida.
28 Mai - 1h45 : appareillage de nuit en direction d’Anzio.
6h15 : En vue des côtes.
7h38 : poste de combat. Approvisionnement paré.
9h44 : Ouverture du feu sur des batteries allemandes de 155.
10h18 : fin des tirs après destruction complète des batteries avons fait aussi sauter un
dépôt de munitions.
12h25 : quittons Anzio et faisons route sur Naples.
16h30 : en vue de Naples et mouillage en rade à 16h45.
19h00 : allocution du commandant au micro :
« Pleine satisfaction des unités alliées sur nos tirs. Désirent que le BERTIN, plutôt
qu’un autre vienne les appuyer demain pour l’offensive projetée. »
29 Mai - 2h15 : appareillage de nuit, avec le torpilleur américain.
6h55 : bateau-hôpital par tribord. Diminuons de vitesse.
7h08 : de nombreux chalands et torpilleurs devant nous. La terre est nettement en
vue.
7h25 : Nous stoppons et une vedette nous envoie à bord un officier américain.
8h16 : Poste de combat. Des avions nous survolent.
10h45 : Casse-croûte dans les tourelles. Sommes impatients de tirer.
14h54 : Enfin, ouverture du feu pour la tourelle I.
14h56 : Feu pour la tourelle II.
14h59 : Feu pour la tourelle III (ar.).
L’objectif est un fort à terre. Changement d’objectif, nous tirons sur des
concentrations de troupes. Nous distinguons très bien ce qui se passe à terre en étant
très peu éloignés.
16h05 : Fin du tir. Résultats très satisfaisants. Le nombre de coups à ce jour sont :
Tourelle I : 4
Tourelle II : 12
Tourelle III : 15
17h00 : quittons Anzio et prenons de la vitesse.
18h15 : Passons près des îles Vadoliva que nous avons à bâbord.
21h30 : mouillage en rade de Naples. Deux jours de repos.
31 Mai - 10h30 : arrivée du DUGAY TROUIN. qui mouille en rade.
15
1er Juin - 7h45 : départ du DUGAY TROUIN. Arrivé du pétrolier Mékong.
2 Juin - Préparons l’embarquement de blessés. Contrordre.
3 Juin - Appareillons de Naples à 20h00.
21h30 : prenons le mouillage à Castellammare près de Naples pour éviter les
bombardements et torpillage de nuit.
4 Juin - 3h00 : appareillage pour Anzio. Bonne mer, beau temps.
7h00 : avons devant nous le croiseur anglais Dido et 3 torpilleurs américains qui font
la même route.
8h15 : nous sommes survolés par plus de 800 forteresses volantes et « Liberators »
qui, par vagues, se dirigent sur Anzio.
Ils sont précédés de 44 chasseurs et 12 « Lockeed T38 » double queue.
8h30 : en vue d’Anzio, stoppons en conservant notre cap.
10h30 : une vedette rapide anglaise, nous accostant par tribord, nous amène un
officier anglais chargé de mission.
11h30 : le commandant nous annonce au micro l’entrée des Alliés à Rome à 8h00.
12h00 : départ de l’officier anglais.
14h00 : Nous nous éloignons d’Anzio, le croiseur anglais Dido, ayant à son bord
l’amiral, est devant. Prenons de la vitesse.
16h00 : avons les îles Vadoliva à tribord.
17h30 : passons par tribord l’île d’Ischia, puis entre Ischia et Procida.
18h00 : l’île et la ville de Visada à bâbord.
18h15 : en vue de Naples. Mouillage en rade.
5 Juin - 7h30 : Départ du Mékong.
19h00 : allons nous placer dans la baie de Castellamare et mouillons à 300 m de la
côte.
6 Juin - 6h50 : appareillage
8h00 : mouillage à Naples.
Dans la matinée nous apprenons le débarquement des troupes
Alliées sur les côtes du Calvados.
Grosse activité sur le front d’Italie. Le tigre est franchi en plusieurs points.
19h00: appareillage de Naples.
20h30 : mouillage à Castellamare.
7 Juin - 6h50 : appareillage.
7h30 : mouillage à Naples.
12h15 : Deux amiraux du croiseur anglais Dido et le commandant du croiseur anglais
Aurora viennent déjeuner à bord.
14h50 : départ des officiers anglais.
19h00 : appareillage.
20h15 : mouillage à Castellamare.
8 Juin - 6h50 : appareillage. Evolutions dans la rade.
7h45 à 9h00 : Ecole à feu de toute l’artillerie sur but marin.
10h30 : repêchage du but et mouillage en rade de Naples.
9 Juin - Dans la matinée je vais en excursion à Castellamare, organisée par le bord.
du 10 au 14 Juin (inclus) : au retour à Naples, école à feu.
15 Juin - 6h00 : appareillage de Castellamare. Départ inattendu. Fermons tapes et hublots.
Chaleur étouffante.
12h45 : Passons à 10 milles de la Sicile. Vitesse 29 noeuds.
14h00 : La mer grossit.
16h30 : croisons un convoi d’une trentaine de « Liberties » et pétroliers escortés de 5
chasseurs et de 3 sous-marins.
18h00 : mouillage en rade de Bizerte.
20h00 : entrons dans le chenal, dangereux à cause des nombreux bâtiments coulés.
16
21h00 : accostons un pétrolier anglais. Devant nous il y a 5 escorteurs américains au
mouillage.
16 Juin - 6h00 : appareillage et mouillons en rade de Ferryville à 6h50. Corvée de munitions
pour les tourelles de 152. Embarquement par les hublots.
17 Juin - 5h30 : appareillage pour entrer au port. accostons à quai, près du Malin. Toujours
même décor de bâtiments coulés : le Tourville que l’on désarme, le Barfleur retour de
la Réunion et de Madagascar. Des prisonniers allemands travaillent dans l’arsenal.
19 Juin - 12h00 : Le Barfleur entre au bassin. Il en sort le 24 Juin pour laisser la place à un
bâtiment anglais.
24 Juin - Dans la nuit du 23 au 24 le Commandant BATAILLE se rend à Alger et en revient
aussitôt par avion.
26 Juin - Entrée des Alliés dans Cherbourg.
27 Juin - Arrivée des contre-torpilleurs Terrible et Fantasque.
29 Juin - 6h00 : appareillage avec notre nouveau commandant.
9h00 : poste de combat et tir réduit de 152 et artillerie légère.
12h00 : mouillage devant Ferryville.
13h00 : rentrons au port. Préparatifs d’une soirée théâtrale en l’honneur de notre
nouveau commandant, le capitaine de vaisseau ORTOLI.
4 Juillet - Prise de commandement. L’amiral SOL nous présente le commandant ORTOLI.
8 Juillet - Je pars pour 8 jours en permission de détente à ALGER chez mon camarade
LESSERTE.
11 Juillet - Le BERTIN entre au bassin pour nettoyage de la coque et démontage d’une hélice
bâbord et de son arbre.
14 Juillet - défilé de deux sections du bord à TUNIS. Visite d’honneur à Ferryville sous la
présidence de l’amiral SOL.
21 Juillet - 8h00 : mon retour de permission.
11h05 : appareillage du contre-torpilleur Malin.
10h30 : sortons remorqués du bassin.
11h30 : mouillage en rade et corvée d’eau.
17h30 : appareillons pour aller faire du mazout à la pêcherie.
19h30 : retour et amarrage à quai.
22 Juillet - 6h25 : appareillage et mouillage en rade.
12h15 : appareillage et sortie du port de Bizerte.
13h15 : appareillage du Malin.
16h45 : Poste de combat de l’artillerie légère.
18h10 : Tirs de 152 décalés sur le Malin.
21h30 : Tirs de 90.
23 Juillet - 2h30 : Nous mouillons devant Bizerte.
24 et 25 Juillet - Quelques changements de mouillages et corvée de mazout à Ferryville.
31 Juillet - 11h00 : Embarquement de l’amiral AUBOYNEAU et de son état-major.
1er Août - 7h00 : appareillage de Ferryville
10h45 : amarrage au quai des Signaux à Bizerte.
11h30 : Visite du vice-amiral. Embarquement de troupes.
17h30 : appareillage par très beau temps.
2 Août - 7h00 : Arrivée à Naples. Nous amarrons à quai.
7h45 : Débarquement de troupes.
9h30 : Fin du débarquement et appareillage. Mouillage en rade.
22h00 : Départ de Naples.
Aujourd’hui, les Alliés entrent en Belgique.
3 Août - 6h30 : Arrivée devant Palerme, mouillage en rade.
7h30 : entrée au port.
11h00 : Arrivée du croiseur DUGUAY TROUIN qui vient en coupe d’un croiseur
américain. Il y a dans le port 7 croiseurs, dont 4 américains, un anglais et 2 français,
plus 13 destroyers ou contre-torpilleurs.
17
Les Alliés entrent à Bruxelles.
Départ du croiseur américain Philadelphia.
5 Août - Arrivée du vieux croiseur américain Nevada.
Appareillage du DUGUAY TROUIN du Brooklyn et de quelques destroyers pour
exercices. L’amiral monte à bord du DUGUAY TROUIN.
7 Août - Retour de tous les bâtiments. L’amiral AUBOYNEAU revient à notre bord.
8 Août - 6h15 : appareillage pour exercices avec le DUGAY TROUIN et 3 destroyers. Tirs de
D.C.A. sur manche.
16h30 : exercices de remorquage avec le DUGAY.
17h00 : rentrée au mouillage dans le port.
C’est à Palerme, où nous avons fait un séjour de 15 jours que s’est effectué le
rassemblement de l’escadre qui devait coopérer au débarquement de Provence.
12 Août - 12h00 : Pas de permissionnaires, aucune communication avec le bord.
Dans la nuit du 11 au 12 armuriers et quartiers-maîtres canonniers travaillent dans la
tourelle I en se relayant toutes les deux heures. Réparation urgente.
Vers 17 heures : allocution du commandant qui nous annonce notre prochain
débarquement sur les côtes de Provence.
A cette nouvelle tout l’équipage applaudit.
Entre 16h00 et 17h00 plusieurs bâtiments appareillent, croiseurs et torpilleurs
américains. Le DUGAY TROUIN sort du port.
13 Août - 7h30 : appareillage de l’escadre de Palerme.
Elle comprend :
1 cuirassé américain
3 croiseurs américains
1 croiseur C.A. anglais
2 croiseur français (BERTIN et DUGAY TROUIN).
12 destroyers américains, dont le 617 notre inséparable compagnon.
Il fait très beau temps.
14 Août - 2h30 : La passerelle signale un gros convoi à tribord. Distance 14km.
4h30 : Une deuxième escadre nous suit parmi laquelle se trouvent le Georges
LEYGUES, le MONTCALM, LE FANTASQUE, LE TERRIBLE, et le MALIN.
Nous les quittons vers 12h00.
11h30 : Passons au large de la Corse et ne la quittons qu’a la tombé de la nuit.
16h00 : Rencontre d’un convoi que nous protégeons jusqu’au lendemain (11 ships
commandos). Devant nous, à 10 milles, un autre convoi de chalands.
15 Août - 5h15 : Branle-bas de combat. Somme au large des côtes de France que la brume et la
fumée des bombes explosives nous empêchent de voir. Bombardement intense de
l’aviation alliée sur Saint Raphaël.
5h30 : La fumée se dissipe, nous voyons la France.
8h00 : Les chalands s’apprêtent à débarquer leurs troupes.
Déjà, depuis 1 heure du matin les commandos et troupes aéroportées ont pris pied à
terre. Des débarquements s’effectuent entre temps au sud de Cannes et de Saint-
Raphaël.
Le BERTIN ouvre un feu très intense devant Saint-Raphaël, tirs très précis des 152
pendant que les 90 balayent les plages.
Un simulacre de débarquement à lieu devant Saint-Raphaël. L’ennemi riposte
encadrant le BERTIN et obligeant les chalands à se retirer. Ces derniers débarquent
alors au nord de Saint-Raphaël aidés par des rideaux de fumée lancés par de petits
chasseurs. Les tirs de l’escadre continuent.
18h00 : quittons Saint-Raphaël et passons au lieu des chalands de débarquement puis
naviguons seuls jusqu’au large de Cannes où nous devons appuyer les troupes qui
avancent sur cette ville.
18h50 : Cinq « sky-trains » nous survolent.
18
19h00 : Rompons du poste de combat. Communiqué : « résultats satisfaisants. Prise
des îles du Levant et de Port-Cros.
20h00 : Alerte aérienne. Sommes survolés par des Dorniers 217 que la D.C.A. des
bâtiments oblige à se retirer.
20h45 : fin de l’alerte.
17 Août - 11h50 : Poste de combat. Destructions d’une batterie devant Cannes.
16h15 : quittons Cannes et naviguons seuls, le DUGAY nous a quitté vers 16h00.
18h00 : Sommes devant les îles du Levant.
Croisons le croiseur Gloire qui fait partie d’une escadre anglaise. Passons la nuit en
mer après avoir été survolés par une Junker 88.
18 Août - 6h30 : Sommes au large de Sainte Maxime.
8h15 : Une vedette lance torpilles américaine nous accoste. Y prennent place l’amiral
et 4 officier qui se rendent à bord du navire américain 31.
9h25 : appareillage de Sainte Maxime après retour de nos officiers.
10h45 : dépassons la Lorraine.
11h30 : Poste de combat.
11h45 : naviguons devant Port-Cros.
13h15 : La vedette 215 nous accoste pour nous remettre le courrier officiel.
13h18 : Ouvrons le feu sur la presqu’île de Giens. Destruction d’une batterie ennemie
à 23.000 mètres.
15h30 : Fin du poste de combat.
16h30 : Reprise du feu sur la presqu’île de Giens.
17h00 : Nous apercevons au large des îles du Levant, cinq porte-avions alliés
puissamment escortés.
17h15 : Fin du poste de combat. Contournons les îles Port-Cros et du Levant et
faisons route vers Sainte Maxime.
21h00 : Les avions ennemis reviennent en reconnaissance. Alerte durant la nuit.
Danger jusqu’à 3h00.
19 Août - 6h00 : arrivons devant la Corse.
7h00 : Mouillage devant Propriano. Ravitaillement.
11h00 : Accostons le pétrolier suédois Falkefjell.
14h30 : Accostons le pétrolier Eagle (américain)
19h40 : Quittons l’Eagle.
20 Août - 6h30 : Appareillons de Propriano.
7h30 : Croisons un convoi faisant route sur Ajaccio.
12h35 : Port-Cros et l’île du Levant droit devant. Y trouvons deux croiseurs, un
anglais et un américain.
13h10 : Poste de combat devant Porquerolles.
13h15 : Gerbe ennemie devant le Brooklyn. Immédiatement le Malin et deux
destroyers américains tendent un rideau de fumée.
15h00 : Plusieurs groupes de « Maraudeurs » se dirigent vers Toulon. Vigoureuse
réaction de la D.C.A. allemande.
15h30 : Faisons route vers la baie des Salins et apprenons que le Fantasque vient
d’être touché. Quatre blessés à bord.
15h45 : Plusieurs chasseurs américains, des Trunderbolt mitraillent la place de
Porquerolles.
16h00 : Entrée du BERTIN dans la baie des Salins d’Hyeres dont la moitié de la ville
est encore aux Mains de l’ennemi.
16h20 : Nos 152 ouvrent le feu sur la batterie qui a touché le Fantasque et qui
empêchait les dragueurs alliés de travailler. Cette batterie est anéantie et abandonnée
de son personnel.
19h00 : Rompons du poste de combat et rejoignons l’escadre devant Porquerolles, où
nous passons la nuit tout en naviguant.
21 Août - 5h30 : Tout Porquerolles est la proie des flammes.
19
7h00 : Nous apprenons que les Forces françaises sont entré à Toulon.
7h45 : Poste de combat. Un obus ennemi tombe à bâbord du DUGAY qui nous avait
rejoint ce matin, venant de Corse.
9h30 : Fin du poste de combat.
13h00 : Poste de combat. Les 152 ouvrent le feu sur la presqu’île de Gien.
13h02 : L’ennemi riposte et encadre le BERTIN. Tirs très efficaces sur des tranchées
allemandes. Ces tirs sont dirigés par un ancien officier du BERTIN, l’enseigne de
vaisseau DE LA TAILLE.
Nous apprenons dans la matinée que quatre sous-marins sont sortis de Toulon.
17h15 : Rompons du poste de combat.
19h30 : Apercevons le cuirassé américain Nevada (n°36).
20h00 : Quittons Porquerolles.
22 Août - 7h00 : Arrivé à Propriano. Ravitaillement.
23 Août - 7h00 : Appareillage pour cannes.
11h00 : Croisons deux torpilleurs américains en patrouille.
13h20 : En vue de la terre.
13h40 : Poste de combat devant Cannes où se trouvent déjà le Brooklyn et plusieurs
destroyers américains.
14h40 : Fin du poste de combat. L’amiral et son chef d’Etat-major embarquent sur le
croiseur américain Tiuscaloesa.
15h00 : Naviguons ensemble et quittons Cannes.
16h00 : Arrivée à Saint-Rahaël et mouillage, pour la première fois dans un port
français.
19h00 : Appareillage.
23h30 : Un avion, supposé allié nous survole.
24 Août - Restons toute la matinée devant Cannes, puis faisons route sur Nice au début de
l’après-midi.
17h00 : Poste de combat.
17h30 : Arrivons devant Nice.
17h45 : Nous ouvrons le feu sur un cargo amarré à quai. Il est touché de plusieurs
salves.
La radio nous apprend que les Alliés sont rentrés à Paris.
Depuis notre départ de Palerme, nous avons tiré 1000 coups de 152.
19h40 : Fin du poste de combat.
25 Août - 14h40 : Poste de combat devant Antibes. Le BERTIN soutient l’avance Alliée en
détruisant plusieurs objectifs.
18h00 : Antibes tombe aux Mains des Alliés.
19h10 : Fin du poste de combat, passons la nuit au large.
26 Août - Matinée devant Nice.
12h15 : Un chasseur CN2 nous accoste, apportant du courrier.
12h30 : Les Alliés occupent la rive droite du Var et ordre nous est donné de ne pas
tirer sur cette zone.
Toulon libéré ainsi que Marseille.
16h45 : Poste de combat.
16h50 : Ouverture du feu par la tourelle 1.
18h40 : Fin du poste de combat. Tirs très réussis, objectif détruit - 6 pièces détruites
et armements tués.
19h00 : Augmentons de vitesse et prenons la direction de la Corse.
27 Août - 2h00 : Recevons l’ordre de faire demi-tour, car nous devons nous trouver sur les
côtes au lever du jour.
7h00 : En vue des côtes, diminuons de vitesse. A 200m, le Montalm s’est mis en
couple de la Gloire pour se ravitailler.
Le X IOI et le Fantasque évoluent autour. L’amiral JAUGEARD monte à bord
s’entretenir avec l’amiral AUBOYNEAU.
20
7h25 : Mettons en route et approchons des côtes, suivis par le DUGAY-TROUIN.
8h05 : Poste de combat, visibilité faible.
8h40 : Fin du poste de combat.
10h50 : Le cuirassé anglais ouvre le feu.
10h55 : Non loin de nous le DUGAY en fait autant.
19h00 : Le cuirassé anglais, un croiseur et un destroyer américains appareillent en
direction du large.
20h00 : A leur tour le BERTIN, le DUGAY, la Gloire et le Fantasque mettent en
route dans la même direction.
21h30 : Le DUGUAY tire sur un avion que nous n’identifions pas. La Lorraine et un
destroyer se joignent à nous et prenons la formation en ligne, le BERTIN en tête.
28 Août - Apercevons les côtes par tribord.
12h00 : Nous stoppons. Non loin de nous le contre-torpilleur Simoun est également
stoppé. L’amiral LEMONNIER vient à notre bord.
12h15 : Il repart à bord du Simoun.
14h25 : Augmentons de vitesse en longeant les côtes et faisant cap à l’est.
14h30 : La Lorraine prend la tête.
16h30 : Faisons cap sur Saint Tropez.
17h00 : En vue de Saint Tropez.
17h15 : Mouillons dans le port.
20h00 : Le port est couvert par des fumigènes.
29 Août - 3h50 : Nous appareillons et prenons la direction de la Corse.
10h50 : En vue d’Ajaccio et mouillons en rade au moment où le Montcalm quitte le
port.
13h40 : nous amarrons à quai et embarquement de munitions jusqu’à 19h30.
20h00 : Appareillons d’Ajaccio. Vitesse 25 noeuds.
20h15 : Avarie de machine
20h35 : Somme presque stoppés.
23h15 : Revenons sur la Corse.
23h30 : Mouillage à Propriano.
30 Août - 5h00 : Appareillons. Petite vitesse, beau temps.
7h00 : En sortant croisons le Brooklyn allant lui aussi se ravitailler.
31 Août - 6h00 : Apercevons les feux d’Alger. Signalons, non loin de nous, un important
convoi.
7h30 : Entrons dans le port d’Alger où nous trouvons la Gloire et deux contretorpilleurs.
1er Septembre - Embarquement de vivres jusqu’à 16h00.
16h20 : Appareillons d’Alger par beau temps. Vitesse 18 noeuds.
2 Septembre - 07h00 : En vue des côtes de France et faisons cap sur Saint Tropez.
14h50 : Entrons dans le port de Saint Tropez.
3 Septembre - Arrivé de la Gloire, venant aussi d’Alger. Nombreux sont ici les bâtiments attendant
l’entrée à Toulon.
6 Septembre - 5h00 : Appareillage de Saint Tropez. Beau temps. Prenons la direction de Nice.
7h00 : Apercevons un croiseur anglais et un escorteur faisant même route que nous.
7h30 : Sommes en face de Monte Carlo. Evoluons doucement. Des vedettes lancetorpilles
patrouillent. Veille sur torpilles humaines. Poste de combat.
8h30 : Fin du poste de combat Mais veille renforcée.
10h20 : remettons au poste de combat.
10h35 : Ouverture du feu par la tourelle 1.
11h23 : Fin du tir d’efficacité. Passons souvent dans les eaux italiennes.
17h10 : Poste de combat.
17h50 : Ouverture du feu par la tourelle 3. Distance de tirs 23.700m.
18h20 : Cessation du feu.
21
19h30 : Fin du poste de combat. Le temps devient mauvais, pluie et grand vent.
Retour vers Saint Tropez.
23h15 : Mouillage à Saint Tropez.
7 Septembre - 5h00 : Appareillage de Saint Tropez.
7h00 : Sommes devant Monaco.
11h15 : Tir du destroyer américain.
16h00 : Poste de combat.
16h40 : Ouverture du feu par la tourelle 1. Distance 23.800m.
18h15 : Cessation du feu.
19h15 : Fin du poste de combat. Tirs réussis sur Terre Pointe.
20h00 : Patrouilles de vedettes. Augmentons de vitesse et mettons cap sur Saint
Tropez.
22h05 : Mouillage dans le port de Saint Tropez.
9 Septembre - 9h00 : Entré d’un important convoi.
13 Septembre - 6h45 : Appareillage de Saint Tropez avec tous les bâtiments français présents.
11h05 : prenons formation pour entrer à Toulon. Sommes devant le cap Sicié. Le
Georges LEYGUES, ayant à son bord le ministre JACQUINOT prend la tête, puis
viennent la Lorraine, le BERTIN etc...
11h35 : Entrons au port de Toulon derrière le Georges LEYGUES.
15 Septembre - 14h00 : Nous passons des munitions au Montcalm venu nous accoster par tribord.
16 Septembre - 8h30 : Nous appareillons avec le Malin mouillé en rade. Faisons cap sur l’Afrique du
Nord.
20h00 : Passons par tribord devant les Iles Baléares.
17 Septembre - 7h00 : Arrivons devant Alger. Amarrage à quai. Le Malin reste en rade.
? : Appareillage d’Alger pour Bizerte précédé par le Malin.
18 Septembre - 10h15 : Nous mouillons devant Bizerte, toujours avec le Malin.
11h30 : Prise du pilote, et entrée au bassin de Ferryville. Vidange du bassin.
19 Septembre et 20 - Mise en place de l’arbre de l’hélice.
On signale un cas de peste aux alentours de Ferryville.
21 Septembre : Vaccination de l’équipage.
22 Septembre - Fin de la mise en place de l’hélice et nettoyage de la coque.
23 Septembre - 15h00 : Remplissage du bassin.
24 Septembre - 8h00 : Sortons du bassin et allons nous amarrer en coupe du Tourville.
27 Septembre - Allons nous amarrer près d’un pétrolier italien pour le ravitaillement en mazout.
28 Septembre - 12h00 : Poste d’appareillage. Essais de l’hélice.
14h45 : Sommes hors de Bizerte. Grand vent. Vitesse 25 noeuds.
15h40 : Poste de combat pour tir d’exercice de 152.
16h15 : Fin du tir et retour à Bizerte.
19h45 : Appareillage pour Livourne. Grand vent et mer houleuse.
20h15 : Le temps se lève. Nous embarquons. Pointons les tourelles par le travers.
29 Septembre - 7h00 : Temps très couvert. Il peut Mer houleuse.
8h00 : Passons plusieurs îles par tribord.
9h30 : Longeons l’Italie de si près que nous apercevons les Maisons.
9h40 : Gerbe par bâbord, Nous faisons exploser une mine dérivante.
9h45 : Plusieurs avions par le bâbord. Embarquons des embruns.
10h00 : Mine dérivante par bâbord, à 200m.
12h45 : Mouillons devant le port de Livourne. Corvée de munitions (amenées par
avions américains) jusqu’à 18h00.
30 Septembre - 6h00 : Appareillage pour Toulon. Beau temps Mais froid grand vent.
8h00 : Passons par bâbord de la Corse. Mer houleuse.
13h50 : Passons par tribord des îles du Levant et Port-Cros.
14h00 : Passons devant les Iles de Porquerolles.
15h00 : Entrée dans le port de Toulon. De nombreux « Liberties » sont en rade.
16h00 : Nous amarrons à tribord de la Gloire, avons navigué à 25 noeuds.
22
1er Octobre - 8h30 : Arrivé du Fantasque, du Terrible et de l’Algérien qui viennent de couler
plusieurs bateaux ennemis.
10h00 : Arrivé à Toulon du Richelieu.
16h00 : Quittons la Gloire pour changer de coffre. Grand vent. Une saucisse reliée à
un « Liberty » est arrachées et survole le port.
L’équipage est en quarantaine à cause des cas de peste de Ferryville.
Le cuirassé français Jean BART est en Amérique.
4 Octobre - 15h00 : Arrivée du Georges LEYGUES.
13h00 : Nous appareillons. Vitesse 20 noeuds, beau temps Mais très froid.
16h45 : Mouillage devant Sainte Maxime (rade de Saint Tropez).
6 Octobre - 9h15 : Le mauvais temps, même en rade, nous contraint d’appareiller. Le vent froid
souffle avec force, la mer est démontée, une embarcation du port part à la dérive, un
destroyer chasse sur ses ancres.
13h30 : Nous mouillons dans la rade plus calme de Juan les Pins.
7 Octobre - 7h15 : Appareillage. Beau temps froid Mais mer houleuse. Le Forbin nous précède.
Naviguons vers Impéria.
11h30 : Poste de combat.
12h10 : Naviguons doucement devant Impéria, la tourelle 2 ouvre le feu à 25.500m.
13h00 : Fin du tir. 168 coups tirés.
18h30 : Entré à Toulon, nous amarrons en coupe de la Gloire. Le Montcalm mouille
dans le port.
10 Octobre - 12h00 : Le Georges LEYGUES arrive à son tour.
16h00 : Arrivé du DUGUAY TROUIN.
11 Octobre - 7h45 : Nous amarrons au quai des grands bassins, avec le Fantasque et le Hova.
16 Octobre - 17h20 : Appareillons et mouillons en rade.
21h50 : Appareillons en direction de la Corse. Vitesse 20 noeuds.
17 Octobre - 7h00 : Nous sommes devant le chenal de Bonifacio, que nous finissons de franchir à
7h45.
9h15 à 10h10 : Poste de combat pour exercices.
17h40 : Mouillons devant Naples. N’entrons au port que le lendemain à 8h00.
19 Octobre - 8h00 : Allons mouiller en rade et embarquement de vivres jusqu’à 20h00.
20 Octobre - 14h00 : Fin de l’embarquement des vivres.
14h15 : Appareillages par beau temps Mais grand vent. Vitesse 26 noeuds.
21 Octobre - 7h00 : Arrivé à Toulon.
28 Octobre - 8h10 : Appareillage de Toulon. Beau temps Mais froid.
8h55 : Croisons cargo hollandais.
11h00 : Nous sommes à la hauteur de Cannes.
12h15 : Poste de combat. Objectif : batterie ennemie à 24.500m.
13h45 : Alerte.
13h49 : La tourelle 1 ouvre le feu.
13h52 : La tourelle 2 ouvre le feu.
13h54 : La tourelle 3 ouvre le feu.
14h26 : Suspensions du feu. Evolutions lentes avec deux destroyers. Prenons
dispositions contre mines et torpilles humaines.
16h16 : Alerte, danger
16h44 : La tourelle 3 ouvre le feu à 24.400m.
17h05 : Salve de déchargement des tourelles 1 et 2. Fin du tir et prenons la direction
de notre poste de mouillage.
18h05 : Mouillons dans le golfe Juan. Surveillance contre mines et torpilles
humaines.
29 Octobre - 7h45 : Appareillage de Juan les Pins. Vent froid, vitesse 25 noeuds.
9h35 : Passons devant Menton, très mauvaise visibilité, temps pluvieux.
10h30 : Ne recevant pas l’ordre d’appuyer l’armée, nous faisons demi-tour.
11h15 : Revenons au mouillage du Golfe Juan.
23
30 Octobre - 7h30 : Appareillage. Encore direction de Menton. Mauvais temps. Pas d’ordres,
retournons à notre mouillage.
15h20 : Nouvel appareillage et même direction. Vitesse 25 noeuds, vend froid.
16h20 : Devant Menton, poste de combat. Distance 19.500m.
17h00 : La tourelle 2 ouvre le feu.
17h05 : La tourelle 3 ouvre le feu.
17h40 : Nouvelle alerte. Distance de l’objectif 21.500m.
17h41 à 17h58 : Tir en feu de salve des tourelles 2 et 3.
18h02 : Alerte. Tourelle 1 décharge. Distance 26.000m.
18h08 : Fin du tir et du poste de combat. Résultats satisfaisants.
18h15 : Faisons demi-tour.
20h46 : Mouillage devant Sainte Maxime.
31 Octobre - 11h00 : Appareillons de Sainte Maxime en direction de Toulon. Très beau temps.
Vitesse 22 noeuds. Un destroyer américain nous accompagne.
12h50 : Entrons dans la baie des Salins.
14h15 : Amarrage à Toulon, quai des grands bassins.
22 Novembre - 13h00 : appareillage de Toulon.
23 Novembre - 7h00 : Arrivée à Alger. Ravitaillement général en eau, mazout et munitions. Peinture
de la coque.
26 Novembre - 9h30 : Appareillage.
16h30 : Nous croisons un convoi allié.
27 Novembre - Nous croisons un destroyer anglais (N K 228), des cargos anglais, américains
(Liberty) tous feux allumés.
Dans la matinée nous mouillons dans le port du Pire.
1er au 4 Décembre - Défilé à Athènes. Cérémonie au Soldat Inconnu.
La foule nous acclame aux cris de Vive la France, vive De GAULLE.
Commencement des émeutes. Une balle de mitrailleuse touche le bâtiment, au
moment du départ. On nous a pris pour un bateau anglais.
5 Décembre - Mouillage en rade d’Alexandrie. Nous touchons royalement 3 livres pour aller à
terre.
9 Décembre - Appareillage d’Alexandrie pour Oran.
10 Décembre - Très grosses mer.
11 Décembre - Croisons, au large de Bizerte, un Liberty et une division de chalands de
débarquement.
12 Décembre - Très mauvaise mer. Par moment nous avons 20° de gîte.
9h10 : Arrivé à Oran.
15 Décembre - 9h15 : amarrage à Toulon.
19 Décembre - 10h00 : Entrée du Montcalm.
20 Décembre - 7h30 : Appareillage par pluie et grosse mer. Des embruns embarquent.
Vers 14h00, mer plus calme. Plus de vent ni de Houle. Passons devant Ajaccio.
15h00 : Croisons devant Propriano, un chaland de débarquement américains (US
225).
16h30 : Passons entre la Sardaigne et les Iles Savezzi.
21 Décembre - 5h00 : Apercevons le Stromboli en activité. Distinguons deux croissants rouges. Nuit
extrêmement noire. Entrons dans le détroit de Messine.
22 Décembre - 7h00 : Apercevons la Crête par bâbord.
11h00 : Avançons nos montres d’une heure.
23 Décembre - 9h00 : Arrivé à Beyrouth et nous amarrons à quai. Une garde d’honneur nous
accueille et défile devant le BERTIN.
24 Décembre - Réveillon à bord.
Des gens du pays viennent prêter leur concours à une fête organisée à bord, il y a un
jazz, des prestidigitateurs, un fakir, puis de jeunes femmes exécutent des danses du
pays. Messe de minuit.
25 Décembre - Repos complet.
24
26 Décembre - 9h00 : L’aviso Elan, interné depuis trois ans en Turquie, rentre à Beyrouth. Nous luis
rendons les honneurs et poussons un triple hourra.
27 Décembre - Le Ministre du Liban et plusieurs officiers prennent place à bord.
11h00 : Appareillage. Cérémonie officielle, garde d’honneur et clique. Hymnes
libanais et français.
28 Décembre - 7h30 : Apercevons l’île de Chypre.
12h00 : Retardons nos montres.
14h00 : Tirs sur ballonnets.
29 Décembre - 8h00 : Passons le détroit de Messine et devant le Stromboli. Distinguons sur le
Stromboli deux villages et deux églises.
10h00 : Une coulée sort du cratère Mais la distinguons mal à cause du soleil.
14h00 : Apercevons le Quercy qui coupe notre route par l’avant de tribord à bâbord.
Pluie persistante, la houle s’accentue.
30 Décembre - 8h00 : Passons devant les îles de Port-Cros et de Porquerolles. Pendant 17 heures, en
pleine nuit, nous avons roulé bord sur bord, les embarcations étaient dans l’eau. Deux
marins furent blessés à la passerelle (projetés sous un affût de 40)
10h30 : Amarrage à quai à Toulon.
14h00 : Le Ministre et les passagers débarquent.
Collision entre le Terrible et le Malin. Plusieurs hommes auraient été tués. Le
Montcalm se rend sur les lieux.
ANNEE 1945
6 Janvier - 8h00 : Appareillage pour exercices.
14h00 : Poste de combat. Tirs de 40 et de 152.
15h00 : Rentrée et amarrage à quai.
7 Janvier - 9h15 : Appareillage.
13h10 : Poste de combat devant San Remo.
14h30 : Ouverture du feu. Endommageons un pont.
16h10 : Tir sur une batterie que nous détruisons à 16h50.
20h30 : Mouillons devant la passe de Toulon.
8 Janvier - 7h15 : Rentrons au port et nous amarrons en coupe du Montcalm, au quai des grands
bassins.
10h00 : Visite de l’amiral JAUGEART.
18h00 : Nous prenons les munitions du Montcalm.
22 Janvier - Quittons le Montcalm et nous amarrons près de la Tempête pour carénage.
23 Janvier - Commençons le débarquement des munitions qui durera 8 jours.
2 Février - Je part en permission de 38 jours.
1945
Ici commence la seconde partie de mes aventures. La première s’est achevé lorsqu’après trois ans d’absence,
je me suis retrouvé à Paris, chez mes parents.
La guerre n’était pas encore terminée mais la libération de la France était proche. Je reprends la chronologie
des faits au moment de mon retour à Toulon d’une permission qui avait débutée le 2 février.
Le 17 mars à 13h00, je rentre à bord de l’Emile BERTIN. J’y trouve beaucoup de nouveaux car la plupart
des anciens ont débarqué.
13 Avril - Mort du président ROOSEVELT. Pavillons en berne. Fermeture des bals et
spectacles pendant deux jours. Les troupes américaines et russes ne sont plus qu’à
120 km les unes des autres.
17 Avril - La Trombe est torpillée à la frontière franco-italienne.
2 Mai - Mort (ou disparition) d’HITLER. Chute de Berlin.
7 Mai - A 14H00 REDDITION SANS CONDITION DES ALLEMANDS.[/url]


 

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