Transfert par la terre des vedettes allemandes

Bonjour,
Je cherche des informations sur un transfert de vedettes allemandes depuis la mer du nord vers la mediterrannée, en 43. En raison de la présence britannique à Gibraltar, ces vedettes étaient amenées jusqu'a Auxerre par voie fluviale puis transportées par la route jusqu'a chalon sur saone où elles étaient mises à l'eau dans la Saône, pour suivre le Rhône et renforce la flotte de méditerannée.
Quelques questions:
- quel était le type de ces vedettes? quelles caractéristiques techniques?
- je crois que la décision de transfert a donné lieu à conflit au sein de l'état major marine allemande, sans doute entre Donitz et Raeder... Qui dirigeait la flotte de la mediterannée côté allemand? idem pour flotte Mer du Nord?
- Itinéraire de ces vedettes (de la mer du nord jusqu' a chalon sur saone)

Toute info sur cet épisode m'interesse, dans le cadre de l'écriture d'un roman.

Merci de votre aide précieuse!

Jérôme

Bonsoir Deliry,

Pourrais-tu s'il vous plait te présenter dans le "Bureau de recrutement" viewforum.php?f=28
Nous aimons connaître les personnes avec qui nous échangeons des informations.

Amicalement
Au plaisir de te lire.

Avant d'aller plus loin dans mon analyse l'année 1943 a t elle une si grande importance car les premiers transferts ont commencé en 1941 traversée par les canaux de Rotterdam vers Port Saint Louis du Rhône...

Je me joins à Henri pour que tu completes ta presentation dans le bureau de recrutement.

Je ne suis pas tres doué en blog et trouve vos reponses que maintenant. Merci.

Je me suis presenté au bureau de recrutement.

Pour répondre à ta question: 1943 m'interesse car debut 43, en prevision du debarquement en sicile, les alliés voulaient bombarder la ville de chalon sur saone pour empecher la mise à l'eau de vedettes dans la saone pour redescendre par le rhone jusqu'en mediterrannée.

Pour eviter ce bombardement qui aurait detruit la ville, mon grand pere a eu l'idee de faire sauter un barrage en aval, abaissant ainsi le niveau d'eau. Les vedettes ne pouvaient plus naviguer a cause de leur tirant d'eau.

Jerome

Oups j'ai recu un email concernant cette demande

j'ai conseillé de poster ici .

C'était déja fait .. (Je poste cete inutile petit post perso pour lui indiquer que je ne laisse pas tomber)

Amitiés a la marine

Haddock (évidement )

[dynamo]

En juillet 41, le vice amiral Eberhard Weichold se mit d’accord avec Supermarina
pour l’emploi de vedettes rapides en Méditerranée.

La 3e flottille fut désignée pour rejoindre Augusta, port situé au sud de Catane en Sicile.
Six « schnellboote » entreprirent de rejoindre la Méditerranée par les voies intérieures.

Les vedettes furent camouflées en remorqueur de rivière pour ne pas attirer l’attention.
(peinture noire, ossature en bois pour dissimuler l’abri de navigation et montage d’une haute cheminée ornée d’un insigne d’armement d’une compagnie maritime imaginaire, tôles pour camoufler les tubes lance torpille, les fumigènes et démontage des mitrailleuses.)

Le groupe de remorqueur appareilla en novembre 41 et emprunta le canal de Kiel et gagna l’embouchure du Lek. Les remorqueurs avec leur équipage en civil remontèrent le Rhin jusqu’à Strasbourg. Puis ils empruntèrent le canal du Rhône au Rhin. A Chalon-sur –saône les remorqueurs furent arrêtés par le faible niveau d’eau du canal à peine profond d’un mètre à cet endroit.
Les marins réussirent cependant à passer sans qu’il se produisit des avaries de gouvernail et d’hélices.
Il y eut ensuite quelques problèmes à Lyon pour passer sous un pont de peu de hauteur et ensuite rapidement les remorqueurs débouchèrent en Méditerranée par Port Saint-Louis.

A la Spézia les disgracieux camouflages furent démontés et les vedettes gagnèrent Gaète au nord de Naples. Ensuite ce fut le détroit de Messine et Augusta
.
S 31 : enseigne de vaisseau Geiger
S 33 : enseigne de vaisseau Brauns
S 34 : enseigne de vaisseau Lüders
S 35 : enseigne de vaisseau Weber
S 54 : enseigne de vaisseau Shmidt
S 58

La 3e flottille en 1941, est commandée par le Lieutenant de vaisseau Kemnade.

D’autres vedettes furent expédiées en mer noire par autoroute et le Danube (2400 kms d’exploits)

Sources : Alarm schnellboote par Jan Mayen- Presses de la cité-1962.

Bonjour,
J'ai eu connaissance de 2 transferts différents par la Saône, mais il y en a probablement eu d'autres: des vedettes en octobre 1941 et 58 petites unités diverses d'avril à juillet 1943, ce qui a entraîné le sabotage de la voie navigable par la résistance, en particulier le barrage de Port Bernalin le 8 novembre 1943.
J"ai 2 photos de ces embarcations dans l'écluse de Port Bernalin, à Parcieux (01).
J'écris un livre sur la maison éclusière de Port Bernalin.

[NIALA]

Screwri10.jpg (86.69 Kio) Vu 129 fois

Voici des schnellboote dans les canaux, je ne connais pas la date, il s'agit de vedettes antérieures au S25 puisque les tubes lance torpilles ne sont pas carénés.

S31 1941; S33;S34;S35; S61 à chalon sur saone.jpg (71.93 Kio) Vu 129 fois

Les S31, S33, S34, S35 ,S61 à Chalon sur Saone en 1941.

[Dog Red]

Depuis la Saône, où descendaient ces unités ?
Jusqu'en Méditerranée ?

[NIALA]

Voici un article que j'avais écrit jadis sur le sujet,(en partant d'un article de journal local) il s'agit de péniches et de dragueurs de mines mais la meme voie a été utilisée par les schnellboote:

D’avril à juillet 1943, les Avallonnais voient passer dans les rues d’imposants convois transportant des péniches de débarquement et des dragueurs de mines allemands qui rejoignent la côte méditerranéenne.
Le récit anecdotique appartient pleinement à l'Histoire. Il contribue souvent à éclairer les batailles illustres, les périodes de conquêtes ou les chambardements sociaux et politiques. Le passage d'imposants bateaux de guerre de la marine allemande sur les routes avallonnaises, au printemps 1943, est de ces « petits faits » qui viennent parfaire la connaissance de notre passé.

Dans l'impossibilité de faire passer ses péniches de débarquement et ses dragueurs de mines par le détroit de Gibraltar, tenus par les Alliés, La Kriegsmarine décide de rejoindre la côte méditerranéenne par la voie terrestre. Partis du Havre, les navires sans signes militaires distinctifs remontent la Seine, puis l'Yonne jusqu'au port d'Auxerre. Là, ils sont tirés de l'eau et chargés sur d'énormes remorques. « Il fallait deux remorques avec six essieux chacune pour transporter une péniche de débarquement, les fameux MFP, explique Claude Delasselle, agrégé d'histoire et président de l'ARORY. Le tout était tracté par trois tracteurs à l'avant et quatre à l'arrière. Les convois mesuraient 90 mètres de long. »
D'avril à juillet 1943, les Avallonnais vont voir passer en centre-ville 58 bateaux. Pour contourner le tunnel de Saint-Moré, les convois rejoignaient la RN6 à Avallon après avoir traversé Saint-Bris-le-Vineux, Nitry, Joux-la-Ville et Lucy-le-Bois. Dans le mois précédant le transport des navires de guerre jusqu'à Chalon-sur-Saône, près de 5.000 personnes ont été réquisitionnées afin de détruire sur le parcours tout ce qui pouvait entraver le passage des imposants convois : arbres, poteaux, signalisation et maisons. « Début avril 1943, les maires des villages traversés sont prévenus par la préfecture des destructions programmées. Les habitants disposent de deux jours pour quitter les lieux. »

À Avallon, deux pompes à essence du garage situé rue de Paris sont ainsi démolies à coups de pioche. Mais l'événement qui marque le plus les esprits est la destruction à l'explosif de la façade de l'hôtel L'Escargot, rue de Lyon (aujourd'hui, le parking de la salle des ventes), lors du passage du premier convoi. « L'organisation Todt, en charge des travaux préparatoires, n'avait pas pris en compte cet obstacle, relève Claude Delasselle. Le convoi a été stoppé pendant trois heures place Vauban et rue de Lyon, le temps que les déblais soient enlevés par la main-d''uvre réquisitionnée sur place. »
À chaque passage, la foule se presse sur le bord de la route ou place Vauban pour observer ces scènes insolites. « Ils étaient autorisés à regarder, mais pas à prendre de photos. Pourtant, ces dernières ne manquent pas. »