Post Numéro: 9 de hilarion 20 Fév 2008, 22:17
Les contres torpilleurs Guépard et Valmy ont été engagés fin juin avec des destroyers Britanniques. L’engagement leur à coûté au moins la moitié de leurs munitions de 138mm (Guépard 200cps, Valmy 300cps). La marine au Liban ne dispose d’aucunes réserves de munitions à Beyrouth. La Division Navale du Levant demande donc à l’amirauté de pourvoir au ravitaillement (MSG 1400/9/6DNL).
L’amirauté ordonne au Chevalier Paul d’appareiller le 11juin 1941, il prend la direction de Bizerte où il ravitaille le 12 juin avant de prendre le cap vers l’ile de Kassos (ou cassos). Dans le canal de Castellorizo, il est repéré par un hydravion anglais de type Sunderland le 15 juins vars 05h00 GMT, le contact va être maintenu, et le 16 juin à 0h07 un avion anglais lance une torpille qui touche le bâtiment au niveau de la machine avant, un second surgit lance une autre torpille mais se voit abattu par la DCA du navire vers 0h17. A 6h45 le commandant ordonne à l’équipage de se mettre au poste d’évacuation les contres torpilleurs Guépard et Valmy vont recueillir les naufragés.
Le 29 juin l’amirauté prescrit au commandant de la division navale du levant de transporter les troupes de renfort depuis Salonique vers Beyrouth (MSG 1830/26COMAR Beyrouth) Ceci en raison des raids menés par les forces navales britannique et du développement des patrouilles aériennes. Le commandant de la D.N.L. suggère qu’au retour de Salonique les torpilleurs suivent les eaux territoriales turques de Castellorizo à Lattaquié ou se feraient les débarquements de troupe. Les contres torpilleurs appareilleraient ensuite non ravitaillés.
L’accord est donné par l’amirauté (MSG0945/3006) qui organise la fourniture de mazout aux contres torpilleurs dans le port de Salonique pour ménager les stocks de Beyrouth. L’amirauté demande donc via la délégation française de Wiesbaden d’assurer ce ravitaillement, et prescrit au préfet maritime de Toulon de préparer l’envoi prochain d’un train de 37 wagons de futs de mazout pour le 4 juillet. Les 179 tonnes arrivent donc à Salonique vers le 13 juillet. Il n’y eu pas d’autres départs puisque la commission allemande d’armistice a pris en charge le reste des ravitaillements. (Théâtre d’activité méditerranéen tome II 25 juin 1940 8 novembre 1942 SHM)
Ces faits sont confirmés par le général de Vernois dans sur livre sur Wiesbaden 1940 1944. ce denier rappelle que la commission allemande d’armistice annonce dès juillet 1940 que la France allait être amenée à baisser son niveau de vie et de le ramener à un niveau analogue à celui de l’Allemagne. L’extrait de la lettre 3507 du général Huntziger du 6 septembre :
« L’autorité allemande en France à le 11 juillet, en réponse à une demande des services français du ravitaillement, déclarée y maintenir provisoirement ses droits de dispersion sur les entrepôts de denrées alimentaires du ravitaillement général destiné à la population civile, subordonnant ses autorisations de sortie à l’établissement de statistiques. Les statistiques ont été remises et les mesures de rationnement soumises à l’approbation. On signale cependant de différents côtés que les autorités allemandes distribuent les stocks et font vider les entrepôts. La délégation française demande à la commission allemande de faire cesser ces actes »
Ce livre rappelle aussi les conditions de ravitaillement des usines et de la main mise par l’occupant allemand sur l’industrie et le ravitaillement. Ce dernier provenait néanmoins de la zone de l’Afrique du nord puisque les navires marchands ont été très vite autorisés à naviguer selon certaines conditions. L’acte d’armistice Italien étant plus contraignant que celui des allemands sur ce point. Je n’ai pas hélas de chiffre à avancer car je n’ai trouvé aucun chiffre dans les livres que j’ai consulté. Je n’ai pas pu consulter une partie de la documentation a été emprunté par d’autres amateurs.
Néanmoins l’hypothèse que j’échafaude me dit qu’il faut chercher vers cette commission de Wiesbaden qui à l’air d’être le point central des demandes de ravitaillement. Dans l’immédiat je ne peux aller plus loin car je ne pourrais retourner au service historique que début mars.
Et je tenais à t’informer du résultat de mes recherches. Par ailleurs si quelqu’un possède le livre de Jean jacques Antier sur le sabordage de la flotte de Toulon peut-il regarder dedans il me semble que cette information est dans ce livre.