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Treblinka, histoire du camp d'extermination

De l'opération T4 à la solution finale, la dictature nazie atteint un degré d'horreur jamais atteint dans l'histoire moderne. Juifs, homosexuels, communistes, dissidents, Tziganes, handicapés sont euthanasiés, déportés, soumis à des expériences médicales.
MODÉRATEUR : Gherla, Frontovik 14

Treblinka, histoire du camp d'extermination

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 14 Sep 2005, 06:28

Treblinka


Le site :
Treblinka est une petite agglomération du nord du Gouvernement général, sur la rivière Bug, affluent de la Vistule. Elle est située à 60 kilomètres au nord-est de Varsovie, dans la voïévodie de la capitale. C'est surtout une gare sur la grande artère ferroviaire reliant Varsovie à Bialystok. Le site choisi pour le camp répond aux critères habituels: proximité d'une voie ferrée, région au sol ingrat, faible population. En effet, il est implanté sur le territoire du village Wolka-Obreglik, à 4 kilomètres de la gare de Treblinka. C'est une région de sable et de marais, sans grande couverture végétale, à part quelques touffes de bruyère, des buissons et, çà et là, des bosquets de pins. Les habitations sont clairsemées.
Un chemin de fer à voie unique relie la gare de Treblinka à une carrière de sable blanc. Depuis le printemps 1941 avait été mis en service un camp pénitentiaire près de la carrière, à 3 kilomètres du futur camp d'extermination. Là, des prisonniers juifs et polonais, condamnés parfois à des peines de quelques mois seulement, exploitent le sable et le gravier destinés à la construction d'habitations et de fortifications. Ce camp va fonctionner jusqu'au 23 juillet 1944, sans aucune liaison avec le camp d'extermination. V Grossmann indique que le régime y est proche de celui d'un camp, mais sans mise à mort systématique.

Le camp :
La construction du camp d'extermination proprement dit commence fin mai 1942. Le plan, les dimensions et l'aménagement sont inspirés de ceux de Sobibor. C'est d'ailleurs le SS Richard Thomalla qui, venant de Sobibor, dirige les travaux. Le camp de Treblinka a la forme d'un quadrilatère irrégulier, de 13,5 hectares. C'est peu, mais il n'est pas nécessaire de prévoir de grands baraquements puisque les victimes seront exterminées dès leur arrivée. Il est entouré de barbelés hauts de 3 à 4 mètres. Des branches de pins sont entrelacées dans ces barbelés afin de dissimuler ce qui se passe à l'intérieur. À intervalles réguliers se dressent des miradors équipés de mitrailleuses.
Le camp comporte deux parties. La première partie, couvrant les cinq sixièmes de la superficie, est la section administrative et économique. Elle comprend le quai du terminus de la voie ferrée, les bureaux, les cuisines, les dépôts, les magasins, les ateliers, les garages, le potager, etc., ainsi que les baraques où logent les Ukrainiens. À l'écart, près du quai ont été construites les habitations des Allemands, ainsi que l'arsenal. La seconde partie constitue la zone d'extermination, au sud-ouest du camp. Elle est entourée de barbelés, eux aussi garnis de branches de pin formant des haies. Là se trouvent la baraque où habitent les juifs chargés des corvées, deux bâtiments pour le déshabillage des déportés (un pour les hommes, l'autre pour les femmes), les chambres à gaz, les lieux où les corps sont inhumés, puis incinérés.

Le personnel :
Les SS qui occupent les fonctions de responsabilité sont peu nombreux, une vingtaine environ. Les auxiliaires ukrainiens, les noirs, sont entre 100 et 140. Ils sont brutaux et cupides. Comme dans tous les camps d'extermination, les corvées sont effectuées par des déportés juifs sélectionnés lors de l'arrivée des convois et choisis pour leur robustesse, ou pour leur compétence en ce qui concerne les artisans. Leur nombre varie entre 500 et 1 000. Tous sont exécutés périodiquement. Et ils le savent.
Le commandant SS du camp est Eberl jusqu'à la fin d'août 1942, puis Stangl jusqu'en août 1943, où il est remplacé par son adjoint Kurt Franz, surnommé Lalka (Poupée) par les détenus. C'est lui qui fait assassiner dès leur arrivée les déportés âgés, malades, infirmes ou blessés qui sont conduits sur-le-champ à l' " hôpital ": en fait d'hôpital, il s'agit de l'endroit soigneusement dissimulé par des barbelés et des branchages où ont lieu les exécutions massives par armes à feu.
Les chambres à gaz :
Elles sont construites sous la direction du SS Erwin Lambert, qui avait participé à la réalisation du programme d' " euthanasie ". Au début, trois chambres à gaz seulement existent, abritées dans un solide bâtiment en brique. Chacune mesure 4 mètres sur 4, pour une hauteur de 2,6 mètres. Chacune est munie d'une porte de 0,9 mètre de large et de 1,8 mètre de haut, pouvant se verrouiller hermétiquement de l'extérieur. Les parois de ces chambres sont carrelées jusqu'à mi-hauteur. Au plafond, des tuyaux apparents terminés par des pommes d'arrosoir sont destinés à faire croire aux futures victimes qu'elles vont effectivement recevoir une douche, alors qu'ils servent à amener le gaz mortel.
Celui-ci est fourni par le moteur Diesel d'un char lourd installé dans une pièce voisine.


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Petit_Pas  Nouveau message 14 Sep 2005, 16:53

Salut,
ce texte pourrait être intéressant s'il n'était sujet à confusion : vous parlez de quoi exactement ? Du camp de concentration Treblinka I où furent détenus des travailleurs forcés entre juin 1941 et le 23 juillet 1944, date à laquelle les SS exécutèrent les détenus du camp devant l'avance de l'Armée rouge ? Ou du camp d'extermination Treblinka II où furent gazées plus de 750 000 personnes entre le 22 juillet 1942 et début novembre 1943, date à laquelle le camp cessa son activité après que les survivants de la révolte organisée par les prisonniers le 2 août 1943 aient été contraints de faire disparaître toute trace du génocide (sols labourés, plantation d'arbres et de lupins, installation d'une ferme...) ?
J'aimerai que la prochaine fois vous soyez plus clair dans votre démarche afin qu'il ne puisse y avoir de confusion ou d'amalgame facheux entre concentration et extermination.
Pour ce qui est du témoignage de Vassili Grossman, correspondant de guerre soviétique, voici le exte qu'il écrivit après sa visite à Treblinka II, camp d'extermination
http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/treblinka.htm
Nota Belzyce = Belzec et Oswiencim = Auschwitz.


 

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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de nad  Nouveau message 16 Sep 2005, 14:08

Pour moi il s'agit du plus terrible des camps d'extermination, si je puis me permettre cette expression.
En effet en 1 an 1/2 environ 750 000 personnes y trouvèrent la mort. C'est gigantesque
Auschwitz fit environ 1,2 millions de morts (que c'est dur de dire ca) mais sur 3 à 4ans. Treblinka c'était la mort directe aucun echapatoire (hormis intégrer un sonderkommando mais pour combien de temps vu qu'à tréblinka il était remplacé frequemment) car il n'y avait pas d'usine ou quoi que ce soit permettant une selection à l'arrivée du train comme à birkenau.
Ce post n'a pas pour but de faire un classement dans l'horreur mais pour objet de faire lumière sur Tréblinka, un camp pas forcemment le plus connu mais pour moi le plus detestable (encore 1 fois pardonnez moi l'expression.). D'ailleur rien que le nom fait frémir.


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 16 Sep 2005, 16:24

..........

L'extermination :

La Commission d'enquête sur les crimes allemands en Pologne décrit ce qui arrive aux déportés à leur arrivée sur le quai du camp.

Là attendaient les SS et les Ukrainiens, cravaches en main. Ils ouvraient les wagons et expulsaient brutalement tout le monde dehors. Cela devait se faire rapidement. On tirait sur les résistants et les hésitants. En même temps, les ouvriers juifs vidaient les wagons des cadavres, des bagages abandonnés et des ordures.


Sur le quai, un grand écriteau se veut rassurant: " Juifs de Varsovie, attention! Vous vous trouvez dans un camp de transit, d'où vous serez envoyés plus tard dans des camps de travail. Pour éviter les épidémies, tous les vêtements et bagages doivent être soumis à la désinfection. L'or, l'argent, les devises, les bijoux seront remis à la caisse contre reçu. On vous les rendra plus tard sur présentation du reçu. Tous les nouveaux arrivés doivent avant de repartir prendre un bain de propreté corporelle . "

Chassées des wagons, les victimes avancent sous les coups de cravache et les hurlements sur une place derrière le réseau de fils de fer barbelés, où on séparait les hommes des femmes et des enfants. Les vieux, les malades et les enfants étaient dirigés au Lazaret, où on les fusillait sur le champ. Ensuite les SS ordonnaient à tout le monde de leur remettre l'argent et les bijoux; les ouvriers juifs passaient avec les valises et ramassaient les bijoux. Ensuite on donnait l'ordre de se déshabiller. La plupart des témoins racontent que les hommes se déshabillaient sur la place même, les femmes et les enfants dans une baraque qui se trouvait à gauche. Dans cette baraque travaillaient soixante coiffeurs, qui tondaient les cheveux aux femmes. Les hommes complètement dévêtus transportaient en courant, sous les coups incessants, les habits de tout le transport sur un tas à un endroit où ils devaient être triés par la suite.

Cette besogne achevée, les femmes tondues, on dirigeait les hommes toujours nus, avec les femmes et les enfants, sur le chemin conduisant aux chambres à gaz, en leur disant qu'ils allaient prendre un bain. Au commencement on ordonnait même aux victimes, les trompant jusqu'au bout, de tenir à la main un zloty comme prix à payer pour le bain. Un Ukrainien se tenant dans la guérite placée sur le chemin conduisant aux chambres à gaz encaissait ces zlotys. Par la suite, on renonça à cette pratique.

Le chemin étroit conduisant des baraques aux chambres à gaz, appelé " boyau " ou " tuyau ", était baptisé par les SS de Treblinka la " rue du ciel ".


Les gazages
La Commission d'enquête résume sobrement la suite du processus d'extermination.

Devant l'entrée des chambres à gaz se trouvaient habituellement quelques Ukrainiens avec des chiens. Ils poussaient brutalement les victimes à l'intérieur des chambres à gaz, les blessant souvent. Les condamnés étaient poussés dans les chambres les bras levés pour occuper moins de place, et sur les têtes des victimes ainsi tassées debout, on jetait les enfants. Ainsi que les témoins l'ont confirmé, l'asphyxie par le gaz dans les chambres durait quinze minutes environ; puis après un examen de l'état des victimes à travers des ouvertures vitrées spéciales, on ouvrait les portes et la masse tassée de cadavres s'écroulait de son propre poids. Les ouvriers juifs enlevaient immédiatement les cadavres pour préparer la place au groupe suivant de victimes. Depuis l'arrivée du transport sur la voie du camp jusqu'à son extermination dans les chambres à gaz, cela durait au maximum deux heures. Le camp de Treblinka peut être considéré comme un lieu d'exécutions en masse.


L'acte d'accusation présenté devant le cour d'assises de Düsseldorf lors du procès des SS de Treblinka apporte quelques précisions complémentaires.

Si, malgré tout, une personne était encore en vie à la fin du gazage, celle-ci était tuée au pistolet par le chef du kommando allemand ou par le personnel de surveillance ukrainien. Pendant la durée du gazage et jusqu'au nettoyage des chambres à gaz, les détenus suivants devaient, même par le froid le plus rude, attendre nus devant le bâtiment. La vue à l'intérieur des bâtiments mêmes leur était bouchée, par une porte pour les petites chambres à gaz, par un rideau pour les grandes chambres. Cette attente supplémentaire devint atroce pour eux, qui entendaient les cris des personnes dans les chambres. Ce martyre atteignait son apogée lorsque les moteurs, assez fréquemment, tombaient en panne, et qu'un temps assez long était nécessaire pour les remettre en marche. Après l'extermination, tous les orifices des corps des victimes étaient fouillés par des membres du kommando de travail juif pour y découvrir des objets de valeur. Les dents en or étaient extraites de la bouche au moyen de pinces assez grandes et ramassées dans des récipients. Après l'évacuation des chambres à gaz et leur nettoyage, la " fournée " suivante était introduite et la procédure recommençait.



Les fosses et les bûchers
Des fosses gigantesques sont creusées par les juifs des corvées afin d'ensevelir les corps. Situées à l'est des chambres à gaz, elles mesurent 50 mètres de long, 25 mètres de large et 10 mètres de profondeur. Une voie ferrée étroite permet de pousser des wagonnets des chambres à gaz aux fosses. Mais au bout de quelques semaines, comme ces wagonnets se heurtent et déraillent souvent, ils sont abondonnés. Les cadavres sont alors traînés par les pieds jusqu'aux fosses. Ils y sont alignés en couches superposées, recouvertes d'une fine couche de sable. L'opération spéciale 1005, secret d'État, dont est chargé le SS Bobel, consiste à exhumer les cadavres et à les incinérer. Cette opération commence début 1943 à Treblinka. L'acte d'accusation du tribunal de Düsseldorf contient le témoignage du SS Franz Stangl :

Ce doit être au printemps 1943. À ce moment-là sont arrivées des excavatrices. On s'en est servi pour vider les grandes fosses communes. Les cadavres anciens furent brûlés sur des grils, et on fit de même avec les nouveaux. Au moment de ces changements, Wirth est venu à Treblinka. Je crois me souvenir qu'il a parlé d'un Standartenführer qui avait fait l'expérience de brûler des cadavres. Wirth me raconta que, d'après cet essai, on pouvait brûler les cadavres sur des grils, ça marchait merveilleusement. Je sais aussi qu'on a utilisé d'abord des rails de chemin de fer à voie étroite pour constituer le gril. Mais ces rails se révélèrent trop faibles: ils se courbaient sous l'action du feu. On s'est alors servi de rails de chemins de fer normaux.


La même source rapporte le témoignage du SS Heinrich Matthes qui précise :
C'est Floss qui a fait établir le dispositif de crémation. Des rails avaient été posés sur des blocs de ciment. On y entassait les cadavres. Sous les rails, on brûlait des résineux. On arrosait le bois d'essence. On ne brûlait pas seulement ainsi les cadavres des nouvelles victimes, mais aussi ceux qu'on retirait des fosses.


Ces bûchers, dont le nombre exact n'a pu être établi, brûlent nuit et jour à Treblinka. Ces centaines de milliers de corps incinérés produisent des mètres cubes de cendres. Les os résiduels sont broyés. Finalement, ces cendres sont répandues dans les fosses venant d'être vidées, en couches alternées avec du sable. Les fosses sont ensuite recouvertes de 2 mètres de terre.


Les victimes
Le processus d'extermination a connu deux phases à Treblinka. Le premier convoi, immédiatement gazé, est arrivé à Treblinka le 23 juillet 1942, composé de 5 000 juifs de Varsovie. La première phase va du 23 juillet 1942 au 28 août 1942. Pendant ces cinq semaines, 5 à 7 000 juifs arrivent chaque jour.
Puis le rythme s'accélère: certains jours plus de 12 000 déportés sont reçus au camp. Pendant cette première période sont exterminés 215 000 juifs venant du ghetto de Varsovie, 30 000 du district de Radom, 17 000 du district de Siedlce, 6 000 du district de Minsk-Mazowiecki, soit en tout 268 000 victimes.
Fin août, il apparaît que les trois chambres à gaz ne suffisent plus pour tuer autant d'êtres humains. Ceux qui ne peuvent être gazés sont fusillés. Globocnik et Wirth arrivent à Treblinka. Ils remplacent le commandant SS Eberl par Stangl et décident la construction de nouvelles chambres à gaz. Ils font édifier un bâtiment rectangulaire en dur contenant dix chambres à gaz, formant une surface de 320 mètres carrés (au lieu des 48 mètres carrés des trois anciennes chambres). Ces nouvelles chambres ont 2 mètres de haut. Elles sont disposées de part et d'autre d'un couloir central. Les portes d'entrée et celles destinées à l'enlèvement des cadavres sont semblables aux anciennes. Par contre, l'entrée du bâtiment est rendue accueillante. Les cinq marches qui y conduisent sont ornées de pots de fleurs des deux côtés. Au-dessus de l'entrée est placée l'étoile de David... Le moteur Diesel produisant le gaz est situé, lui, près des anciennes chambres. Pendant ces travaux, qui durent cinq semaines, les exécutions se poursuivent, à un rythme moins soutenu pourtant, dans les trois anciennes chambres.

La seconde période commence en octobre 1942 et va durer jusqu'à la fin,
le 27 novembre 1943. L'augmentation de la capacité de la chambre à gaz permet l'augmentation du nombre des victimes: les nouvelles chambres permettent d'asphyxier 4 000 personnes en une seule fois. Au début de 1943, la population juive du Gouvernement général a été à peu près exterminée. Mais Treblinka continue à recevoir des convois en provenance des pays occupés par la Wehrmacht. C'est ainsi qu'arrivent en mars et avril les derniers convois de juifs du ghetto anéanti de Varsovie, ainsi que des convois de Yougoslavie et de Grèce.

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Dernière édition par L'Amiral le 16 Sep 2005, 16:35, édité 1 fois.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 16 Sep 2005, 16:31

Petit_Pas a écrit:Salut,
ce texte pourrait être intéressant s'il n'était sujet à confusion : vous parlez de quoi exactement ? Du camp de concentration Treblinka I où furent détenus des travailleurs forcés entre juin 1941 et le 23 juillet 1944, date à laquelle les SS exécutèrent les détenus du camp devant l'avance de l'Armée rouge ? Ou du camp d'extermination Treblinka II où furent gazées plus de 750 000 personnes entre le 22 juillet 1942 et début novembre 1943, date à laquelle le camp cessa son activité après que les survivants de la révolte organisée par les prisonniers le 2 août 1943 aient été contraints de faire disparaître toute trace du génocide (sols labourés, plantation d'arbres et de lupins, installation d'une ferme...) ?
J'aimerai que la prochaine fois vous soyez plus clair dans votre démarche afin qu'il ne puisse y avoir de confusion ou d'amalgame facheux entre concentration et extermination.

Pour ce qui est du témoignage de Vassili Grossman, correspondant de guerre soviétique, voici le exte qu'il écrivit après sa visite à Treblinka II, camp d'extermination
http://perso.wanadoo.fr/d-d.natanson/treblinka.htm
Nota Belzyce = Belzec et Oswiencim = Auschwitz.


Dite, faudrait ouvrir les mirettes!! :!:
La construction du camp d'extermination proprement dit commence fin mai 1942.

Je parle de...? ..... de? Du camp d'extermination! Suivez svp...
J'aimerai que la prochaine fois vous soyez plus clair dans votre démarche afin qu'il ne puisse y avoir de confusion ou d'amalgame facheux entre concentration et extermination.

J'aimerais la prochaine fois que vous relisiez connvenablement avant d'émettre un jugement si définitif! Je sais je suis de maivais poil mes j'ai passé une très mauvaise journée... Na! :twisted:

Allez, j'accepte vos excuses! :wink:

L'Ami-râle! sec!


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 19 Sep 2005, 06:54

..........

La Vie des condamnés :
Se sachant condamnés, les juifs des corvées cherchent désespérément le moyen de s'enfuir et même de se révolter. D'autant plus qu'ils sont victimes des caprices et des sévices des SS et de leurs auxiliaires ukrainiens.
Les sévices
L'acte d'accusation du procès de Düsseldorf contient des témoignages éloquents.
Les déportés sont sans cesse frappés à coups de crosse, de cravache, de gummi:

Cependant, la méthode la plus en vogue était le soi-disant sport. À cette fin, on faisait courir les détenus d'un endroit à l'autre de la place et on les mettait au bord de l'épuisement physique par des ordres de s'étendre et de se lever. À cette occasion, il arrivait plus d'une fois que ces hommes, rongés par le dur travail physique et la nourriture insuffisante, restassent tout simplement étendus sur place en grand nombre, ou bien qu'ils ne pussent plus adapter leur allure à celle des détenus plus forts et plus robustes. Ils attiraient l'attention et étaient punis.


La mort menace en permanence les déportés des corvées devenus moins aptes au travail. Ils ont la hantise de ne plus paraître valides comme l'indique le témoignage d'un survivant.

Les sélections étaient le glaive constamment suspendu sur nos têtes. Nous prenions l'habitude de nous lever chaque matin plus tôt, avant le signal, et de commencer à nous apprêter et à " nous rendre beaux ", afin de paraître aussi jeunes et frais que possible. À mes époques les meilleures, je ne me suis jamais rasé aussi souvent qu'à Treblinka. Chaque matin, nous étions tous rasés, et avions passé nos visages à l'eau de Cologne provenant des paquets juifs. D'autres se mettaient même de la poudre et du rouge. On se pinçait les joues comme on dit, et même littéralement, pour que surtout les couleurs restent.
...le plus dangereux était de se faire remarquer des Allemands. Un détenu, docteur assez âgé de Varsovie, avait un bandage à la main. Cela suffit pour le faire se déshabiller et mettre dans la fosse. Un invalide avec une plaie au pied avait l'habitude de travailler assis pour trier les vêtements. Dès que Poupée s'en aperçut, cet homme fut achevé en un instant. Un juif qui travaillait à la cuisine en campagne s'était ébouillanté ; inapte au travail, une balle dans la nuque! Cela eut pour effet que celui qui avait une maladie, une infirmité ou une blessure, le cachait comme le secret le plus inavouable, pour que surtout l'Allemand n'en sache rien. Un jeune homme qui dormait à côté de moi dans la baraque avait les pieds enflés. Il se donnait le plus grand mal pour que l'on ne s'en aperçût point. Mais allonger les pieds ne lui était pas possible; avant qu'on n'y prît garde, il fut guéri par une balle dans la nuque.

Quelques sursauts de désespoir se produisent face à ces sévices et à la mort annoncée. L'acte d'accusation relève par exemple à la page 12 :

L'accusé le SS Matthes, après avoir été attaqué, tua l'agresseur d'un coup de feu, sélectionna ensuite au moins vingt personnes et les fit exécuter par d'autres membres de l'équipe des gardiens.

Et à la page 169 :

Au début de septembre 1942, le SS Max Biala, membre de l'équipe des gardiens du camp, effectua une sélection parmi les travailleurs juifs, parce que ceux des juifs qui n'étaient plus à même d'accomplir ce travail pénible devaient être remplacés par d'autres juifs plus valides, qui avaient été choisis dans un convoi provenant de Tomaszow. Lorsque Biala se trouva, dans ce but, entre les files des détenus qui s'étaient mis en rang, un juif dont le nom était probablement Berliner se précipita sur lui avec un couteau et lui asséna plusieurs coups de couteau dans la région de l'épaule, à la suite desquels Biala mourut quelques jours plus tard.


Naturellement l'agresseur fut abattu sur-le-champ.
La révolte du 2 août 1943
Un plan de soulèvement avait germé dans l'esprit des détenus. Ils n'avaient rien à perdre. Chaque jour était pour eux un jour de tourments. Ils étaient tous condamnés à mort: les Allemands n'épargneraient aucun de ces témoins de leurs horribles forfaits. C'étaient des ouvriers qualifiés, des charpentiers, des maçons, des boulangers, des tailleurs, des coiffeurs affectés au service des Allemands. Ce sont eux qui créèrent un comité de soulèvement. Dans les baraquements des ouvriers, des armes apparurent: des haches, des couteaux, des matraques. Les détenus se procurèrent même de l'essence pour mettre le feu au camp.
D'après Miriam Novitch , le premier chef de la révolte fut le docteur Chorongitski. Le second commandant de la révolte fut Galewski, ingénieur à Lodz, " homme d'une très grande réserve ". Le compagnon de Galewski était le capitaine Zelo.
Galewski et les membres du comité savaient parfaitement que, malgré leurs efforts héroïques, ils ne pourraient armer que 200 prisonniers sur 800 ou 1 000. Il profita de ce jour torride où des SS et surtout de nombreux gardes ukrainiens partirent se baigner dans le Bug éloigné de 20 kilomètres. Le signal devait être donné par un coup de fusil. Plusieurs gardes furent liquidés. Plusieurs SS se cachèrent dès qu'ils entendirent l'explosion du dépôt d'essence. Au procès de Düsseldorf, les inculpés l'avouèrent. Le feu embrasa le camp. N'ayant pas de dynamite à leur disposition, les insurgés ne purent faire sauter les machines d'extermination, qui continuèrent à fonctionner jusqu'à la fin octobre 1943.

En effet, la plupart des bâtiments furent détruits par l'incendie provoqué par les déportés, à l'exception des chambres à gaz construites en dur. Mais les révoltés étant maîtres du camp, environ 600 détenus parviennent à s'évader sur le millier présents au camp le 2 août 1943. Ils se réfugient dans la forêt voisine. Des centaines de SS et de policiers, accompagnés de chiens, se lancent à leurs trousses. Même l'aviation est requise. La plupart sont repris. Jean-François Steiner écrit qu'un an plus tard, à l'arrivée de l'année Rouge, il ne restait qu'une quarantaine de survivants, " les autres ayant été tués par les Polonais, les résistants de l'Armia Krajowa, les bandes fascistes ukrainiennes, les déserteurs de la Wehrmacht, la Gestapo et les unités spéciales de l'armée allemande ".

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Petit_Pas  Nouveau message 19 Sep 2005, 14:39

L'Amiral a écrit:
Dite, faudrait ouvrir les mirettes!! :!:


Oui et en ouvrant les mirettes je constate que l'intitulé de votre post est :
Treblinka histoire du camp de concentration,
puis vous enchaînez allègrement avec le camp Treblinka I, camp de concentration, jusque là rien à redire sauf que la suite de votre texte parle de Treblinka II, camp d'extermination !!! Ce qui me fait dire qu'effectivement au vu de votre titre et de votre entrée en matière il peut y avoir confusion quant aux propos que vous "tenez"

L'Amiral a écrit: Je parle de...? ..... de? Du camp d'extermination! Suivez svp...

En l'occurence vous ne parlez pas de grand chose dans la mesure où vous avez pompé ce texte sur un site internet http://moulinjc1.free.fr/Camps/Textes/treblinka.htm, vous voyez que je suis...

L'Amiral a écrit: J'aimerais la prochaine fois que vous relisiez connvenablement avant d'émettre un jugement si définitif!

La prochaine fois que vous pompez un texte, assurez-vous que celui-ci ne puisse induire vos lecteurs en erreur avant d'étaler une science qui n'est pas la vôtre. Cela devrait vous épargner des jugements définitifs...
L'Amiral a écrit:Je sais je suis de maivais poil mes j'ai passé une très mauvaise journée... Na! :twisted:

Allez, j'accepte vos excuses! :wink:

L'Ami-râle! sec!

Le forum n'est pas là pour que vous passiez vos humeurs mais pour échanger des connaissances ou en apprendre dans le respect d'un minimum de règles dont la courtoisie qui semble ici vous faire défaut... En effet, à mon avis, la plus élémentaire des courtoisies est de rendre à un auteur le fruit de son travail au lieu de se l'attribuer comme vous l'avez fait.
Pour le reste et si vous trouvez à redire, je vous suggère de me contacter par MP pour épargner à nos amis l'étalage de vos humeurs.


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 19 Sep 2005, 17:02

Bonjour Petit_pas,
je vous ai envoyé un petit mail...

Je m'excuse bien bas... C'était une Joke...

Pardons si j'ai pu vous froissez...

Pour la question du copier/coller c'est vrai en partie, je prend plusieurs textes que e compiles, mais je donne mes sources! Toujours!
Que celui qui ne la jamais fais me lance la pierre..

Je suis juste un simple passionné qui veux partager sa passion avec les autres... Et je pense que mettre un liens, les gens n'iront pas systématiquement le lire...

Il y a aussi d'autre poste ou c'est quand même moi qui ai fait les recherches...!

Voilà, en espérant avoir clarifier la situation, je m'excuse auprès de ceux que j'ai pu choquer, besser ou autre...

L'Amiral


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de JFK  Nouveau message 19 Sep 2005, 17:27

Je suis juste un simple passionné qui veux partager sa passion avec les autres... Et je pense que mettre un liens, les gens n'iront pas systématiquement le lire...


C'est vrai que les gens ne vont pas forcément voir les liens, mais par honnêteté intellectuelle et par respect, il faut les mettre.

D'ailleurs, est-ce que tu lis tout le temps les bibliographies en fin d'ouvrage (à part quand il faut faire un travail sur le sujet)?

Recopier un texte sans mentionner la source, même en changeant quelques mots par ci par là est du plagiat (ce qui donne la possibilité à l'auteur du texte de poursuivre en justice la personne qui plagie). Et met toi à la place de l'auteur. je ne pense pas que tu serais très content si tu voyais que quelqu'un a repris ton travail à son nom (même si c'est pas dans une mauvaise intention).


Mais sinon...très intéressant ce texte.
:wink:

Le forum n'est pas là pour que vous passiez vos humeurs mais pour échanger des connaissances ou en apprendre dans le respect d'un minimum de règles dont la courtoisie qui semble ici vous faire défaut


Bon, je voudrais pas paraître pénible (d'autant plus que la je vire vers le hors sujet), mais L'Amiral n'a pas non plus été vulgaire et même si tu n'as pas compris tout de suite qu'il plaisantait, je ne pense pas qu'il fasse en faire tout un plat. :?


 

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de L'Amiral  Nouveau message 19 Sep 2005, 17:35

La Vie des condamnés :
Se sachant condamnés, les juifs des corvées cherchent désespérément le moyen de s'enfuir et même de se révolter. D'autant plus qu'ils sont victimes des caprices et des sévices des SS et de leurs auxiliaires ukrainiens.
Les sévices
L'acte d'accusation du procès de Düsseldorf contient des témoignages éloquents.
Les déportés sont sans cesse frappés à coups de crosse, de cravache, de gummi:
Cependant, la méthode la plus en vogue était le soi-disant sport. À cette fin, on faisait courir les détenus d'un endroit à l'autre de la place et on les mettait au bord de l'épuisement physique par des ordres de s'étendre et de se lever. À cette occasion, il arrivait plus d'une fois que ces hommes, rongés par le dur travail physique et la nourriture insuffisante, restassent tout simplement étendus sur place en grand nombre, ou bien qu'ils ne pussent plus adapter leur allure à celle des détenus plus forts et plus robustes. Ils attiraient l'attention et étaient punis.

La mort menace en permanence les déportés des corvées devenus moins aptes au travail. Ils ont la hantise de ne plus paraître valides comme l'indique le témoignage d'un survivant.
Les sélections étaient le glaive constamment suspendu sur nos têtes. Nous prenions l'habitude de nous lever chaque matin plus tôt, avant le signal, et de commencer à nous apprêter et à " nous rendre beaux ", afin de paraître aussi jeunes et frais que possible. À mes époques les meilleures, je ne me suis jamais rasé aussi souvent qu'à Treblinka. Chaque matin, nous étions tous rasés, et avions passé nos visages à l'eau de Cologne provenant des paquets juifs. D'autres se mettaient même de la poudre et du rouge. On se pinçait les joues comme on dit, et même littéralement, pour que surtout les couleurs restent.
...le plus dangereux était de se faire remarquer des Allemands. Un détenu, docteur assez âgé de Varsovie, avait un bandage à la main. Cela suffit pour le faire se déshabiller et mettre dans la fosse. Un invalide avec une plaie au pied avait l'habitude de travailler assis pour trier les vêtements. Dès que Poupée s'en aperçut, cet homme fut achevé en un instant. Un juif qui travaillait à la cuisine en campagne s'était ébouillanté ; inapte au travail, une balle dans la nuque! Cela eut pour effet que celui qui avait une maladie, une infirmité ou une blessure, le cachait comme le secret le plus inavouable, pour que surtout l'Allemand n'en sache rien. Un jeune homme qui dormait à côté de moi dans la baraque avait les pieds enflés. Il se donnait le plus grand mal pour que l'on ne s'en aperçût point. Mais allonger les pieds ne lui était pas possible; avant qu'on n'y prît garde, il fut guéri par une balle dans la nuque.

Quelques sursauts de désespoir se produisent face à ces sévices et à la mort annoncée. L'acte d'accusation relève par exemple à la page 12 :
L'accusé le SS Matthes, après avoir été attaqué, tua l'agresseur d'un coup de feu, sélectionna ensuite au moins vingt personnes et les fit exécuter par d'autres membres de l'équipe des gardiens.

Et à la page 169 :
Au début de septembre 1942, le SS Max Biala, membre de l'équipe des gardiens du camp, effectua une sélection parmi les travailleurs juifs, parce que ceux des juifs qui n'étaient plus à même d'accomplir ce travail pénible devaient être remplacés par d'autres juifs plus valides, qui avaient été choisis dans un convoi provenant de Tomaszow. Lorsque Biala se trouva, dans ce but, entre les files des détenus qui s'étaient mis en rang, un juif dont le nom était probablement Berliner se précipita sur lui avec un couteau et lui asséna plusieurs coups de couteau dans la région de l'épaule, à la suite desquels Biala mourut quelques jours plus tard.

Naturellement l'agresseur fut abattu sur-le-champ.
La révolte du 2 août 1943
Un plan de soulèvement avait germé dans l'esprit des détenus. Ils n'avaient rien à perdre. Chaque jour était pour eux un jour de tourments. Ils étaient tous condamnés à mort: les Allemands n'épargneraient aucun de ces témoins de leurs horribles forfaits. C'étaient des ouvriers qualifiés, des charpentiers, des maçons, des boulangers, des tailleurs, des coiffeurs affectés au service des Allemands. Ce sont eux qui créèrent un comité de soulèvement. Dans les baraquements des ouvriers, des armes apparurent: des haches, des couteaux, des matraques. Les détenus se procurèrent même de l'essence pour mettre le feu au camp.
D'après Miriam Novitch , le premier chef de la révolte fut le docteur Chorongitski. Le second commandant de la révolte fut Galewski, ingénieur à Lodz, " homme d'une très grande réserve ". Le compagnon de Galewski était le capitaine Zelo.
Galewski et les membres du comité savaient parfaitement que, malgré leurs efforts héroïques, ils ne pourraient armer que 200 prisonniers sur 800 ou 1 000. Il profita de ce jour torride où des SS et surtout de nombreux gardes ukrainiens partirent se baigner dans le Bug éloigné de 20 kilomètres. Le signal devait être donné par un coup de fusil. Plusieurs gardes furent liquidés. Plusieurs SS se cachèrent dès qu'ils entendirent l'explosion du dépôt d'essence. Au procès de Düsseldorf, les inculpés l'avouèrent. Le feu embrasa le camp. N'ayant pas de dynamite à leur disposition, les insurgés ne purent faire sauter les machines d'extermination, qui continuèrent à fonctionner jusqu'à la fin octobre 1943.
En effet, la plupart des bâtiments furent détruits par l'incendie provoqué par les déportés, à l'exception des chambres à gaz construites en dur. Mais les révoltés étant maîtres du camp, environ 600 détenus parviennent à s'évader sur le millier présents au camp le 2 août 1943. Ils se réfugient dans la forêt voisine. Des centaines de SS et de policiers, accompagnés de chiens, se lancent à leurs trousses. Même l'aviation est requise. La plupart sont repris. Jean-François Steiner écrit qu'un an plus tard, à l'arrivée de l'année Rouge, il ne restait qu'une quarantaine de survivants, " les autres ayant été tués par les Polonais, les résistants de l'Armia Krajowa, les bandes fascistes ukrainiennes, les déserteurs de la Wehrmacht, la Gestapo et les unités spéciales de l'armée allemande ".
La fin :
Après l'insurrection, les nazis décident de détruire le camp. Pourtant les chambres à gaz restant opérationnelles, plusieurs petits convois arrivent encore à Treblinka, les deux derniers les 18 et 19 août avec 8 000 juifs du ghetto de Bialystok. Ensuite, les chambres à gaz sont dynamitées et détruites. Les baraquements, les enceintes et les autres installations sont démontées et disparaissent. Comme pour les autres camps d'extermination, le sol est labouré, afin que disparaissent toutes les traces. Du lupin est semé; des arbres sont plantés. Une fermette est construite pour les Ukrainiens.
Le 17 novembre 1943, le dernier groupe de 30 déportés juifs chargés des ultimes corvées est fusillé.
Conclusion :
Le nombre de personnes exterminées à Treblinka ne peut être établi, aucune liste n'étant connue. Ce nombre ne peut qu'être évalué, approximativement, d'après quelques rares bordereaux ferroviaires, d'après les indications des témoins polonais sur l'importance et la fréquence des convois, ou d'après l'évaluation numériques des ghettos anéantis. La Commission générale d'enquête écrit dans la conclusion de son rapport: " Le nombre s'élève à 731 600 personnes au moins. Les victimes furent pour la plupart des juifs, citoyens polonais du centre de la Pologne (Varsovie, Radom, Czestochowa, Kielce, Siedlce). En outre on y exterminait des juifs des régions de Bialystok, Grodno et Wolkowysk. On amenait également à Treblinka les juifs de l'Europe occidentale: les juifs allemands, autrichiens, tchèques et belges. De l'Europe du Sud: les juifs grecs. En plus des juifs, on a aussi exterminé au camp de Treblinka un certain nombre de Tziganes . "
Ce nombre de 700 000 est repris dans l'article: " L'acte d'accusation du procès de Treblinka ". Raul Hilberg avance le chiffre de 750 000, pour les juifs seulement. Comme il s'agit de chiffres minima, le nombre vraisemblable des victimes tuées à Treblinka a dû dépasser 800 000.
Vassili Grossmann signale la présence de juifs arrivant de France. Mais sans précisions.
Kurt Franz et trois de ses subordonnés ont été condamnés aux travaux forcés à vie (peine maximale prévue par le Code pénal allemand), les autres à des peines allant de trois à douze ans de travaux forcés. Eberl, arrêté par les Américains en 1948 près d'Ulm, s'est suicidé dans sa cellule. Stangl s'est enfui en Italie, puis au Brésil; extradé et condamné à la prison à perpétuité à Düsseldorf en 1970, il y est mort en 1971.


Sources et lient intéressent :
http://www.memoire-net.org/rubrique.php3?id_rubrique=82
http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps ... mp0200.htm
http://perso.wanadoo.fr/moulinjc/Camps/ ... utthof.htm
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?la ... duleId=119
http://www.fndirp.asso.fr/stutthof.htm

=> j'aurais du commencer par là!!! Sorry


 

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