Bonjour,
J’ignorais cette incroyable histoire :
L’avance rapide des troupes de la troisième armée américaine modifia la situation dans le camp. Durant la nuit du 2 au 3 avril 1945, le centre politique international discuta de la possibilité afin de déclencher l’action et après un examen rejeta cette idée avec raison car à ce moment, l’effectif ennemi s’élevait encore à 3000 soldats appartenant à la SS.
En date du 3 avril, les kommandos de Weimar furent renvoyés au camp et ils avaient pu voir la ville encombrée de convois militaires, en déroute certes mais toujours dangereux.
Le commandement international envisagea plusieurs possibilités et agit avec d’énormes précautions afin d’éviter un bain de sang.
Si les SS décidaient de liquider les détenus, le combat devait se livrer dans l’enceinte même du camp et en même temps dans les kommandos. Ce fut jugé trop aventureux et trop hasardeux
La perspective n’était cependant pas meilleure dans le cas d’un fuite ou d’abandon du camp de la part des SS car il y avait un base aérienne à proximité et il suffisait d’un seul avion pour réduire le tout à néant et en outre les SS possédaient des chars à Weimar. Il fallait également tenir compte du moral, jugé certes fort bas, de ces Allemands mais également de l’avance des Américains qui pouvaient peut-être déboucher en trois jours.
Il existait une autre possibilité, celle qui se présenta le 11 avril 1945, et qui consista à une attaque déclenchée au moment exact où les SS quitteraient le camp pour se porter à la rencontre des troupes américaines et de façon que les combattants détenus et soldats SS soient trop près l’un de l’autre pour permettre l’usage de l’aviation ou des chars. Mais comment connaitre le moment où les soldats allemands allaient abandonner le camp ? Il existait bien une sirène spéciale le ‘’Feind Alarm’’ qui donnerait le signal de la préparation de l’attaque et les nerfs des prisonniers restaient à vif car les intentions de l’ennemi n’apparaissaient pas clairement. Il fallait donc résister à tout prix à l’évacuation et préparer les prisonniers à la lutte pour leur propre libération. Ce furent des heures et des jours angoissants.
Source :
Livre de Daniel Rochette et Jean Michel Vanhamme ‘’ Les Belges à Buchenwald’’, témoignages d’Henri Glineur, Jacques Grippa, Albert Richard, Marcel Bairiot, Dr Simonart, et beaucoup d’autres.