Post Numéro: 13 de pierma 07 Déc 2020, 11:20
Alfred a écrit:Ces dispositions étaient l'une des conséquences directes des stipulations d'articles de la convention d'armistice qui mettaient dans la zone occupée,les forces de l'ordre directement à disposition de l'occupant.
Il faudrait regarder de près à la fois le texte de l'armistice et la Convention de Genève.
En principe l'occupant peut exiger que l'occupé maintienne l'ordre sur le territoire où stationnent ses troupes, qui doivent pouvoir y rester en sécurité. (La question se posera avec les premiers attentats communistes).
Mais je ne pense pas que la Convention de Genève oblige en quoi que ce soit la participation de fonctionnaires à des opérations de basse police, encore moins à des saloperies dirigées contre des civils ou quoi que ce soit dans le genre.
Il est vrai que pour un nazi les Juifs sont une menace à l'ordre public, mais outre le fait que les troupes allemandes n'étaient en rien menacées, Vichy n'était absolument pas obligé d'adopter ce point de vue "racial" et de mettre dans ce but sa police à la disposition de celui qui restait l'ennemi, la paix n'étant pas signée.
C'était la joyeuse Kollaboration qui commençait...
(Nota : il y a dans les clauses de l'armistice un engagement à livrer les "ennemis de l'Allemagne" - clause jugée contraire à l'honneur par les plénipotentiaires français, et à laquelle Keitel ne semblait pas tenir plus que ça, mais qui fut bel et bien signée - mais ça désignait à priori les réfugiés allemands ayant fui le nazisme, enfermés dans des camps à la déclaration de guerre du simple fait de leur nationalité. Il est vrai là encore que pour un nazi les Juifs sont des "ennemis de l'Allemagne", mais Vichy n'était pas obligé de tomber officiellement dans ce panneau sinistre et ridicule.)