Forum Le Monde en Guerre

.............mais à mon avis inutile mais je ne sais pas ce que vous en pensez!!!!!

L'Unterscharführer SS Max Bialas (ou Bielas ou Biela) fut poignardé a mort par un juif nommé Meir Berliner le 10 ou 11 Septembre 1942. Meir Berliner était arrivé à Treblinka de Varsovie quelques jours auparavant. A cette époque là, il était pratique de prendre, parmi les nouveaux arrivants, des travailleurs qui s'occupaient des affaires des victimes déjà assassinés, Berliner en faisait partie.
Ces groupes de travail étaient liquidés quelques jours après, et remplacé par des nouveaux.
Au moment de l'appel des prisonniers, le SS Max Bialas fit aligner tout les prisonniers, y compris ceux qui étaient arrivés le jour même, sur le côté. Il n’était alors pas clair qui devait être liquidés, les nouveaux arrivants ou les "anciens".
C'est a ce moment là que Berliner sorti du groupe de prisonniers et poignarda Bialas. Une grande agitation s'en suivit.
Les gardes ouvrirent le feu.
Berliner fut tué sur place et plusieurs dizaines de prisonniers furent tués ou blessés pendant la fusillade.
Lorsque le calme reprit, les prisonniers furent à nouveau alignés pour recommencer l'appel.
Christian Wirth, qui était présent à Treblinka à cette époque, arriva sur les lieux accompagné de Kurt Franz, le second du camp.
Dix hommes, au hasard, (en fait désignés par Franz) durent sortir des rangs et furent exécutés devant tous les autres.
Le jour suivant 150 autres personnes furent emmenés au Lazarett et abattues.
Max Bialas meurt lors de son transfert vers l’hôpital de Ostrow.

Source:
Témoignage de Eliyahu Rosenberg (archives du Yad Vashem)
P.S. Meir Berliner, qui vivait avec sa femme et sa fille en Argentine, se trouva chez de la famille à Varsovie lors de l'invasion allemande. Lui et sa famille furent arrêtés puis déportés.
A l'arrivée à Treblinka, sa femme et sa fille furent immédiatement assassinés par les nazis.

Les actes de résistances ont été très nombreux au sein des camps de concentration : cela pouvait aller s'agir de simple contrebande jusqu'à des révoltes armées contre les autorités et gardes des camps (ex. : 7 avril 1944, révolte du Sonderkommando d'Auschwitz II Birkeneau). Cela peut paraître incroyable, mais à situation désespérée correspond action désespérée. Malheureusement la barbarie nazie s'abattit sur les survivants et leurs coreligionnaires. N'oublions pas ceux qui ont périt dans ces camps de la mort.

Zekhnini Mehdi a écrit:Les actes de résistances ont été très nombreux au sein des camps de concentration : cela pouvait aller s'agir de simple contrebande jusqu'à des révoltes armées contre les autorités et gardes des camps (ex. : 7 avril 1944, révolte du Sonderkommando d'Auschwitz II Birkenau). Cela peut paraître incroyable, mais à situation désespérée correspond action désespérée. Malheureusement la barbarie nazie s'abattit sur les survivants et leurs coreligionnaires. N'oublions pas ceux qui ont périt dans ces camps de la mort.

Je ne les oublies pas Mehdi, je ne les oublies pas!!!!!

Une définition fréquente de courage, c'est: force de caractère qui permet d'affronter le danger, de supporter la souffrance et les difficultés.

Poignarder un salopard qui vient de vous prendre les êtres les plus chers; c'est plutôt un acte de colère et de désespoir.

C'est survivre dans ces horribles conditions, sans se laisser mourir, qui réclamaient beaucoup de courage; je crois.

Inutile ? Non, pas tant que cela; un nazi de moins, c'est un nazi de moins. Si seulement chaque assassiné avait pu expédier direct en enfer un de ses assassins !

Lorsque je parlais "d'inutile", je ne voulais pas parler d'un manque de courage mais d'un acte, comme tu le précise bien, de colère et de rage. Un s.............de moins certes, mais ce n'est pas cela qui accélérait la fin de la guerre, ni l'extermination de masse.

Prosper Vandenbroucke a écrit:Lorsque je parlais "d'inutile", je ne voulais pas parler d'un manque de courage mais d'un acte, comme tu le précise bien, de colère et de rage. Un s.............de moins certes, mais ce n'est pas cela qui accélérait la fin de la guerre, ni l'extermination de masse.

A voire, le camps de Sobibor eu de nombreux "dysfonctionnement" à ses débuts.
Ensuite une bonne partie des tâches de l'extermination ou de l'asservissement des déportés ont été faites par des juifs eux mêmes ou des Kz.
Bien entendu maintenant ce n'est qu'une vue de l'esprit que d'en parler mais combien d'actes comme celui-ci ou d'actes différents auraient pu gripper la machine.

Si seulement une victime sur deux de ces génocides avait pu emporter dans sa mort un seul Nazi,la guerre aurait elle pu continuer si longtemps ?Voila pourquoi les génocidaires ont toujours intérêt à désarmer une population........

Bonjour à tous

je pense acte courageux, sans points de suspension.

L'absence de réaction face à leur sort est justement un des motifs du silence de certains juifs d'après guerre, la honte de s'etre laissés conduire à l'abattoire, d'avoir assisté à leur propre malheur sans se révolter.

Le SS-oberscharführer Max Biela est né en 1905 à Löschen. Il était ouvrier dans le civil. Entré à la SS, il a participé à l'opération T4 (massacre des aliénés) à Brenner et Pförtne avec Wirth . Il avait été mobilisé dans la Waffen-SS comme SS-Rottenführer ;
il venait d'être nommé à Treblinka en ma/juini 1942 comme Leiter der Unterlager et était un des 121 SS ayant participé à l'action Reinhardt.
La surréaction du SS-Haupsturmführer Christian Wirth et de son adjoint le SS-Untersturmführer Kurt Franz est à la mesure de l' humiliation de voir un SS tué par un de ceux qu'ils considéraient comme des moutons que l'on conduit à l'abattoir.
Max Berliner a grippé momentanément le "T4-Reinhardt-Netzwerk" et Wirth a du faire un rapport circonstancié sur la mort de Biela.

T 4 n'est pas le nom, ni public, ni secret, de l'action contre les handicapés, c'est une appellation d'après guerre.