Sur la "philosophie" générale, telle que tu l'expliques, je suis entièrement d'accord, mais, à l'évidence, elle sert, également, de sautoir à des opinions, voire des assertions, volontairement orientées.
Je n'ai aucune compétence sérieuse dans ce genre d'analyse historique, par contre, je crois déceler la volonté, historiquement légitime, du gouvernement polonais.
Entre 1945 et 1991 (à la louche), la Pologne "appartenait" à la sphère d'influence soviétique ; accuser, à l'époque, la Pologne de collaboration avec l'Occupant, revenait, en gros, à montrer du doigt l'URSS, or cette dernière affichait clairement ses tendances pro-arabes et (surtout) pro-palestiniennes ; il ne servait à rien de la monter plus que nécessaire contre Israël ; sachant que la population juive, en Union Soviétique, était très importante, elle risquait d'en subir les conséquences. Depuis lors, de l'eau a coulé sous les ponts; une partie non négligeable de la diaspora juive russe a migré en Israël ; la Pologne, désormais, agite les bras, dès qu'une unité russe a le malheur de longer la frontière - attitude qui plait beaucoup à l'OTAN, pour assurer ses rentrées budgétaires, et aux "Européens" pour des raisons complexes - . Donc, elle n'est plus sous l'aile protectrice de l'Ours russe - bon, d'accord, un ours avec des ailes, je te l'accorde, ce n'est pas très crédible!
- et on peut, désormais, sans gros risques, la tacler sur la "question juive"; en plus, les russes n'attendent que çà pour se marrer comme des baleines. Quelle est, aujourd'hui, l'importance de la population de confession juive, en Pologne ? Au mieux, 100 000 personnes, par excès, en se fondant uniquement sur leurs anciennes origines, en réalité, tout autant, par excès, une trentaine de milliers et, même si le gouvernement en place entend réécrire l'Histoire, il n'y a aucun risque de le voir s'en prendre à eux, surtout au sein de L'Europe.