Bonjour,
peut être ce sujet a-t_il deja été évoqué par le passé.
Je lis un texte de 2009 de Mr Marc André Charguéraud :
"Le 20 juin 1944, quelques semaines avant la Libération, une descente de la Gestapo dans les bureaux du Consistoire central des Israélites de France, rue Boissac à Lyon, est un échec. Par le plus grand des hasards, aucun membre du Consistoire ne s’y trouve et la police allemande repart bredouille. Les dirigeants du Consistoire décident alors de se cacher et de tenir leurs réunions dans la clandestinité.[1] Jusqu’alors le Consistoire se réunissait ouvertement au siège de l’association, sans que les Allemands n’interviennent. Une attitude étonnamment tolérante pour les nazis qui ont là, depuis de nombreux mois, l’occasion de décapiter le judaïsme français avec un minimum de moyens"...
"Le 11 janvier 1944, l’assemblée des rabbins français décide de recommander la fermeture des synagogues. « Considérant que le maintien des offices publics dans les synagogues est un danger pour les fidèles »...Pourquoi avoir attendu si longtemps ? La répression était prévisible. Les entrées et les sorties des synagogues étaient pour la Gestapo et ses séides français un endroit idéal pour les arrestations."...
Près de 15 000 Juifs ont été arrêtés et déportés en 1944, mais Paris est relativement épargné.[10] En avril 1944, par exemple, alors que 2000 Juifs sont appréhendés en province, ils ne sont que 200 à Paris. On se réjouit pour tous ces Juifs qui ont échappé à leurs assassins nazis, mais la question reste posée d’une stratégie nazie qui semble paradoxale. N’était-il pas plus facile d’arrêter les fidèles à la sortie des synagogues que 44 enfants innocents du foyer juif de la commune reculée d’Izieu dans l’Ain en avril 1944 ? N’était-il pas plus logique de se saisir des membres du Consistoire pendant l’une de leurs réunions au siège de l’institution au lieu d’enlever le 22 janvier 135 patients de l’hôpital Rothschild à Paris ou le 1er avril la presque totalité des pensionnaires israélites de l’hospice de Nancy ?[12] N’était-il pas plus aisé de s’attaquer aux Juifs qui déambulent dans les rues de Paris avec l’étoile jaune à gauche sur la poitrine que de rafler au petit matin en province des Juifs isolés encore endormis ?
merci aux spécialistes de la déportation de me donner leur avis
cordialement
Domi