Borsig a écrit:Chef Chaudart a écrit:Vous vous contentez de dire que 100% des Juifs devaient être déportés. En quoi cela répond-il au texte de Loïc?
Si vous n'arrivez pas à comprendre en quoi cela répond au texte de Loïc, c'est quand même inquiétant. J'espère que vous êtes le seul à ne pas comprendre.
Il n'y a pas grand-chose à comprendre dans ma réponse, car je me contentais d'essayer d' y expliquer, simplement, l'approche, parfaitement, exacte et historique de François Delpla.
La question de la Flotte Française restera jusqu'en novembre 1942, un élément incontournable de la "diplomatie" allemande vis-à-vis de la France.
La Rafle du Vel' d'Hiv', en juillet 1942 - uniquement des "apatrides" juifs-, n'est rien d'autre qu'un os à ronger, offert par l'Etat Français contraint & forcé, pour calmer l'impatience allemande, sachant, cependant, que dans les priorités teutonnes, la stratégie militaire est prioritaire sur les autres sujets. Il ne faudrait, surtout, pas que la Flotte Française passe avec armes et bagages du côté de l'Ennemi.
A dater de décembre 1942, le III.Reich tire un trait sur la flotte française, qui s'est sabordée, et, globalement, sur l'AFN, où sa situation sent de plus en plus le roussi. De son côte, Vichy ne dispose plus de l'argument naval. Dès lors, l'influence directe de l'Occupant va s'accroitre, en métropole...création de la Milice Française, en janvier 1943 - de la "lutte contre les terroristes " à la rafle organisés des juifs français, il n'y a qu'un pas, aisément, franchi! -; Vichy n'a plus les moyens de s'opposer à ses diktats ou en retarder l'exécution, mais, au sein même de l’État Français, on table sur le fait que l'administration et les services publics, dans leur grande majorité - le caractère frondeur des Français est bien connu !-, se feront un malin plaisir (ou un devoir) de mettre des bâtons dans les roues de l'Occupant. C'est bien joli de pondre des lois, mais si leur exécution traine les pieds ou si elles ne sont pas appliquées... même de nos jours, çà marche! -. Il n'est pas question d'accorder un quelconque blanc-seing à Vichy, mais, à un certain niveau décisionnaire, l'attitude probable des autorités locales étaient connues d'avance. L'influence des réseaux de la Résistance, désormais, secret de Polichinelle, touche les plus niveaux de l'administration française régionale, la Gendarmerie et la Police Nationale trainent, volontairement, les pieds. Les rafles de Juifs deviennent le domaine quasi-exclusif de la Milice, des services parallèles (français) de la Gestapo et du SD et des dénonciations pour raisons pécuniaires ou vengeances personnelles.De son côté, l'armée allemande a d'autres chiens à battre; à l'été 1943, les Alliés prennent pied en Sicile, puis en Italie; le débarquement allié de grande envergure, en Europe occidentale, n'est plus qu'une question de temps.
L'accélération de la volonté allemande de "l’éradication juive", en France, me parait directement proportionnelle à la déliquescence du régime de Vichy.
Cela dit, je suis très loin d'être un expert en la matière, car je préfère me cantonner au seul domaine militaire. C'est, certes, , incontestablement, une attitude de "faux-cul", mais le sujet "Crimes contre l'Humanité" est, pour moi, moralement, incompréhensible et particulièrement éprouvant à étudier, car il sort, totalement, de l' éducation et des règles qu'on m'a inculquées sur l'humanité. En tant qu'ancien militaire, je n'éprouve aucune difficulté, pour, si nécessaire, flinguer un adversaire armé, mais exterminer du civil ou du militaire désarmé, dépasse, totalement, mon entendement. Je remercie le Ciel de n'avoir pas eu l'occasion de me trouver dans une telle situation.