Cher contributeur.
Si j'ai cité le talus de Treblinka, c'est juste à titre d'exemple, evidemment. Pour des raisons de discrétion, afin d'éviter des mouvements de panique de la part des déportés débarqués des trains. Mais la notion de secret reste fondamentale, que ce soit durant la conférence de Wannsee, la mise en oeuvre de la solution Finale, le vocabulaire codé employé (traitement spécial, par exemple), la localisation des centres de mise mort et le modus opérandi. evidemment, une opération d'une telle ampleur ne pouvait rester "secrète" bien longtemps et, heureusement, il y eut des fuites. c'est pourquoi, malgré l'emploi du terme "discrétion" qui pourrait sembler plus adéquat, on peut garder le qualificatif de secret.
A propos de la localisation des centres de mise à mort, les nazis avaient choisi des localités minuscules, à 'écart de grandes voies de communication, mais à proximité de voies ferrées et disposant au moins d'une halte (notion ayant quasi disparu chez nous de nos jours à l'ère du tout TGV). Encore aujourd'hui les sites sont difficiles d'accès et perdus au fin fond de la campagne. Des villages, des hameaux garantissant la discrétion des opérations et à l'abri des regards indiscrets; et de toute façon les Polonais avaient d'autres préoccupations, survivre en particulier. Deux exceptions: Maidanek, encore que situé dans un espace non bâti en périphérie de Lublin près de bois et de lacs; et Birkenau. Mais Birkenau est à l'écart de la ville d'Oswiecim, et les installations criminelles cachées tout au fond du camp.