Le camp de Bögermoor en 1934, d'après un dessin de Jean Kral
Posté: 19 Mai 2011, 16:33
Le camp de Bögermoor en 1934, d'après un dessin de Jean Kralik.
Le Chant des Marais
Loin, vers l'infini, s'étendent
Les grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Dans ce camp morne et sauvage,
Entouré de murs de fer.
Il nous semble vivre en cage,
Au milieu d'un grand désert.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Bruit des pas et bruits des armes,
Sentinelles jour et nuit.
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Libre alors, ô ma patrie !
Je dirai : tu es à moi.
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer !
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer, aimer.
"Créé par des détenus allemands au camp de Bögermoor, le célèbre "Chant des Marais" s'appela d'abord "Börgermoorlied", ensuite "Moorsoldaten" : il traduisait l'expression désolée des quinze camps édifiés dans la région de Papenburg. Plus tard, quand les détenus des autres nationalités l'adoptèrent à leur tour, il connut des variantes dans les paroles et diverses adaptations musicales. Ici, la version la plus connue, telle que la chantent, depuis 1945, les rescapés et les familles de disparus. Avant 1939, les antifascistes allemands réfugiés en France l'avaient fait entendre."
Le Chant des Marais
Loin, vers l'infini, s'étendent
Les grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Dans ce camp morne et sauvage,
Entouré de murs de fer.
Il nous semble vivre en cage,
Au milieu d'un grand désert.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Bruit des pas et bruits des armes,
Sentinelles jour et nuit.
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Libre alors, ô ma patrie !
Je dirai : tu es à moi.
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer !
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer, aimer.
"Créé par des détenus allemands au camp de Bögermoor, le célèbre "Chant des Marais" s'appela d'abord "Börgermoorlied", ensuite "Moorsoldaten" : il traduisait l'expression désolée des quinze camps édifiés dans la région de Papenburg. Plus tard, quand les détenus des autres nationalités l'adoptèrent à leur tour, il connut des variantes dans les paroles et diverses adaptations musicales. Ici, la version la plus connue, telle que la chantent, depuis 1945, les rescapés et les familles de disparus. Avant 1939, les antifascistes allemands réfugiés en France l'avaient fait entendre."