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Le 31 mars 1941, Adolf Hitler avait réuni ses généraux pour les informer que la guerre contre l’Union soviétique serait d’une « nature spéciale ». Il déclare : « Le communisme n'a jamais été et ne sera jamais pour nous un camarade. La lutte qui va s'engager est une lutte d'extermination »
La Wehrmacht ne doit donc pas livrer une guerre ordinaire mais conduire une campagne d’assassinats et de destructions. Elle devra faire la guerre à l’Armée rouge, mais aussi, et particulièrement, aux civils.
Les généraux devaient faire montre d’un « manque total de pitié », les villages seraient brûlés avec leurs habitants, les villes rasées, les opposants anéantis.
La Wehrmacht tue à l’aveuglette, sur de simples soupçons, « tous ceux qui regardent de travers » selon les ordres de Hitler. Dans les territoires conquis, tout refus d’obéissance vaut immédiatement une balle dans la nuque.
Un commandant de la division Das Reich s’étonnait d’une exclamation horrifiée du préfet du cru suite au Massacre d'Oradour-sur-Glane (644 tués). Il expliqua alors que pour la seule ville de Kiev c’est plus de 100 000 civils, tous sexes et âges confondus, qui avaient été abattus en représailles à des actions des partisans. Lors de la Bataille de Moscou les Allemands raseront les villages dans un rayon de 100 km autour de la capitale, massacrant leurs habitants.
Les Allemands ne faisaient pas prisonnières les femmes qui portaient l’uniforme (pourtant, 800 000 jeunes femmes servirent comme volontaires dans l’Armée rouge)18. Ils les abattaient sur place3. Les généraux de la Wehrmacht n’avaient pas de scrupules à ordonner l’exécution de tous les hommes d’un village ou l’évacuation de toute une population. Des milliers de villages furent pillés et incendiés, les habitants fusillés, pendus ou brûlés vifs, femmes et enfants inclus.
En décembre 1941, Hermann Göring déclare au ministre italien des affaires étrangères Ciano : « Cette année, entre 20 et 30 millions de Russes vont mourir de faim en Russie. Peut-être est-il bon qu'il en soit ainsi car certaines nations doivent être décimées ». À Kharkov, par exemple, en Ukraine, 80 000 personnes décédèrent de la famine.
Lors de sa retraite, la Wehrmacht rase systématiquement tous les villages qu’elle rencontre, après avoir déporté ou exterminés les hommes qu’elle y trouve et laisse derrière elle femmes et enfants dans le plus grand dénuement, les condamnant à mourir de faim (les hivers, les femmes et les enfants des villages rasés sont chassés vers des zones désolées, sans ressources alimentaires, par des froids de – 30/– 40°)
Les soldats russes découvrent qu’à Rostov-sur-le-Don plus de 40 000 civils ont été abattus par l’armée allemande, 53 000 autres ont été déportés en Allemagne.
Le 24 août 1943, Kharkov est libérée. On estime aujourd’hui qu’environ 300 000, civils et prisonniers de guerre, ont été exécutés à Kharkov, et que plus de 160 000 habitants ont été déportés en Allemagne.
Plus de 167 000 civils ont été tués à Stalino (la ville de Donetsk s'appelait Stalino en 1941), première ville du Donbass, affamés ou exécutés.
Le 6 novembre 1943, Kiev est libérée. Plus de 195 000 civils y ont été exécutés, 100 000 personnes aurait été déportées. Les destructions y sont telles qu’à sa libération 80 % des habitants n’ont plus de domicile.
Le 10 avril 1944, Odessa est libérée. Les Allemands y ont fait périr 82 000 civils et déporté 78 000 personnes.
En Ukraine, près de 5 millions de personnes ont été tuées par les Allemands (3,5 millions de civils et 1,5 million de prisonniers de guerre) tandis que 2,4 millions d’habitants ont été déportés.
Le 19 janvier 1944, Novgorod est libérée. Lors de son occupation, les Allemands y ont abattu 201 000 civils et prisonniers de guerre.
Le 23 juillet, Pskov est reprise. Les Allemands y ont exécutés 290 000 personnes et déporté 11 000 autres.
Dans le milieu de l’été, les territoires de l'actuelle Fédération de Russie sont libérés. Les crimes commis par le Troisième Reich en Russie y ont pris l’allure d’un véritable génocide. Plus de 1 800 000 civils y ont été exécutés par les Allemands, tandis qu’1 300 000 personnes ont été déportées en Allemagne. Plus de trois millions d’immeubles ont été rasés. On compte en 1944 plus de 11 millions de Russes sans abri du fait des destructions.
Cette politique de destructions massives sera de grande ampleur en Biélorussie. Le 26 juin 1944, Vitebsk, est libérée. La ville ne ressemble plus qu’à un véritable champ de ruine. Environ 140 000 civils et prisonniers de guerres soviétiques y ont été exécutés.
Le 3 juillet, c’est Minsk, la capitale de la Biélorussie, qui est libérée. Plus de 400 000 personnes y ont péri du fait des exactions et des massacres commis par la Wehrmacht et les unités spéciales d’extermination.
Au total, la Biélorussie perd 25 % de sa population (essentiellement en 1942-1943) du seul fait de l’occupation nazie (2 200 000 disparus), sans distinction d’âge et de sexe, 380 000 personnes ont été déportées en Allemagne. 209 villes ont été rasées, 9 200 villages réduits en cendres, les habitants massacrés sur place. Environ 3 millions de personnes se retrouvent sans abri en Biélorussie en août 1944.
• 11 150 000 soldats soviétiques ont été tués.
• 6 800 000 soldats soviétiques ont été tués au combat.
• 3 800 000 prisonniers de guerre soviétiques sont morts dans les camps de prisonniers allemands.
• 550 000 soldats soviétiques sont morts dans des accidents ou fusillés par le NKVD.
• 1 800 000 personnes ont été tuées en Russie, dont 170 000 Juifs
• 3 500 000 personnes ont été tuées en Ukraine, dont 1 430 000 Juifs.
• 2 200 000 personnes ont été tuées en Biélorussie, dont 810 000 Juifs.
• Environ 1 000 000 de personnes sont mortes de la famine lors du siège de Leningrad qui se déroula entre le 8 septembre 1941 et le 18 janvier 1944.
• 5 365 000 personnes sont mortes des suites de la famine, des bombardements, et des maladies.
• Total : 26 200 000
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_guerre_nazis_en_URSS