Re: Pie XII.
Posté: 02 Oct 2009, 15:28
Puisqu'on sollicite mes lumières, je dirai qu'à mon avis et en l'occurrence, la question de l'ouverture des archives vaticanes ne me paraît pas première. Que s'attend-on donc à y trouver ? D'autre part, elles ont déjà livré quelque chose d'essentiel pour se faire une idée de ce dont il s'agit, les notes de Pacelli, alors secrétaire d'Etat, sur ses entretiens avec Pie XI, lumineusement analysées par Hubert Wolf http://www.la-croix.com/livres/article. ... ubId=43500 .
Où il apparaît que le Pacelli est nettement plus diplomate et pondéré que Ratti, lequel est sujet aux coups de gueule et aux accès d'intransigeance.
Mais surtout la question du sauvetage des Juifs est tributaire de cette autre, rarement posée : et les nazis tenaient à en tuer combien ?
On peut dire avec certitude qu'on sauve un Juif polonais, présent pour une raison ou pour une autre en Amérique, si on l'empêche de rentrer dans son pays en août 39. Mais dans l'autre sens ? Pour l'en faire sortir à partir du moment où ce pays est occupé, il faut que les nazis, d'une façon ou d'une autre, ferment les yeux. Le font-ils volontairement ? Hé oui, dans un grand nombre de cas, pour obtenir ceci ou cela. Il en va de même pour les Juifs italiens piégés en zone allemande dans l'été 43. Ou encore, exemple classique, pour ceux de Budapest qu'on baptise à la chaîne l'été suivant sous l'aiguillon du nonce (avec la bénédiction, peut-on penser avec ou sans archives, du pape) et qui survivent dans les ambassades. Eichmann sait tout ça par coeur, et tolère... et agit, de son côté, en prenant le reste.
Ce sont des vicieux, ces nazis, et pas seulement des brutes.
Où il apparaît que le Pacelli est nettement plus diplomate et pondéré que Ratti, lequel est sujet aux coups de gueule et aux accès d'intransigeance.
Mais surtout la question du sauvetage des Juifs est tributaire de cette autre, rarement posée : et les nazis tenaient à en tuer combien ?
On peut dire avec certitude qu'on sauve un Juif polonais, présent pour une raison ou pour une autre en Amérique, si on l'empêche de rentrer dans son pays en août 39. Mais dans l'autre sens ? Pour l'en faire sortir à partir du moment où ce pays est occupé, il faut que les nazis, d'une façon ou d'une autre, ferment les yeux. Le font-ils volontairement ? Hé oui, dans un grand nombre de cas, pour obtenir ceci ou cela. Il en va de même pour les Juifs italiens piégés en zone allemande dans l'été 43. Ou encore, exemple classique, pour ceux de Budapest qu'on baptise à la chaîne l'été suivant sous l'aiguillon du nonce (avec la bénédiction, peut-on penser avec ou sans archives, du pape) et qui survivent dans les ambassades. Eichmann sait tout ça par coeur, et tolère... et agit, de son côté, en prenant le reste.
Ce sont des vicieux, ces nazis, et pas seulement des brutes.