Bonjour,
Il ne fut pas le seul à raconter ce genre de chose.
Si tu as l'occasion de lire le journal de Paul Kremer, (il était medecin à Auschwitz): il commence ses notes du 06-09-42 par :"Aujourd'hui, dimanche, excellent déjeuner..." pour finir la journée ,une dizaine de lignes plus bas par : "le soir, vers 8 heures, je suis à nouveau présent à une action spéciale à l'extérieur"
Et tout son journal est ainsi : description de repas qu'il trouve succulent, de ses petits soucis administratifs, des petites choses d'un quotidien ordinaire , et vaguement, " d'actions spéciales".
On ne peut pas parler d'êtres sadiques, d'êtres brutaux, etc... : non: on a dans ce genre de description l'impression extreme de la banalité du mal dont parle Arendt.
On peut se demander comment il fut possible d'obtenir des êtres aussi insensibles à la monstruosité qui les entourait.
D'ailleurs, à mon avis, il faudrait même sérieusement étudier comment des êtres ont pu en arriver là, pour pouvoir mettre en place des mécanismes nous protégeant de cette abomination.