Salut,
juin1944 a écrit:frappé de la croix gammé noir sur fond blanc
les efforts de chacun sont louables lorsqu'il s'agit de lancer des sujets ou apporter de l'info, mais attention à ce que vous écrivez
La croix gammée ou "croix Teutonique" n'a jamais orné le drapeau nazi.... Il s'agit de la svastika, qui n'a absolument rien à voir ; c'est un symbole ésotérique puisé dans l'Hindouisme.
Le svastika (nom masculin), ou swastika, est un des plus vieux symboles de l’humanité (époque préhistorique) et on le retrouve dans toutes les civilisations du monde et à toutes les époques : Mexique précolombien, mythologie des pays scandinaves, Afrique noire, pays celtiques, Irlande, Kurdistan, Crête, Japon, Chine et bien sûr… en Inde ou quasiment toutes les religions du sous-continent l’ont adopté.
Svastika est un mot sanskrit qui signifie « de bon augure ». Représentant le quadruplement de la lettre grecque « gamma », on le désigne aussi du nom de croix gammée, « crux gammata ».
Le svastika est une croix à branches égales dont les extrémités sont prolongées par une droite ou une courbe. Il indique un mouvement de rotation autour du centre immobile. Il est donc symbole de cycle, de mouvement perpétuel. Sa forme de spirale en fait également un symbole solaire surtout lorsque les branches sont courbées. C’est aussi le symbole de la vie, de l’amour, de la force, de la perfection suprême, de l’infini…
On distingue le svastika lévogyre (figurant une roue tournant vers la gauche), ou sauvastika, et le svastika dextrogyre (tournant vers la droite). Il rappelle ainsi le symbolisme de la double spirale, qui est le mouvement d'involution et d'évolution dans le cosmos.
Le svastika est le symbole de la connaissance du transcendantal et peut se faire dans les deux sens. En effet, la connaissance du transcendantal ne peut être atteinte directement étant en dehors de toute logique humaine, c’est pourquoi les branches de cette dernière sont tordues et se perdent dans l’immensité indéterminée de l’espace.
C’est le symbole de l’homme qui se place au centre de la croix, au centre des 4 directions ou des 4 éléments, et qui cherche à s’orienter dans l’espace qui l’entoure, espace infini en perpétuel mouvement rotatif.
C’est donc le symbole de l’humilité dont l’Homme doit faire preuve face à l'Univers et à la Connaissance suprême qui ne lui est pas accessible.
Il semble que dans son utilisation la plus ancienne le sens de rotation ait été interchangeable. Certaines cultures ont cependant effectué une distinction entre les deux types : le svastika dextrogyre étant un symbole de vie et de santé, le sauvastika devenait un signe mystique, assimilé au malheur et à l'infortune. Mais il semble que cette distinction soit postérieure aux premières utilisations du symbole qui était au départ assez indifféremment dextrogyre ou lévogyre.
On le rencontre dès 2000 av. J. C. dans la civilisation préaryenne de Mohenjo-Dãro (Indus).
C'est un symbole sacré de l'Inde, où il est utilisé par les hindous, les bouddhistes et les jaïns : les bouddhistes et les hindous le considèrent comme le « sceau sur le coeur de Bouddha ». Son mouvement de rotation autour de son centre immobile, rappelle le « Dharma-chakra », la « roue de la loi ». Dans le bouddhisme, il symbolise également les clefs du paradis. Dans la religion indienne du jaïnisme, ses quatre branches désignent les niveaux d'existence des mondes divin, humain, animal et infernal. Il est aussi l'emblème de Ganesha.
Au Tibet, le svastika, appelé g.yung-drung, ce qui signifie « éternel », est un symbole de chance, et il joue le rôle de talisman. Traditionnellement, les bouddhistes tibétains adoptent le svastika dextrogyre comme les Indiens.
En Chine, le svastika est considéré comme un idéogramme se lisant "wan" (en mandarin) et est appelé "wan-tsu". Il symbolise traditionnellement les quatre points cardinaux et, depuis 700 environ, il est considéré comme équivalent à un autre signe de même prononciation qui signifie "dix mille, un très grand nombre, tout...". Il devient dès lors la représentation de la totalité des êtres et la manifestation de l'infini.
Le svastika était connu des anciennes tribus germaniques sous le nom de « croix de Thor » et de Germanie ce symbole fut apporté en Angleterre par les Scandinaves.
La croix basque ou Lauburu - de lau (quatre) et buru (tête) -, symbole identitaire basque, est très présente sur de nombreux supports en Euzkadi et en particulier sur les stèles discoïdales des cimetières.
Chose remarquable ce symbole a été retrouvé sur des temples juifs datant de plus de 2000 ans en Palestine.
En Amérique, ce signe se retrouve aussi bien chez les tribus amérindiennes du nord (Navajos) comme chez celles du centre (Mayas) ou du sud où il est généralement associé au culte du dieu soleil.
Chez les Touareg c'est un symbole bénéfique.
Il est également assez courant sur les poteries grecques. Les ruines de l'ancienne Troie en ont révélé un très grand nombre décorant diverses poteries ou armes.
Sous le nom de « croix gammée », il est aujourd’hui assimilé au nazisme car il fut l’emblème du régime national-socialiste : un svastika noir, orienté vers la droite et incliné, placé au centre d’un cercle blanc encadré de rouge.
Surmonté de l’aigle impérial, emblème du IIIe Reich, il fut le pavillon officiel de l’Allemagne de 1935 à 1945.