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Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 06 Fév 2017, 18:18
de MOSCA
JARDIN DAVID a écrit:
MOSCA a écrit:Par contre, je ne suis pas persuadé que la Pologne et ses territoires constituait la priorité de Staline au milieu des années 30. Tout porte à croire au contraire qu'il voulait réellement se constituer en élément moteur d'une dynamique d'alliance anti-nazie avec les partenaires majeurs de 1917., qui l'ont sans doute bien déçus lors de la crise de Munich en 1938.

Je ne suis pas certain que cette belle histoire résiste longtemps à l'analyse. Propagande ? Mais très franchement, je n'ai pas de "billes" sous la main.
JD

Quelle analyse? Si vous n'avez pas de billes, pourquoi comme vous le dites vous-même, vous permettez-vous de supposer celà?

On peut trouver plus ou moins de choses dans triple alliance negotiations, et même dans les ouvrages d'Eddy Bauer, pourtant anticommuniste notoire, sur les exigences militaires des soviétiques envers leurs futurs alliés. La preuve que Staline et ses généraux s'y préparaient sérieusement. (Vorochilov exigeant 100 divisions alliées à l'Ouest, par exemple...).


Cdt

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 05 Mar 2017, 16:18
de jérômeF
Vous devez certainement connaître "Le livre jaune Français" pièces relatives aux évènements et aux négociations qui ont précédé l'ouverture des hostilités entre l'Allemagne d'une part, la Pologne, la Grande-Bretagne et la France d'autre part. Image

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 07 Mar 2017, 18:13
de Loïc Charpentier
Sans ignorer les manœuvres nationales-socialistes, à dater de 1933, les rodomontades du gouvernement polonais n'avaient pas, non plus, aidé ! :D

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 07 Mar 2017, 21:00
de Alcide NITRYK
Loïc Charpentier a écrit:Sans ignorer les manœuvres nationales-socialistes, à dater de 1933, les rodomontades du gouvernement polonais n'avaient pas, non plus, aidé ! :D

Conjuguées à l'indécision des gouvernements britannique et français devant l'agressivité des régimes totalitaires, c'était difficile de tenir une ligne.

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2017, 20:11
de jérômeF
En ce qui concerne la Pologne de 33 à 39, Hitler a déclaré que la question de Dantzig restant une question ouverte, devait être résolue. Le discours du Führer devant le Reichstag fait au Gouvernement Polonais les propositions suivantes :
(1) Dantzig rentre dans le cadre du Reich (l'Allemagne obtient une route et une voie ferrée). (2)Tout les droits de la Pologne à Dantzig sont reconnus (droit à un port libre). (3) Garantie des frontières de Slovaquie et celle Germano-Polonaise.

La Pologne a cru devoir céder à la pression des Puissances démocratiques qui lui promettaient leur appui et de rejeter cette proposition unique de l'Allemagne à la Pologne. Une Pologne forte et indépendante protégeant ses frontières (au moins à l’Ouest car l’U.R.S.S étant aussi une menace).

Or, face aux intentions agressives du Reich et des troubles persistants, en plein revirement de situation, la Pologne accepta un pacte d’assistance militaire.

Le traité Germano-Polonais ne prévoyait point la conclusion d'un tel pacte d'assistance. De facto, le traité Germano-Polonais est considéré rompu.

Il semblerait ? qu'une équivoque a toujours subsisté à la base de cet accord Germano-Polonais; qui pour le Chancelier Hitler, ne faisait pas obstacle à une future annexion de Dantzig à l'Allemagne. L'accord impliquait aussi, selon l'Allemagne, de ne point resserrer ou contracter de liens avec la France, ses amis ou alliés. Aussi la question de garantie des frontières Slovaques ne semblait pas claire.

La Pologne a perdu toute ses illusions sur la politique et les manoeuvres diplomatiques de l’Allemagne de Hitler qu'elle considère à nouveau comme son plus grand adversaire pour défendre son indépendance. La tentative de la Pologne de rester à l’écart d’un conflit entre l’Allemagne et les Puissances occidentales n’aura pas duré longtemps.

L’enjeu pour l’Allemagne n’était apparemment pas seulement la question de Dantzig ou son sort, mais sans doute de gagner du temps sur une guerre inévitable, entre la Pologne/l’Allemagne et les desseins de Hitler face au Monde entier.

A un point de vue plus pratique, on peut aussi penser que la Pologne était convaincue d'une guerre inévitable et que cet accord germano-Polonais n'a servi qu'à un moyen pour gagner du temps, et affirmer son rôle international.

(Source: un espèce de mauvais copié/collé)

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2017, 20:44
de jérômeF
C'est terrible de ne pas pouvoir éditer quelques minutes après avoir posté.

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 12 Mar 2017, 20:49
de Prosper Vandenbroucke
jérômeF a écrit:C'est terrible de ne pas pouvoir éditer quelques minutes après avoir posté.

Non ce n'est pas terrible, suffit de voir le mode d'emploi ici:
viewtopic.php?f=29&t=28180
Bien amicalement
Prosper :| :|

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 01 Juin 2017, 18:13
de Alcide NITRYK
Quant à Daladier, selon un de ses collaborateurs (archives du quai d'Orsay) son opinion de la Pologne était la suivante:
"On me disait que la Pologne était un cheval alors que je croyais que c'était un âne, et finalement nous avons enfourché un crapaud"
"Sic transit gloria mundi"

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 01 Juin 2017, 19:09
de Loïc Charpentier
jérômeF a écrit:
A un point de vue plus pratique, on peut aussi penser que la Pologne était convaincue d'une guerre inévitable et que cet accord germano-Polonais n'a servi qu'à un moyen pour gagner du temps, et affirmer son rôle international.



Wouarf... ::mortderire:: , mouais, enfin, mon "hilarité", est très relative. Pas plus tard que, hier soir, je me suis cogné une énième lecture du Traité de Versailles, afin d'y dénicher , dans ses annexes, des informations numériques sérieuses... il y en a, mais, surtout, à la lumière de ce que nous savons, 98 ans plus tard, quand on se penche sur ses clauses territoriales, on constate que, si les diplomates avaient souhaité, à terme, un "pétage de plombs" des allemands, ils n'auraient pas pu mieux s'y prendre ! C'était une véritable "bombe à retardement", fondée, souvent, sur des réclamations spécieuses (à l'arrière-goût nationaliste très prononcé), destinée à satisfaire "tous les copains", du moment que l'ex-II.Reich en prenait plein la tronche.
Tout en s'efforçant d'analyser cette énumération de décisions, avec la plus grande neutralité possible, force est de constater qu'ils avaient concocté, avec une influence évidente et essentielle de la France, qui y cherchait, manifestement, sa vengeance du camouflet de 1870 - avec l'appui des USA, qui n'avaient rien compris, comme d'habitude, pourrait-on dire, et qui cherchait, avant tout, à être peinards dans leur coin -. On était allé jusqu'à remettre en cause et annuler des accords diplomatiques entre l'Allemagne et le Luxembourg, datant des années 1840-1850!
A la fin de la lecture, on se demande quelle mouche avait bien pu piquer les gouvernants allemands d'accepter de signer un tel "brûlot". La république de Weimar s'était tirée une balle dans le pied, dès les starting-blocks! Adolf Hitler et le NSDAP avaient, certes, été la réponse extrême, en 1933, mais, une fois, passés les 10 ans de punitions, d'une sévérité, totalement, inédite, infligées à l'Allemagne "vaincue", un gouvernement, même, beaucoup plus démocratique et modéré, aurait, lui-aussi, été amené à réclamer la révision des susdites clauses - c'est, d'ailleurs, ce qui s'était passé entre 1930 et 1933 -. Ce n'est pas en décidant, "unilatéralement", de réduire un peuple à l'état de "nation-croupion", qu'on peut garantir la paix.

Re: L'attitude de la Pologne entre 1933 et 1939

Nouveau messagePosté: 01 Juin 2017, 23:55
de Alfred
Tout le monde un tant soit peu informé savait qu'à l'est,ça ne pouvait pas tenir. Foch lui même recevant Clemenceau dans son bureau, pointant Dantzig sur la carte avait déclaré" Voilà où commencera la prochaine guerre"...... et,à part la France aucun des autres grands belligérants de 14/18 n'avait voulu garantir en Europe centrale la situation des frontières issues de Versailles et du Trianon.