jérômeF a écrit:
A un point de vue plus pratique, on peut aussi penser que la Pologne était convaincue d'une guerre inévitable et que cet accord germano-Polonais n'a servi qu'à un moyen pour gagner du temps, et affirmer son rôle international.
Wouarf...
, mouais, enfin, mon "hilarité", est très relative. Pas plus tard que, hier soir, je me suis cogné une énième lecture du Traité de Versailles, afin d'y dénicher , dans ses annexes, des informations numériques sérieuses... il y en a, mais, surtout, à la lumière de ce que nous savons, 98 ans plus tard, quand on se penche sur ses clauses territoriales, on constate que, si les diplomates avaient souhaité, à terme, un "pétage de plombs" des allemands, ils n'auraient pas pu mieux s'y prendre ! C'était une véritable "bombe à retardement", fondée, souvent, sur des réclamations spécieuses (à l'arrière-goût nationaliste très prononcé), destinée à satisfaire "tous les copains", du moment que l'ex-II.Reich en prenait plein la tronche.
Tout en s'efforçant d'analyser cette énumération de décisions, avec la plus grande neutralité possible, force est de constater qu'ils avaient concocté, avec une influence évidente et essentielle de la France, qui y cherchait, manifestement, sa vengeance du camouflet de 1870 - avec l'appui des USA, qui n'avaient rien compris, comme d'habitude, pourrait-on dire, et qui cherchait, avant tout, à être peinards dans leur coin -. On était allé jusqu'à remettre en cause et annuler des accords diplomatiques entre l'Allemagne et le Luxembourg, datant des années 1840-1850!
A la fin de la lecture, on se demande quelle mouche avait bien pu piquer les gouvernants allemands d'accepter de signer un tel "brûlot". La république de Weimar s'était tirée une balle dans le pied, dès les starting-blocks! Adolf Hitler et le NSDAP avaient, certes, été la réponse extrême, en 1933, mais, une fois, passés les 10 ans de punitions, d'une sévérité, totalement, inédite, infligées à l'Allemagne "vaincue", un gouvernement, même, beaucoup plus démocratique et modéré, aurait, lui-aussi, été amené à réclamer la révision des susdites clauses - c'est, d'ailleurs, ce qui s'était passé entre 1930 et 1933 -. Ce n'est pas en décidant, "unilatéralement", de réduire un peuple à l'état de "nation-croupion", qu'on peut garantir la paix.