Forum Le Monde en Guerre

Mussolini avait lu José Ortega y Gasset (la Révolte des masses), Sorel dont il s'était inspiré. Lorsqu'il s'adresse aux masses, c'est en tant que pontifex maximus de la nouvelle religion laïque fasciste. Les photographies -toujours vous le constaterez- de l'institut Luce. Il est au sommet, ici le balcon du Palazzo Venezia, - regardez l'immense faisceau encadrant la fenêtre-. La foule est immense mais l'individu lambda est noyé dans cette masse. Elle est là pour écouter le "sermon" du Duce, il a toujours raison. Il s'est avancé, pour mieux communier avec la foule. Pendant 15 ans, il y a eu ce qu'on appelle le consensus, l'Italien s'arrangeant de la dictature qui lui procure le "dopolavoro", les loisirs après le travail.
ALEX

Pareil ici : seul face à la foule

Grand Merci à toi cher Alex, voici des informations très intéressantes !
Je me suis toujours demandé, à une époque ou les téléphones portables, sms, internet, facedebook et autres moyens de communications instantanés n'existaient pas, comment ces dictateurs arrivaient à faire converger autant de monde pour leurs manifestations de pantins manipulateurs ?

Amicalement

La radio retransmettait le discours du duce partout en Italie, et les gens se réunissaient à la Casa del Fascio, temples de la religion fasciste et lieu de rassemblement, en Italie la piazza a toujours eu un rôle social important -avec sa fontaine.

Moins de moyens de transmissions peut aussi vouloir dire meilleur moyen de les contrôler...

Ah , les discours du Duce , les mains sur les hanches , le menton en avant ........des moments d'anthologie !

Certaines postures remontaient à sa période socialiste-révolutionnaire, notamment les deux poings sur les hanches.

A cela, quelles comparaisons possibles avec le "jeu de scène" (pardonnez-moi l'expression) de tonton Adolf ?

Amicalement

L"épicentre" de la grand-messe fasciste est le fameux balcon du Palazzo Venezia, la place est le lieu de réunion pour venir écouter "la bonne parole". Hitler, on le voit parler en différents endroits et je ne pense pas qu'à Berlin, il faisait ce genre de colloque à partir de la fenêtre de la Chancellerie.
Néanmoins, à Nuremberg, la mise en scène est identique, installé en hauteur avec un escalier monumental. Il y a aussi une analogie avec la Rome des Césars.

alfa1965 a écrit:Néanmoins, à Nuremberg, la mise en scène est identique, installé en hauteur avec un escalier monumental. Il y a aussi une analogie avec la Rome des Césars.

Oui! et les décors n'étaient pas de Roger Harth mais d'Albert Speer qui avait disposé 130 projecteurs servant à la DCA pour créer une cathédrale de lumière. AH préférait, considérant sa personne, le clair obscur quand il déclamait devant les grandes masses, perpétuel fondu enchaîné. Le mystère en est que grandi.
Un pro de la mise en scène cet Adolf et l’ingénieux Albert (je ne parle pas de moi) un fin renard.