A brehon:
Donc selon vous, l'Eglise aurait du se ranger dans le camp des vainqueurs et abandonner les vaincus.
Retournons la situation.
Imaginez que les nazis ont gagnés la guerre et que vous êtes un général alliés. Vous seriez bien content que l'Eglise et le Vatican trouve un moyen de vous écarter loin de l'Europe, non? Même au risque de se voir critiquée par le IIIe Reich, non?
Ca ne marche pas vraiment comme cela.
Vous me faites penser à un film dont le titre m'échappe actuellement. L'Histoire se déroule à Rome, durant la Seconde Guerre Mondiale. Les allemands ont occupés Rome et soupçonnent le Vatican de cacher des résistants, des pilotes alliés et des juifs. Ils, et en particulier le commandant SS de la garnison, soupçonnent surtout un des évêques du Vatican.
Tout le film va se dérouler sur une sorte de lutte entre ces deux-là, l'évêque rivalisant d'audace et d'ingéniosité pour tromper ses adversaires nazis (film historique, par ailleurs). Il ira même jusqu'à se déguiser en SS pour visiter un prisonnier sur le point d'être exécuté.
A la fin du film, on voit le commandant SS rencontrer une dernière fois l'évêque. Les alliés marchent sur Rome et vont bientôt y entrer. L'allemand -malgré sa lutte contre son vis-à-vis) vient lui demander de l'aide pour exfiltrer sa famille de Rome. L'évêque, qui se rappelle très bien tout ce que l'allemand a fait, commence par refuser. Et il part, sous une dernière tirade du commandant qui (en gros) lui reproche de ne plus suivre les principes de l'Eglise et de prendre parti (c'est vulgarisé, mais je n'ai pas vu ce film depuis longtemps). L'autre ne répond pas.
Et pourtant, quand le SS sera interrogé par les alliés, ceux-ci l'interrogent sur les réseaux allemands secrets en Italie. Il leur répond qu'il n'y en a aucun. Les alliés veulent alors savoir qui sont ses complices qui ont évacués sa famille en Suisse. (Là, la scène est géniale car on voit le visage de l'ex-commandant de la garnison de Rome s'éclairer).
L'Eglise à condamnée le nazisme et Hitler. Pas les nazis en général. Car -et comme l'accuse à tort Audie Murphy- elle accepte le fait que quelqu'un puisse fauter, se tromper. Et elle accepte aussi le pardon, jugeant que la main de Dieu est de loin plus puissante que celle des hommes et leur justice. Et je pense de même (ce qui explique peut-être pourquoi je ne trouve pas ces exflitrations aussi scandaleuses que vous).
A Audie Murphy:
Que vous changiez de mot ne change pas ma critique. J'attend toujours vos arguments.
A tous:
je viens de trouver un site assez intéressant sur les accusations dont l'Eglise et le Pape Pie XII font l'objet:
http://www.fonjallaz.net/Film-Amen/Index_Amen.htmlCertaines choses dedans sont sujet à débat, mais il est très intéressant.
Messieurs Dames, j'ai l'honneur de vous saluer.