François Delpla a écrit:après l'incendie du Reichstag, je pense que les carottes sont cuites
assurément !
puisqu'il est question d'humanité, la chose la plus humaine c'est d'être en retard d'une guerre. Celle de 14, un foutoir que personne ne domine. La suivante, un machin très calculé pour prendre tout le monde de vitesse. Le problème chez tous, à l'intérieur de l'Allemagne comme à l'extérieur : comment ne pas plaquer sur la seconde l'expérience de la première ? Réponse : citer Mein Kampf, n'en pas démordre, exiger que son auteur soit interdit de pouvoir. Or justement, jamais une Bible n'avait été aussi vite et aussi intégralement appliquée. La quadrature du cercle ! Car dès qu'on banalise ce type, qu'on le traite comme un collègue politique, on met le doigt dans son engrenage, on commence à être son complice, on se regarde un peu moins volontiers dans sa glace chaque matin.
Il y avait plus simple : ne pas imposer une paix des "vainqueurs", bourrée d'esprit de vengeance et à mille lieux d'une quelconque fraternité entre les peuples à Versailles en 19...
A défaut de ça, Hitler ou pas, l'Allemagne ne pouvait que chercher la revanche. Mais une fois de plus les Français n'ont rien compris au film. Pourtant ils avaient de l'expérience : après 71 ils étaient dans la même situation que l'Allemagne en 19 et ont cherché comme elle, à toute force, à reconstituer une armée pour repartir à l'assaut...
Éternel recommencement du "oeil pour oeil dent pour dent"... Hitler ne crée pas l'esprit de revanche, il ne fait que l'utiliser à son profit.
Bonne journée,
Seb.