Bonjour Daniel et Fred et les autres,
Schwarze Kapelle a écrit:Daniel Laurent a écrit:Bonjour,
Si sur le plan militaire, l'agression de la Pologne fut effectivement le debut de la DGM, ce qui s'est passe avant etant sans affrontement arme, je me demande si, sur le plan moral le debut de la DGM ne devrait pas etre situe a Janvier 1933.
Daniel, tu oublies l'incident de Kalthof qui fût l'accrochage le plus grave à la frontière Germano-Polonaise.
Le 25 mai 39 le poste de douanier polonais de Kalthof était saccagé par un commando de S.A., un des S.A. y fût d'ailleurs tué.
Hitler n'était alors pas prêt, militairement parlant, car dans le cas contraire ce mort lui aurait suffi... Il n'aurait pas eu à créer un "incident-prétexte" comme celui de la station radio de Gleiwitz prétendument attaquée par une section polonaise le 31 août 39 !
Fred
Heureux de voir toutes ces réactions substantielles à 1 simple message "commémoratif".
Celà étant,
militairement AH n'était pas plus prêt en août 1939 qu'en mai. D'ailleurs,
miltairement, il n'était jamais prêt au moment de ses offensives. Si celles-çi étaient menées par du personnel et des moyens militaires, càd les armes à la main, leur succès était assuré par le jugement
politique du Führer, qui excellait à déceler la faiblesse - politique - de ses adversaires/victimes, et à émasculer par son discours - politique - leur capacité de réagir. La Rhénanie, la Tchécoslovakie, l'Anschluss, la Pologne, l'offensive à l'Ouest, toutes ces aggressions ont été déclenchées, et menées à bien, à partir d'une position de faiblesse
militaire (cf. les mises en gardes de ses généraux, et aussi après la guerre le décompte rétrospectif des moyens réellement existants), mais de grande force
politique: le bluff, la menace, l'intox, la conviction, la détermination. Je ne parle pas de l'aide de nos démocracies, aveugles, tétanisées, et incapables de se ressaisir. La technique Hitlerienne était précisément d'attaquer par surprise, au moment et à l'endroit où ses adversaires (et ses généraux...) s'y attendaient le moins, croyant en son manque de moyens, et à la force de son opposition intérieure et en particulier militaire.
Pour en revenir à Gleiwitz, c'est la conclusion du pacte Germano-Soviétique, à peine quelques jours plus tôt, qui constitue la principale différence avec l'incident de Kalthof 3 mois auparavant, et non pas une supériorité militaire supposément plus avantageuse: les Alliés réarmaient plus vite que l'Allemagne, et le temps ne jouait pas en faveur de celle-ci.
Quant à la distinction entre les débuts moral et physique de la SGM, elle-même continuation prévisible de la WWI, c'est la bouteille à encre. Personne n'ignore qu'Hitler estimait le conflit armé inévitable, voire désirable - il le clamait d'aillers - et que tout ce qu'il a réalisé dés 1933, sur pied de paix, n'était que la préparation à l'affrontement. Mais celà est un sujet différent, méritant un débat à part entière.
Bonne soirée,
Alain.