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Re: Munich 1938, Chamberlain avait il d'autres choix ?

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2011, 12:20
de Daniel Laurent
fanavman a écrit:Daladier est dès lors convaincu qu'un conflit avec l'Allemagne est impossible vu la faiblesse de l'aviation (outre la volonté pacifiste).
Bref, c'est la faiblesse de l'Armée de l'Air qui a fait pencher la balance avant tout.

Il est ou, Hitler, dans tout ça ?
Il comptes les zavions depuis son balcon ou il met en place une stratégie qui aura raison de la France en quelques semaines ?

Re: Munich 1938, Chamberlain avait il d'autres choix ?

Nouveau messagePosté: 01 Mai 2011, 12:57
de fanavman
Sur ce point, je ne peux vous répondre avec précision, n'ayant que peu d'informations:Vuillemin a bien rencontré Hitler, mais la conversation était sans véritable "fond".
Je cite le rapport de Vuillemin, paru dans la Revue Historique des Armées:
"La conversation, des plus banales, s’est poursuivie pendant un quart d’heure environ. Au cours de cette conversation, le chancelier a déclaré en particulier qu’il aimait beaucoup la France ; qu’il avait reçu dernièrement une délégation des Anciens combattants revenants de France et que ceux-ci lui avaient signalé la cordialité de l’accueil qu’ils avaient trouvé auprès des Anciens combattants français. Il a déclaré qu’il en était heureux et qu’il pensait que nous serions également très bien reçus en Allemagne. Il a ajouté qu’il avait le plus grand désir de retourner personnellement en France pour revoir les endroits où il s’était battu. La visite, empreinte d’une grande simplicité, s’est terminée par la prise d’une photographie qui a parue dans tous les journaux allemands"
Et le témoignage de Stehlin:
"Son audience avec Hitler, n’apporte aucun élément important. Celui-ci a dû être prévenu par Goering qu’il était inutile d’engager avec le chef de l’Armée de l’Air française un débat politique. Aussi la conversation fut-elle banale, cordiale et surtout brève."

J'ai lu qu'Hitler avait répliqué à l’envoyé spécial de Chamberlain (Sir Horace Wilson), « Eh bien, que la France et l’Angleterre frappent si elles en ont envie ! Je m’en moque complètement. Je suis prêt à toute éventualité. C’est aujourd’hui mardi : lundi prochain, nous serons en guerre ! », mais je n'ai rien d'autre.
Mais l’Etat-major de la Luftwaffe n'est pas de cet avis: il considère qu'en cas d’intervention de l’Angleterre conjuguée à la France, la Luftwaffe serait incapable d’assurer un blocus efficace, étant donné sa participation à l’attaque de la Tchécoslovaquie