Post Numéro: 52 de fanavman 01 Mai 2011, 12:57
Sur ce point, je ne peux vous répondre avec précision, n'ayant que peu d'informations:Vuillemin a bien rencontré Hitler, mais la conversation était sans véritable "fond".
Je cite le rapport de Vuillemin, paru dans la Revue Historique des Armées:
"La conversation, des plus banales, s’est poursuivie pendant un quart d’heure environ. Au cours de cette conversation, le chancelier a déclaré en particulier qu’il aimait beaucoup la France ; qu’il avait reçu dernièrement une délégation des Anciens combattants revenants de France et que ceux-ci lui avaient signalé la cordialité de l’accueil qu’ils avaient trouvé auprès des Anciens combattants français. Il a déclaré qu’il en était heureux et qu’il pensait que nous serions également très bien reçus en Allemagne. Il a ajouté qu’il avait le plus grand désir de retourner personnellement en France pour revoir les endroits où il s’était battu. La visite, empreinte d’une grande simplicité, s’est terminée par la prise d’une photographie qui a parue dans tous les journaux allemands"
Et le témoignage de Stehlin:
"Son audience avec Hitler, n’apporte aucun élément important. Celui-ci a dû être prévenu par Goering qu’il était inutile d’engager avec le chef de l’Armée de l’Air française un débat politique. Aussi la conversation fut-elle banale, cordiale et surtout brève."
J'ai lu qu'Hitler avait répliqué à l’envoyé spécial de Chamberlain (Sir Horace Wilson), « Eh bien, que la France et l’Angleterre frappent si elles en ont envie ! Je m’en moque complètement. Je suis prêt à toute éventualité. C’est aujourd’hui mardi : lundi prochain, nous serons en guerre ! », mais je n'ai rien d'autre.
Mais l’Etat-major de la Luftwaffe n'est pas de cet avis: il considère qu'en cas d’intervention de l’Angleterre conjuguée à la France, la Luftwaffe serait incapable d’assurer un blocus efficace, étant donné sa participation à l’attaque de la Tchécoslovaquie