Bonjour,
Je réponds ici à Supertomate (J'adore ce pseudo
)
Pour instaurer sa dictature, Hitler n'a pas compté que sur la violence et la terreur.
Il a aussi joué sur la séduction, la persuasion et, surtout, sur le mensonge et les habiles manipulations.
Par exemple, il a beaucoup légiféré, rendant "légales" des lois criminelles en se basant sur le décret que Hindenbourg avait signé en 1933 et qui donnait tous les pouvoirs à un gouvernement ou les nazis n’avaient pas la majorité. Le NSDAP a obtenu la majorité non pas par les urnes mais par un tour de passe-passe : Elimination des députés communistes et de nombreux sociaux-démocrates grâce à l'accusation d'être en train de déclencher une "révolution bolchevique" suite à l'incendie du Reichstag. L'allemand de base n'était pas censé savoir que cet incendie fut un attentat terroriste nazi et pas communiste...
Il a également jeté un brouillard le plus épais possible sur les crimes en cours d'exécution et a permis des "sauvetages", comme par exemple l'arrêt apparent de l'opération T4, l'euthanasie des handicapés, ou la libération de Juifs suite aux manifestations de leurs épouses "aryennes" à Berlin. Ces manipulations apportaient, entre autres, l'avantage de donner aux futures victimes l'espoir de pouvoir, elles aussi, passer au travers des mailles du filet et celui de permettre à de nombreux allemands de faire semblant de ne pas être au courant des horreurs en préparation ou en cours.
Il n’y a qu’une seule réaction logique lorsque l’on tombe sur un cas ou le droit ou la démocratie fut respecté dans le 3éme Reich, c’est de se poser immédiatement la question « Ou est l’arnaque hitlérienne ? »
Je te citerais pour conclure une phrase de François Delpla que je trouve très révélatrice :
«
Si je dis que le nazisme est fondé sur le mensonge, j’aurais l’air d’enfoncer une porte ouverte. Si je dis que la plupart de ses mensonges restent à découvrir, je risque d’être moins facilement compris»