tietie007 a écrit:C'est Daladier qui était Président du Conseil, à l'époque de la Conférence de Munich.
Je ne vois pas trop la nécessité de rappeler cette évidence; à moins que ce ne soit pour masquer la responsabilité des partis qui formaient la majorité soutenant le gouvernement Daladier. Rappelons que le président du Conseil n'était qu'un Primus inter pares. Il n'avait pas d'autre autorité que celle qui lui était mesuré par les députés. La SFIO n'avait plus de ministres dans ledit gouvernement, mais elle le soutenait (soutien sans participation), comme les communistes avaient soutenu le gouvernement Blum.
De même, comme je l'ai déjà dit, la IIIeme République connaît trop de problèmes internes et une instabilité chronique pour avoir une quelconque fermeté au niveau de sa politique étrangère.
Cette fermeté était -avant-tout- une question de volonté. Les explications systémiques sont un écran de fumée pour cacher la responsabilité des principaux acteurs politiques. Le même régime a permis à des personnalités comme Clémenceau ou Poincaré de gouverner durablement...
Au-delà des politiques, du régime constitutionnel qui favorise les combinaisons politiciennes au détriment d'un exécutif fort, les militaires français ont une responsabilité importante dans la conception d'une stratégie de défense cohérente. Or, dans un contexte tourmenté, les généraux français se sont montrés pusillanimes à l'instar d'un Gamelin.
Certainement. Encore que Gamelin se soit montré moins pessimiste que le chef d'Etat-major de notre aviation: le général Vuillemin. Ce dernier prétendit qu'au bout de 15 jours de conflit, la chasse française serait détruite... Avec ces tristes sires, il était difficile d'être optimiste ! Ceci étant, on peut se demander si Vuillemin ne déclarait pas ce qu'on lui demandait de dire. Il ne faut pas oublier qu'il était proche des radicaux et franc-maçon lui-même.