François Delpla a écrit:O Nicolas,
Pourrais-tu m'indiquer, cela restera entre nous, combien de fois tu as fait l'amour la semaine dernière ?
Je pressens que tu vas te dérober, aussi te préviens-je que je vais reposer la question autant de fois qu'il le faudra et que tu te lasseras le premier.
Réponse : autant de fois que vous avez noyé le poisson depuis deux semaines. Vous voyez, j'ai une vie sexuelle très agitée.
Une fois que vous aurez cessé de fantasmer sur ma vie privée, vous serait-il possible de répondre à deux simples questions ?
1) oui ou non Annie Lacroix-Riz falsifie-t-elle la réalité entourant la famine en Ukraine, en prétendant que cette famine n'a jamais existé, qu'il ne s'est agi que d'une simple disette, et que ladite famine n'est qu'une légende propagée par une conspiration germano-polono-italo-vaticane ?
2) n'est-il pas vrai que vous connaissez fort bien, car personnellement, "Annie", et ce depuis déjà fort longtemps ?
A tout autre qui viendrait à nous lire :
Il serait bon que je ne sois pas toujours le seul qui fasse remarquer des débordements du calibre de celui du jour. (Le dernier de même taille dont je me souvienne est survenu au mois d'août quand ma pensée, seulement idiote jusque là, est devenue tout à coup "criminelle").
La nature et les limites de ma proximité avec l'historienne en question ont été parfaitement cernées par le récent débat sur son interview et ce serait encourager le vice, non seulement si je répondais à l'injonction d'avouer d'éventuels liens avec sa personne, mais si je me mettais à répéter la nature ainsi que les limites de ladite proximité alors qu'à cette question il a été, précisément, déjà répondu.
Eh bien... pas vraiment. Si tel avait été le cas, vous pensez bien que je ne vous poserais pas la question.
Mais il intéressera sans doute certains de savoir que vos prises de position vis-à-vis de la famine en Ukraine (dont j'ignore si vous niez l'existence) sont dominées par votre relation personnelle et amicale avec Annie Lacroix-Riz, en tout cas beaucoup plus que par votre amour - à géométrie variable - porté à la liberté d'expression.
Je préciserai tout de même que le rapprochement avec l'affaire Chauvy-Vergès versus Aubrac est spécialement malvenu. Deux grands héros de la Résistance salis par un plumitif vautré aux basques d'une canaille, que voilà une affaire plus nette que la part de l'intention génocidaire vis-à-vis d'un des peuples soviétiques dans l'enfer de la collectivisation !
Pour énième rappel, on ne cause pas de l'intention génocidaire, on cause de l'existence de la famine en elle-même : oui ou non Annie Lacroix-Riz falsifie-t-elle la réalité entourant la famine en Ukraine, en prétendant que cette famine n'a jamais existé, qu'il ne s'est agi que d'une simple disette, et que ladite famine n'est qu'une légende propagée par une conspiration germano-polono-italo-vaticane ?
Sur ce point (et tant d'autres), Annie Lacroix-Riz ne vaut pas mieux que le sieur Chauvy. Mais vous soutenez mordicus la première et accablez le second. Deux poids, deux mesures, qui sont justifiés par le fait que le premier est votre amie perso, à l'inverse du second.
Au fond, François, votre refus pathologique de répondre à mes deux questions dénote une attitude des plus révélatrices. L'absence de réponse a toujours valu réponse.