Post Numéro: 3 de orpo57 01 Juil 2021, 00:02
Hitler avait au départ un conseiller aux affaires économiques et aux questions d'intendance de la SA Otto Wagener qui avait une vision limitée de l'économie. Son conseiller fiscal Fritz Reinhardt était plus brillant, il a été le grand propagandiste du parti dans le domaine économique. il s'entoura de Funck, Kohler et von Renteln comme premier cercle de ses experts. Dans ses relations avec les milieux économiques on retrouve le Directeur des entreprises électro chimiques qui devient pdt de la Chambre de commerce de Munich, le Dr Kurt Schmitt DG des Assurances Allianz qui deviendra Ministre de l'Economie et le propriétaire d'une fabrique photochimique à Ebersbach Wilhelm Keppler qui dès 1931 a noué les contacts avec le groupe IG Farben et a formé le cercle d'amis du NSDAP. Pragmatique, dans un discours prononcé à Berlin devant ce cercle il leur promis qu'en cas d'arrivée au pouvoir, il liquiderait les syndicats. Göring procura également d'importants contacts avec des responsables économiques de premier plan comme Thyssen qui apprécia très tot les idées pangermanistes de Hitler, notamment le projet d'annexion de la Moselle avec ses mines et son industrie sidérurgique. Thyssen l’a, par exemple, invité au Club de l’Industrie de Düsseldorf en janvier 1932 devant 300 chefs d’entreprise, surtout producteurs de charbon et d’acier . Schacht ancien président de la banque centrale rassurait les milieux financiers.
Il a fait le nécessaire pour rassurer les milieux d'affaires, obtenir leur soutien et leur appui financier via ses adjoints . Mais il n'a pas marqué un intérêt particulier pour l'économie qui n'était qu'un moyen et pas un but pour asseoir ses projets pour l'Allemagne dans le cadre du III Reich.
Les entreprises n'ont pas eu à se plaindre de soutenir Hitler : il leur a apporté la paix sociale : fini les grèves, fini les communistes. Puis des commandes, avec la politique de relance de l’économie et avec la création de la Wehrmacht et le retour de la conscription, des besoins énormes à satisfaire pour le réarmement de l'Allemagne et ses infrastructures stratégiques (autoroutes). Les grosses entreprises ont vu leur intérêt et ont joué le jeu. Un mariage de raison.
Georges
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