brehon a écrit:Bonjour,
Dog Red a écrit:26 massacres commis en France de mars à septembre 1944
Le massacre d'Oradour n'aurait-il pas fini par tout occulter ?
Oui mais OsG est unique par son ampleur et son caractère systématique. Toute la population d'une commune y est passée, hommes, femmes, enfants. Depuis les nourrissons dans leurs berceaux jusqu'aux vieillards grabataires.
Même après St-Marcel, qui fut autre chose qu'un simple accrochage, la répression, pourtant féroce, n'a pas eu ce caractère. Elle visait les résistants et les SAS et ceux qui les aidaient (ou étaient soupçonnés de le faire).
La particularité d'OsG pose question.
++++ !
Je renvoie pour la discussion au fil sur Oradour. Pour celui-ci, ce que je voudrais souligner, c'est le caractère encore rare, voire rarissime, de la question "et Hitler dans tout ça ?" quand il se passe en Hitlérie (ou dans un pays sur lequel Hitler pourrait exercer une influence) une chose hors normes et ici la série à considérer n'est pas celle des massacres de 1944 en territoire français, mais celle-ci :
-incendie du Reichstag;
-évolution des SA entre mi-1933 et mi-1934, pour aboutir à la nuit des Longs couteaux;
-crise Blomberg-Fritsch (+ Schacht, + Papen, + Hassell, + Neurath);
-procès de 1937 contre les généraux soviétiques pour intelligence avec l'Allemagne;
-crise germano-tchèque de mai 1938;
-préparation de la nuit de Cristal;
-revirement de Chamberlain après le coup de Prague;
-allées et venues de Dahlerus en 1939-40;
-refus franco-anglais de la paix en octobre 40;
-incidents de Venlo puis de Mechelen pendant la drôle de guerre;
-arrêt devant Dunkerque;
-envol de Rudolf Hess et promotion immédiate de Bormann;
-incrédulité de Staline devant la menace au printemps 1941;
-accident d'avion de Todt et nomination immédiate de Speer;
-magouilles de Himmler et/ou Schellenberg avec l'Occident entre 42 et 45;
-etc.
Des QUESTIONS. Pas nécessairement des affirmations. Mais des questions !
Leur importance n'échappe, j'espère, à personne. En matière d'antisémitisme, par exemple, les réponses conditionnent l'explication de la Shoah, quelque part entre les aspirations d'une large fraction des Allemands et la lubie d'un seul.